Informations pour ceux qui étaient contre le 19 mars 1962, qui le sont encore, et, pour certains, qui ne savent rien !.....emploient des moyens pas républicains, pour se faire entendre
Extrait d'un article lu sur un journal La Voix du Combattant de 1969.de l'UNC-AFN
<<-19 mars fin de la présence Française en Algérie >>
L'exposition de l'UNC "La guerre d'Algerie une exigence de la vérité " Mais il n'y a rien sur la Force Locale Algérienne, rien sur l'Exécutif Provisoire Algérien
Président des jeunes de l'UNC de la Loire-Inférieure avant la guerre, compagnon de la Libération, ancien officier de l'état-major du général Leclerc, il est président de l'UNC de Loire-Atlantique. C'est la première fois que l'UNC n'est pas présidée par un ancien combattant de 1914-18. Comme d'autres activistes de l'OAS, il bénéficie le 25 décembre 1965 d'une mesure de grâce de la part du général de Gaulle, et est libéré de prison11.
Aussitôt, il assiste au congrès national de l'Action française12. Il figure en 1966, aux côtés d'autres personnalités anticommunistes et antigaullistes, au comité de patronage du comité franco-hongrois pour la célébration du soulèvement hongrois de 195613. En 1975, il fait partie des personnalités qui patronnent le Comité de soutien à l’armée mis en place par le Parti des forces nouvelles14, contre les comités de soldats d'extrême gauche qui demandaient pour les conscrits et les militaires le droit de se syndiquer. Il adhère par la suite au Front national, jusqu’à son décès6.Il bénéficie de la loi de réhabilitation votée au début des années 1980. Le 18 juin 1996, Jacques Chirac tire un trait définitif sur le passé controversé de Savelli en lui remettant la cravate de commandeur de la Légion d'honneur15, au cours d’une cérémonie privée à l’Élysée6.
Horace Savelli est mort le 2juin1998 à Paris1. Un hommage public lui est rendu dans la cour d'honneur des Invalides6.
Il n'a présidé l'UNC que quelques semaines: chef du réseau Ouest de l'OAS-Métro, il est arrêté en mars 1962, jugé et condamné à 13 ans de prison. Né en 1906, il est décédé en 1998.(voir Wikipédia)
Cette exposition a été réalisée sous le contrôle de M. Hugues DALLEAU, Président de l'U.N.C. et du Général Maurice FAIVRE. Ont contribué à la réalisation de l'exposition, de la brochure et de photos :
MM. Jean-Pierre BERTINI, Jean-Marc BOCCARD, Paul BOCQUET, Hubert BORNENS, Serge CATTET, Pierre CHAUVET, Pierre CHIBON, Robert DUTREUIL, Jean EXCOFFIER, Serge FONT, Claude GRANDJACQUES, Jean KERVIZIC Secrétaire Général de l'U.N.C, Jean-Pierre KOCH, Colonel Jean-Pierre MARTIN, André PEPIN, Général PICHOT DUCLOS, Bernard SAILLET et André VERSINI
Une autre VERITE
C'est la belle histoire de Danièle Ponsot, ancienne maire de Chaussin (Jura) née en Algérie, mais cette pieds-noirs a inauguré une rue du 19-Mars-1962
Allocution de Danièle PONSOT Maire de Chaussin le 19 mars 2012
Il y eut le temps de la guerre, rendue inéluctable par l’incompréhension d’une situation très particulière :
-D’un côté, le refus de prendre en compte les revendications légitimes d’une population autochtone qui avait pourtant payé un lourd tribut aux deux conflits mondiaux de 14-18 et de 39-45 : ils avaient le droit de se faire tuer mais pas la reconnaissance de la nationalité française !
-De l’autre, le fait que l’Algérie, à la différence de la Tunisie et du Maroc qui en 1954 s’acheminaient relativement sereinement vers l’Indépendance, l’Algérie donc était une vraie colonie de peuplement où s’étaient implantés depuis 1830 des Français, des Espagnols, des Maltais, des Italiens qui avaient fait souche et se sentaient chez eux, sur une terre vénérée.
Après 8 ans de conflits sanglants, après des tentatives avortées de mettre fin au problème de façon pacifique, malgré les efforts de femmes et d’hommes au grand cœur comme Germaine TILLION, Jacques SOUSTELLE ou Jacques CHEVALIER, après des événements dramatiques touchant les deux communautés, ainsi que les soldats des 2 bords et entraînant la mort de centaines de milliers d’hommes et de femmes, événements largement rappelés dans la Presse ces jours-ci, enfin une issue apparaissait avec la perspective des accords d’Evian.
Certes, cette signature eut lieu dans la douleur puisque le Maire de cette ville, Camille BLANC, avait été assassiné par l’OAS, le 31 mars 1961, pour avoir accepté d’y accueillir la conférence devant mettre un terme à la guerre.
Le 18 mars 1962 étaient signés, malgré tout, les accords et le 19 mars 1962 était proclamé le Cessez-le-Feu.
Celui-ci fut accueilli avec soulagement par le peuple français et les soldats, enfin libérés de cette guerre « idiote et imbécile » comme l’avait qualifiée Guy MOLLET, qui n’avait pourtant pas su y mettre un terme ! En revanche, ce fut l’affolement parmi la population Pied-Noir, terrorisée et prise en otage par l’OAS.
Je citerai ici l’écrivain algérien Yasmina KHADRA : « Ce qui a rendu inévitable l’exil des Pieds-Noirs, ce sont surtout les folies insoutenables de l’OAS. Oui, une Algérie plurielle était possible ! »
Mes chers amis Anciens d’Algérie, vous avez perdu 2 ans et plus de votre vie pour nous défendre, nous, les Pieds-Noirs, qui nous sentions tellement français, en Algérie mais tellement proches aussi de cette population arabe que nous avons laissée! Certains ont perdu leur âme dans cette sale guerre et des milliers ont perdu la vie !
Mais après le temps de la guerre, après 50 ans de regrets nostalgiques, il est temps que viennent l’apaisement, la réconciliation et une amitié paisible entre l’Algérie et la France.
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Intervention de Danièle PONSOT, 19 mars 2013
Mes chers amis Anciens Combattants, souvenez-vous ! Nous étions ensemble, là-bas, en Algérie : vous étiez dans les Aurès, dans la Mitidja, dans le Grand Sud Saharien, près des frontières Marocaine ou Tunisienne. Moi, je vivais près des coteaux de Mascara.
Aujourd’hui, comme tous les ans, nous sommes réunis à Chaussin, pour nous souvenir et rendre hommage à tous ceux qui ont payé un tribut trop lourd à cette guerre cruelle et fratricide.
Aujourd’hui, j’aurai une pensée particulière pour toutes les mères à qui on est un jour venu annoncer qu’elles ne reverraient pas leur fils. Qu’elles aient vécu au fond de la campagne de France ou dans une mechta algérienne, la peine était la même, injuste et insurmontable.
Aujourd’hui, j’aurai une pensée pour le Harki, empêché de monter dans le camion se dirigeant vers le port ou l’aéroport, figé dans l’incompréhension devant ce coup du sort, résigné devant la mort annoncée.
Aujourd’hui, j’aurai une pensée pour la pauvre vieille femme, s’apprêtant à monter dans un bateau hostile, laissant derrière elle ses souvenirs et ses morts et n’emportant avec elle, pour tout bagage, qu’une modeste valise et…la cage de son cher canari !
Tant de chagrins, tant de gâchis qui auraient pu être évités avec un peu plus de respect et de volonté !
Le cessez le feu du 19 mars, s’il n’empêcha pas des exactions criminelles dans les semaines qui suivirent, a eu le grand mérite d’affirmer la volonté de la République de mettre un terme officiel aux combats en Algérie et a donc toute sa place dans les dates de commémoration reconnues par la Nation
La Bataille de Bab-El-Oued le 23 Mars 1962
Récit d’un participant.
Quelques jours avant le 19 Mars 1962,
On sentait qu’il allait se passer quelque chose.
Les habitants de BEO et d’Alger étaient tendus.
L’atmosphère du moment, ne reflétait pas l’ambiance bien connue joyeuse et bon enfant du quartier.
Des tracts étaient distribués demandant aux familles de faire des provisions.
Des drapeaux noirs au sigle de l’OAS fleurissaient de partout.
Les gendarmes essayaient bien de les prendre, mais impossible,
les gens les tendaient entre deux bâtiments, et les drapeaux pouvaient être facilement tirés d’un côté ou de l’autre.
Bref c’était le jeu du chat et de la souris.
Mon quartier allait de la rue de Dijon jusqu’au Boulevard de Champagne.
Il était divisé en secteur.
Il y avait un chef de quartier et un responsable par bâtiment.
Le 20 Mars,
le chef de quartier nous transmit le nom et l'adresse d’un médecin.
Nous devions nous faire délivrer un certificat de complaisance (arrêt de travail) pour ceux qui avaient un emploi afin de ne pas perdre le salaire.
Le soir nous entendions des youyous au loin,
tout laissait croire que les arabes allaient descendre
du Climat de France, de Notre Dame d’Afrique,ou d’ El-Kettar.
On décide de faire des cocktails molotov (une centaine pour notre bâtiment)
de mettre des guetteurs sur les toits.
Aux Messageries, il y avait un guetteur avec un clairon.
Chaque soir, Nous barricadions la porte principale de l’immeuble.
Nous postions un guetteur qui était relevé toutes les trois heures.
L’attente commençait, nous étions angoissés,
peu de gens arrivaient à dormir et discutaient sur les paliers des étages.
Le 21 Mars,
Le chef du quartier, nous emmenait à une station service où nous devions prendre plusieurs barils
d’huile de vidange, on les a répartis entre plusieurs immeubles.
Heureusement nous avions une carriole, nous avions du faire trois voyages.
Le 22 Mars,
nous recevions des clous, et enfin on nous révéla le pourquoi.
Vers 22h30, les gars du quartier se sont réunis.
Par groupe,On transporte les fûts vers le boulevard de Champagne,
à hauteur de la scierie, on déverse l’huile et les clous sur la chaussée.
Nous sommes pris sous le feu sporadique d’une mitraillette.
On réussit à entrer dans la scierie, nous n’avions pas d’armes.
Après un long moment, nous sortons en rasant les murs.
Il n’y a pas eu de blessé.
Retour à la maison, les gens sont apeurés, et ma mère est évanouie.
Le 23 Mars,,
Au matin plusieurs patrouilles militaires sont désarmées par l’OAS,
jusqu’à l’incident de la place Desaix.
L’après-midi notre groupe a rendez-vous avec d’autres groupes pour faire diversion,
et recevoir des armes.
Nous ne sommes jamais arrivés à ce rendez-vous
Arrivé rue du Dey, une patrouille de zouaves qui était à hauteur de la cour des miracles nous tire dessus.
Nous détalons aussitôt,le fils de la concierge qui était devant moi prend une balle dans l’épaule.
La balle n’est pas passée loin de ma tête.
Nous voilà coincés dans une impasse rue du Dey, pas loin de la rue de Dijon.
Heureusement deux gars armés de mitraillettes arrivent et nous couvrent.
Nous pouvons traverser la rue et repartir chez nous pour soigner le blessé.
Nous empruntons la rue Lavoisier,
de nouveau nous sommes pris pour cible.
En courant en zigzag et en nous abritant dans les entrées d’immeubles,
nous arrivons tant bien que mal au 9 rue Riégo la peur au ventre.
Un copain de classe (militaire en permission), nous aide et nous couvre avec son PM.
Là, la mère d’un ami étant infirmière soigne le blessé qui s’en tire bien.
La porte de l’immeuble fermée, nous allons sur la terrasse.
On peut voir des gens armés sur des toits.
Un avion style T6 tournoye sur les Messageries,
fait un piqué, et mitraille Bab-El-Oued.
La bataille fait rage
On entend des coups de feu de toute part.
Encore une nuit sans dormir.
Le couvre-feu est instauré.
Le 24 Mars,,
Seules les femmes peuvent sortir de 8 à 9 heures le matin pour faire leurs courses.
Les accrochages continuent.
L’après midi nous bravons le couvre feu.
Les gendarmes ne sont pas partout.
Un corbillard arrive dans le quartier, dans le cercueil, du pain remplace le mort.
Il est distribué aux familles, cadeaux des boulangers de Saint Eugène.
Le chef de quartier nous informe que nous devons nous rendre à l’église Sainte Thérèse,
Avec beaucoup de précaution nous arrivons à l'église.
Le curé nous attend, une camionnette bâchée s’arrête.
Sous la bâche, des cercueils en bois brut, non peints et vides.
Sans se parler, nous avions compris.
Nous les déchargeons et les entreposons dans une salle située au sous-sol de l’église.
La camionnette effectuera deux voyages pour transporter les 25 cercueils.
Des le lendemain,les rafles des gendarmes commencent dans notre quartier.
La mairie recherchait des volontaires pour être éboueurs dans le but
d’éviter que certains jeunes soient pris au piège.
Grâce à un chauffeur, on réussit à cacher une femme enceinte dans le camion
et à passer tous les barrages.
Quelques jeunes ont pu fuir.
Le 26 Mars,,
Des informations sur la fusillade de la rue d’Isly, nous parviennent.
Nous sommes effondrés.
J’apprends qu’une collègue de travail a été tuée :
Renée Ferrandis travaillait avec moi à la grande Poste, au central télégraphique,
elle avait 23 ans.
J’apprends également que André Serralta, un camarade de classe de l’école des frères Lavigerie,
a été tué dans la bataille de B.E.O.
Il avait 19 ans.
Epilogue.
La vie continue.
Courant Avril 1962,
j’ai reçu la convocation pour mon incorporation dans l’armée française.
Nous nous sommes retrouvés 250 jeunes au bastion 15 sur le port d’Alger.
Nous avons tiré à pile ou face pour savoir si on allait à l’armée
ou si on rejoignait le maquis !
Et ce fut l’adieu à Alger et à l’ Algerie Française le 5 Mai 1962.
Je n’y suis jamais retourné.
Il n’y a que les montagnes qui ne se rencontrent pas à ce qu’on dit !
Je travaillais dans une usine chimique et j’ai fait la connaissance d’un mécano.
Au fil des ans, nous discutions souvent, et fatalement, un beau jour,
le sujet de notre conversation fut l’Algérie.
Et là j’apprends qu’il était chauffeur d’ambulance à l’hôpital Maillot.
Pendant la bataille de Bab-El-Oued,
Arrivant de avenue Malakoff, il n’a pas pu remonter le Boulevard de Champagne pour se rendre à l’hôpital Maillot.
Il a failli y perdre la vie.
Je lui ai avoué que c’était la bande de notre quartier et moi même qui avions versé l’huile et les clous !!!
Sans rancune et sans haine, nous en plaisantons encore.
Bonne Lecture, et, Merci, de me dire par un petit mot en fin de cette page, si vous avez appris des choses sur cette période de Guerre d'Algérie, en lisant celle-ci
Le 26 mars, avant le drame
Le 26 mars 1962 était un lundi, comme aujourd'hui en 2018
La population du grand Alger est mise en garde contre les mots d’ordre de manifestation mis en circulation par l’organisation séditieuse.
Le matin, le préfet d’Alger, Vitalis Cros, diffuse un communiqué interdisant la manifestation :
<< Il est formellement rappelé à la population que les manifestations sur la voie publique sont interdites. Les forces du maintien de l’ordre les disperseront, le cas échéant, avec toute la fermeté nécessaire >>
Depuis, la tuerie de la rue d’Isly du 26 mars 1962 a effacé, dans l’esprit des Européens d’Algérie
le meurtre des soldats du contingent du 23 Mars 1962,
Liste des morts pour la France le 23 Mars 1962
BAUMANN Paul 26-09-1932
BELMILOUD Saïd 21-12-1940
BOREL Paul 07-10-1921
DOUTRE Daniel 03-05-1942
EGUIENTA Marie 27-05-1930
FECIH Messaoud 05-05-1941
FRANCOIS Philippe 30-05-1942
GRASSET Jean 03-05-1943
LE FEVRE Yves Marie Joseph 08-05-1930 (....? OAS)
MARSOIN Claude Marcel 19-01-1939
MAUFFREY Jeannot Léon Clément 02-11-1927
NOGRETTE Robert 22-04-1942
OUDIN Roger 19-04-1942
RODRIGUEZ François 25-05-1912
THERY Camille Jean 14-02-1940
TRANQUILLIN Armand 02-05-1940
VICARI Victor Roger 28-08-1940
Sources: Informations collectées sur internet sur les sites de TENES, de l'Encyclopédie, de Bab-el-Oued Story, Wikipédia et d'autres.
James MASON, officiellement attaché commercial au Consulat britannique à Alger - En réalité vendeur d'armes
En relation avec les Barbouzes pour noyauter l'OAS
ORAN - Le Commissaire MICELLI est l'objet d'un attentat pour son zèle dans la lutte anti-OAS. Grièvement blessé d'une balle dans la tête, il sera rappatrié
16 Novembre 1961
BOVIS, adjoint du chef barbouze d'Orléansville Guy GITS, est exécuté en pleine rue
20 Novembre 1961
William LEVY, secrétaire général de la SFIO, tué à Alger
22 Novembre 1961
Bombe à la Préfecture d'ORAN
23 Novembre 1961
Assassinat de Maurice PERRIN, fonctionnaire au Gouvernement Général à Alger
28 Novembre 1961
Palaccio, frère de André Palaccio, assassiné à Maison Carrée par Henri SOREL (Cdo B/8 du capitaine LE PIVAIN)
Fin Novembre 1961
Une patrouille de gendarmerie montée sur half-track remonte la rue Michelet à Alger. Elle est attaquée par un commando Z de Susini, conduits par Leroy et Villars
2 cocktails Molotov et une grenade incendiaire : 4 gendarmes sont tués
02 Décembre 1961
Le Commandant Julien CAMELIN prend le commandement de l'OAS à ORAN et le lieutenant GUILLAUME le reste de l'Oranie
10 décembre 1961
Le Commissaire MICELLI, un des responsables anti-OAS, blessé grièvement
Siège dans le centre d'ORAN d'un PC FLN : 11 morts, 7 blessés
6 Janvier 1962
Charles Causse, vice-président du Tribunal de grande instance d'Alger
12 janvier 1962
Michel LIEVIN, membre OAS des commandos Delta, est enlevé par les barbouzes
13 Janvier 1962
André Cornet, chef du Service de l'Hydraulique à Alger est tué
13 Janvier 1962
Guerrab Houari, Frih Mohamed, Hamdani Adda, Aoued Bendjebbar, militants FLN détenus à ORAN, condamnés à mort,
sont enlevés parle commando BONAPARTEprésentant des faux papiers pour les transférer. Ils seront brulés vifs
Le colonel CHATEAU-JOBERT, alias capitaine Conan, qui a rallié l'OAS, prend en charge le Constantinois
Février 1962
Moula Hénine, étudiant du mouvement des libéraux, tué à Ben-Aknoun (Alger)
01 Février 1962
Moussa Halali, chauffeur de taxi, tué à Birmandreis (Alger)
01 Février 1962
Le Capitaine GASTON prend le maquis avec son commando de Chasse en Kabylie, secteur de BOUIRA
02 Février 1962
Époux FODIL Abassia et Mustapha, tués à Oran
05 Février 1962
Le Docteur Maxime FLECK est assassiné à MAISON-CARREE par 3 musulmans de l'OAS. Il était adjoint au Maire et ancien président de l'UNR
06 Février 1962
André BOULLE, commandant de gendarmerie à Sidi-Bel-Abbès est assassiné à un faux barrage par 2 hommes en tenue de l'Armée de l'Air.
Il travaillait secrètement avec la SM
Abdelkhader Khédine, Mohand Yousfi, Mahmoud Laïmeche, Djafer Djemaï, Mohamed Medan, Salah Chebata tués à Alger
05 Mars 1962
Belmo Bendeba tué à Oran
05 Mars 1962
André Ruiz tué à Oran
05 Mars 1962
Antoine Espinosa tué à Ras-el-Aïn
05 Mars 1962
Léon Horbajd tué à Dar-el-Askri
05 Mars 1962
Un commando OAS de 30 hommes introduit 2 voitures piégées dans la prison Civile d'Oran - Des dizaines de morts et blessés
2 tueurs FLN graciés par De Gaulle sont exécutés
Salah Ould Aoudia, inspecteur des Centres Sociaux Éducatifs, Ben-Aknoun
15 Mars 1962
Marcel Basset, inspecteur des Centres Sociaux Éducatifs, Ben-Aknoun, Alger
15 Mars 1962
Robert Eymard, inspecteur des Centres Sociaux Éducatifs, Ben-Aknoun, Alger
15 Mars 1962
Ali Hammoutène, inspecteur des Centres Sociaux Éducatifs, Ben-Aknoun, Alger
15 Mars 1962
Max Marchand, inspecteur des Centres Sociaux Éducatifs, Ben-Aknoun, Alger
17 Mars 1962
Les tueurs du FLN emprisonnés sont regroupés à BLIDA pour leur éviter d'être liquidés par l'OAS. 5 jours plutard De Gaulle les gracie
18 Mars 1962
Un commando OAS (Athanase GEORGOPOULOS) pénètre dans les locaux de l'ERM à ORAN et s'empare de véhicules remplis d'armes :
209 lance-roquettes antichars, 83 mitrailleuses de 12,7 et 2872 fusils
ORAN : Début du pilonnage au mortier des secteurs FLN
25 Mars 1962
Arrestation de JOUHAUD, CAMELIN, JOURDAIN... L'OAS tentera de les délivrer vers 19h en attaquant la caserne de Gendarmerie
rue des Mostaganem : 1 Officier tué et 18 gendarmes blessés
Baptiste Pastor, responsable Communiste de Bab-el-Oued, assassiné
Mars 1962
Gaston PORNANT ou PERNOT, responsable de l'Association Gaulliste d'ORAN, surpris en train de noter des n° de voitures, est lynché par la foule.
Grièvement blessé il échapera à un attentat. Il s'enfuira en Métropole
Mars 1962
Noël Linarès, directeur d'école au Clos Salembier, tué à Alger
Gabriel Delage, Ingénieur des travaux publics de l'état, tué à Alger
27 Avril 1962
Véhicule piégé place du Gouvernement à ALGER : 8 morts, 20 blessés
29 Avril 1962
Désertion du Lieutenant MORRIS et du sergent DAVIET (5ème RI) cantonnés à Misserghin
Ils emportent 2 GMC remplis d'armes : 25 fusils, 1 PM, 2 FM, des AA52, 1 Lance-Roquettes
3 bombes à la Nouvelle Préfecture d'ORAN (9ème, 13ème et 14ème étages) - FOUCHET Ministre de l'Intérieur obligé de monter à pied 14 étages
Le plastiqueur : Jo TORROJA
04 Mai 1962
ORAN : René BITCHE tué pour collaboration avec le fln
ORAN : Les snipers des quartiers Saint-Michel et de la Ville Arabe s'affrontent - La ville Arabe reçoit son lot d’obus de mortier ... 30 morts, 100 blessés
30 Mai 1962
ORAN : Destruction et incendie de la Recette Municipale
31 Mai 1962
ORANIE : 4 déserteurs rejoignent l'OAS avec armes et bagages (1 mortier, 1 FM, etc)
Mai 1962
ORAN : Assassinat de Daniel SERFATI dans sa villa de CANASTEL pour trafic d'armes au bénéfice du fln
07 Juin 1962
Combat dans le centre d'ORAN, place des Victoires, entre les commandos OAS et les Gardes Mobiles : 5 arrestations, 1 policier blessé
ORAN : Destructions d’édifices publics : locaux de la Mairie, Ecoles, Caisses d’assurance ...
20 juin 1962
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24 Juin 1962
Destruction de la Mairie de Bône Ce soir je suis resté assez longtemps à regarder l'incendie qui dévorait la mairie de Bône, en plein centre de la ville, à 100 mètres de notre caserne.C'est un attentat de l'OAS. Deux charges de plastic ont mis le feu et détruit ce bel édifice. Plus de toit, de plafonds, de vitres, d'archives. Il ne reste plus que les murs et le rez-de-chaussée.
Faux attentat au mont Faron (TOULON) visant à faire exploser une jarre au passage du général De Gaulle
8 avril 1965
Arrestation de Gilles Buscia : c'est la fin des opérations OAS.
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Trouvé sur Internet en signature sur commentaires sur Le Dernier Tabou "Michel ENAUD , ancien combattant de l'OAS et fier de l'avoir été"
Cet événement a eu lieu le jour de la Pentecôte 1962, en début d'après-midi, j'étais radio dans la jeep derrière le capitaine. C'est effectivement un détachement de l'A.L.N. qui nous a dégagé.
Notre unité de force locale (U.F.L. 495) était stationnée dans une école primaire de Sidi-Bel-Abbès, en limite des quartiers européens et mulsumans.
Nous intervenions ce jour là contre une unité de la légion étrangère, passée à l'O.A.S., et qui tirait sur notre école à la mitrailleuse lourde depuis le milieu de la matinée.
Grosse frayeur rétrospectivement !....
Notre capitaine fut soigné dans un centre de soins de l'A.L.N.
Bien cordialement.
Radio de l'UFL 495 (U.F.L. du 128e BI) de début mai 1962 à début juillet 1962, je fus auparavant radio du commando de chasse 294 pendant 20 mois
Sur un journal de ma région poitevine, j'avais relevé - Le Jeudi 14 juin 1962 - Sidi-bel Abbés - Ledétachement de la force localefut lui même attaqué pardes commandos O.A.S. Il riposta tandis que des éléments de l'A.L.N en uniforme survenaient pour lui prêter main forte
- ainsi que " 76 membres français de la force de l’ordre, ont été tués dont 14 officiers"...........?
Quand j'ai voulu revoir ces lignes, pour confirmation. Le journal en question n'était plus dans les Archives départementales du 86!
Donc je "suis rassuré" pour les militaires de la Force locale, mais je déplore, quand même ces ""76 Membres Français de la force de l'ordre , dont les 14 officiers"", qui avaient été tués par l'OAS,depuis un an! ces trois derniers petit mots que je n'avais relevé, qui m'avait " troublé" un certain temps.
Copie extraite d'un article retrouvé sur le Web, le 12 avril 2015, qui........ résume cette page ci dessous.
" J’ai 88 ans , né en Algérie et je me mords les doigts pour avoir fait confiance aux criminels de l’OAS . Et pourtant , dans cette mascarade qui a duré 7.5 ans , j’ai eu le malheur de perdre 2 de mes enfants qui avaient fait l’ignoble erreur de suivre ceux qui ont ensanglanté l’Algérie en Mars 1962 : l’Organisation des Animaux Sauvages."
TÉMOIGNAGESIl est agréable de rapporter les encouragements qui nous parviennent. Par exemple ceux de Régis Pioch, dont le père fut le dernier à voir le commissaire central d’Alger, Roger Gavoury, vivant le soir du 31 mai 1961, et qui écrit après lecture de La bataille de Marignane : « …lors de leurs ignobles assassinats, le père du docteur Aoudia et ses collègues, votre père, incarnaient purement et simplement la République…tout comme le visage de Jean Moulin du dernier jour était celui de la France, comme l’a proclamé André Malraux ».
Ou ceux de Mme Samira Bélaïdi qui nous écrit d’Oran par courriel : « Je viens de découvrir votre site, et c’est avec beaucoup d’émotion que je vous écris. Je suis descendante d’un militaire assassiné par l’OAS le 9 avril 1962 à Alger… il ne se passe pas de jour sans que je pense à mon père … ma souffrance est plus intense que jamais… Encore une fois, je vous salue et vous remercie pour le travail de protection de la mémoire des victimes de l’OAS ». Pour sa part, M. Serge Barcellini, directeur de la mission Histoire du conseil général de la Meuse, ancien directeur de cabinet de Jean-Pierre Masseret, secrétaire d’État aux anciens combattants (1997-2000), écrit à J-F. Gavoury : « …En créant un front de vigilance, ton association joue un rôle fort dans la construction du paysage mémoriel du Temps de la Guerre d’Algérie ».
Ceci a été mis le 15 Mars 2014, pour un hommage a ces éducateurs de l'Algérie assassinés,
par un commando delta de l’O.A.S le 15 Mars 1962 a El Biar (Copie)
En ce jour du 14 mars 1962, Mouloud Feraoun ne sait pas qu’il vient d’écrire la dernière page
de son journal et de sa vie * Hommage aux inspecteurs de l'Education nationale assassinés par l'OAS
http://www.dandelotmije.com/arti...
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Déclaration de guerre de l'OAS (19 mars)
En réponse à l'annonce du cessez-le feu, le général Raoul Salan (chef de l'Organisation armée secrète) s'adresse aux anti-indépendantistes d'Algérie qu'il incite à la rébellion contre l'État par le biais d'une allocution radiodiffusée:
« Ici Radio-France, la voix de l'Algérie française. Français, Françaises, un cessez-le feu qui livre à l'ennemi des terres françaises vient d'être consenti. Il s'agit là d'un crime contre l'Histoire de notre nation. Je donne l'ordre à nos combattants de harceler toutes les positions ennemies dans les grandes villes d'Algérie. »
Liste des Militaire morts pour la France du 23 Mars au 26 Mars 1962 (Refus du cessez le feu de l'OAS) (avant la bataille de la Rue d'Isly du 26 Mars 1962 )
Dans un article de l’édition du 25 mars 1972 du journal Le Monde [1], Jean Lacouture rapporte que le 22 mars 1962, un responsable du service d’ordre à Alger avait montré à Alain Jacob, envoyé spécial du Monde à Alger, « un tract qui lui avait paru invraisemblable [...] : les chefs de l’OAS y proclamaient que les forces françaises devaient dorénavant être considérées comme des troupes étrangères d’occupation... »
C’est bien ainsi que les chefs de l’OAS ont réagi au cessez-le-feu du 19 mars 1962 : en mettant en oeuvre l’instruction 29, la feuille de route que le général Salan, chef suprême de l’OAS, avait rendu publique le 23 février 1962 et qui devait empêcher « l’abandon de l’Algérie française ».
Dans cette instruction, Salan avait donné l’ordre d’« ouvrir systématiquement le feu sur les unités de gendarmerie mobile et de CRS ». En ce qui concerne les autres forces de maintien de l’ordre, il leur accorde un délai pour rallier l’OAS. Au lendemain de l’entrée en vigueur du cessez-le-feu conclu à Evian entre le gouvernement français et le GPRA, estimant que ce délai est écoulé, il déclare que les officiers, sous-officiers et soldats qui ne l’ont pas ralliée seront « considérés comme des troupes étrangères d’occupation ». En fait, depuis l’échec du putsch d’avril 1961, l’OAS considérait les militaires du contingent comme des adversaires de sa cause – un tract daté de la fin de l’année 1961 en témoigne.
La Dépêche du 24 mars 1962.
Le 19 mars, dans l’une de ces émissions-pirates dont l’organisation clandestine qu’il dirige est coutumière, Salan donne « ordre de commencer immédiatement les opérations de harcèlement dans les villes des forces ennemies » [2].
« Je donne l’ordre à nos combattants de harceler toutes les positions ennemies dans les grandes villes d’Algérie. Je donne l’ordre à nos camarades des Forces Armées, Musulmans et Européens, de nous rejoindre dans l’intérieur de ce pays qu’il leur appartiendra de rendre immédiatement à la seule souveraineté légitime ; celle de la France. [3] »
Yves Courrière précise que « le 20 mars ceux qui n’avaient pas entendu la déclaration de guerre de Salan en prirent connaissance par tracts ou de bouche à oreille. [4] » Il poursuit : « le lendemain du cessez-le-feu l’O.A.S. adressa un “ultimatum” aux forces de l’ordre. C’est le secteur Orléans-Marine — commandé par l’ex-sous-préfet Jacques Achard — qui le rendit public sous le tract n° 35 C.E.I./12/0.A.P.P./X.I. L’O.A.S. adorait ces sigles mystérieux qui donnaient à la moindre de ses déclarations l’apparence sérieuse d’une note d’Etat-Major. [5] »
Et Yves Courrière cite le texte du tract reproduit ci-dessous :
On connaît la suite : le 22 mars au soir, des commandos de l’OAS attaquent une patrouille de la gendarmerie mobile qui sortait du tunnel des facultés – bilan : 18 gendarmes tués. Le lendemain ils ouvrent le feu sur un véhicule de transport de troupes tuant 7 soldats appelés du contingent : Roger Oudin, Robert Nogrette, Jean Grasset, Philippe François, Daniel Doutre, Messaoud Secuh et Saïd Belmiloud, tous 2ème classe [6].
Par ailleurs, conformément à l’instruction donnée le 23 février de « pousser la foule dans les rues » sur ordre des commandements régionaux de l’OAS, cette organisation a appelé les civils désarmés à manifester le 26 mars vers le quartier de Bab-el-Oued dont ses commandos armés avaient pris le contrôle, mais qui était bouclé par l’armée française.
Des milliers d’Algérois ont trouvé dans leur boîte à lettres un tract émanant de la zone Alger-Sahel de l’OAS, commandée par le colonel Vaudrey, dont voici la partie finale :
« Il faut aller plus loin : en une manifestation de masse pacifique et unanime, tous les habitants de Maison-Carrée, de Hussein-Dey et d’El-Biar rejoindront, ceux du centre pour gagner ensemble et en cortège, drapeaux en tête, sans aucune arme, sans cri, par les grandes artères, le périmètre du bouclage de Bab-el-Oued.
« Non, les Algérois ne laisseront pas mourir de faim les enfants de Bab-el-Oued. Ils s’opposeront jusqu’au bout à l’oppression sanguinaire du pouvoir fasciste.
« Il va de soi que la grève sera générale à partir de 14 heures. « Faites pavoiser. [7] »
D’après Yves Courrière [8] et divers autres témoignages, ce sont des tirs de pistolets-mitrailleurs installés sur les toits par des commandos OAS en direction des militaires français barrant le passage à la foule qui ont provoqué la fusillade meurtrière de la rue d’Isly. En particulier l’avocat Jean-Pierre Gonon, qui habitait près de la Grande Poste, a rapporté la présence de serveurs des fusils mitrailleurs embusqués aux étages supérieurs de deux immeubles bordant la rue d’Isly (aujourd’hui rue Ben M’hidi), notamment celui du 64 rue d’Isly, qui ont ouvert le feu sur les militaires du barrage.
[2] Rémi Kauffer, « OAS : la guerre franco-française d’Algérie » dans Mohammed Harbi et Benjamin Stora, La Guerre d’Algérie. 1954-2004. La fin de l’amnésie, page 454 (repris dans http://www.ldh-toulon.net/spip.php?...).
[3] Yves Courrière, La Guerre d’Algérie, tome 4, « Les feux du désespoir » (édition du 1er mars 1972, Arthème Fayard, p. 562 (cité dans http://www.ldh-toulon.net/spip.php?...).
Copie prise sur Internet ) pour comprendre - Signature du Cessez-le feu - Le 19 Mars 1962, - L'OAS est arrivée à l'apogée de sa puissance grâce en particulier à la neutralité bienveillante de l'Armée. Les accords d'EVIAN ayant été signés (Krim Belkacem et Joxe), il n'y a plus rien à perdre. SALAN ordonne la guerre totale. Dans les différentes décisions prises certaines vont se révéler néfastes: La création des maquis qui auront une vie éphémère et l'ordre de désarmer les unités de l'armée qui pénètreraient dans Bab El Oued.
- 20 Mars 1962 : Grève générale OAS à ALGER et ORAN.
- 21 Mars 1962 : Affrontement à SAINT DENIS du SIG entre Harkis et FLN : 100 morts de part et d'autre.
- 22 Mars 1962 : l'OAS tire 6 obus de mortier sur le bas de la CASBAH: 24 morts, 50 blessés. Les condamnés FLN sont amnistiés. Une patrouille blindée de la gendarmerie mobile est attaquée en plein centre d'ALGER : 18 gendarmes tués, 25 blessés.
- 23 Mars 1962 : Hold up OAS à ORAN : 2 milliards de francs (anciens) dérobés. BAB EL OUED :
Le désarmement de plusieurs patrouilles par l'OAS tourne à l'affrontement faisant plusieurs morts parmi les militaires. A midi bouclage total de BAB EL OUED par l'Armée. Affrontement toute la journée avec intervention des blindés et de l'aviation : 15 tues et 77 blessés chez les forces de l'ordre, 18 tués et 58 blessés chez les civils. BAB el OUED restera bloqué plusieurs jours, les gendarmes dévasteront les appartements sous prétexte de fouille et les arrestations sont nombreuses (15.000). Les commandos réussiront à s'échapper avant le bouclage avec l'aide des Deltas de DEGUELDRE et d'un colonel sympathisant qui tardera à verrouiller le coté de St Eugène. A ORAN les combats entre gendarmes et OAS font 10 morts. le préfet de Police se réfugie à Mers El KEBIR
- 25 Mars 1962 : Arrestation (par hasard) à ORAN du général JOUHAUD, du lieutenant de vaisseau GUILLAUME ("Le CRABE TAMBOUR") et du commandant GAMELIN. Des officiers sympathisants, en détournant une opération de bouclage pour saisir l'émetteur pirate de l'OAS, font perquisitionner un immeuble front de mer où se trouvait le numéro 2 de l'OAS. JOUHAUD qui disposait de papiers en règle est néanmoins reconnu in extrémis par un policier.
- 25 Mars 1962 : Création du maquis OAS de "l'OUARSENIS". Une centaine d'hommes embarque dans un train "affrété" par l'OAS, avec à leur tête le capitaine POUILLOUX et accompagnée par le colonel GARDES. L'objectif est de contrôler un territoire qui semble propice avec à l'intérieur les 15.000 hommes du bachaga Boualem, un bataillon de Tirailleurs commandés par la commandant BAZIN et de nombreux officiers SAS acquis au mouvement. Les soutiens espérés se manifestent parcicieusement, l'aviation réagit vigoureusement, l'Armée Française s'allie au FLN pour combattre les maquisards ... Le Commandant BAZIN, blessé, sera exécuté par le FLN, une dizaine de maquisards tués et 91 faits prisonniers. Cette opération se solde par une hémorragie de cadres : Parmi les personnes arrétées : les capitaines POUILLOUX, MONTAGNON, les lieutenants DELHOMME, BERNARD, "MADAOUI",""
ECOUTER AVEC INTERNET: Inter- actualités de 19H15 du 19 mars 1962
Copié sur le Web L’Organisation d’une Armée Secrète (OAS) a proclamée la stratégie de la «terre brûlée», et visent la destruction de tout ce qui peut « handicaper économiquement le jeune Etat pour des années à venir» . L’OAS a ainsi ordonnée que des « exploitations agricoles, des bâtiments publics, des magasins et entrepôts, et même certaines cultures dans les domaines agricoles doivent être détruites plutôt que de tomber entre les mains de musulmans» (J'ai été témoin de ces destructions, encore, au mois de juin1962 aux environs de Guyotville)
Voir avec http://breaux.skyrock.com le 50e anniversaire du cessez-le-feu en Algérie du 19 mars 1962 à midi
Après l’échec du putsch des généraux en avril 1961, des militaires et des pieds noirs fondent clandestinement l’Organisation Armée Secrète (OAS) pour garder l’Algérie française, alors qu’elle se dirige vers l’indépendance suite au référendum de janvier 1961. Outre ces actions terroristes, l’OAS a réussi à diffuser à de nombreuses reprises, des émissions pirates. C’est cette histoire qui nous intéresse ici.
Samedi 5 août 1961. Vers 13 heures, les câbles qui alimentent l’émetteur algérois de France V sont sabotés. Le programme local de la RTF est réduit au silence. Au même moment une émission pirate de l’OAS est entendue sur la même longueur d’ondes. les auditeurs peuvent entendre un discours du général Gardy, ancien commandant de la Légion étrangère et du putsch des généraux en avril 1961.
Ce premier coup d’éclat n’est que le début d’une très longue série d’action pour diffuser Radio France, la Voix de l’Algérie française, la station pirate de l’OAS. Emissions diverses et variées, attentats, fusillades, poursuites, brouillages, voici ci-dessous un recensement, non exhaustif, des épisodes de cette aventure.
L’OAS fait exploser l’émetteur de la RTF d’Alger
Jeudi 21 septembre. Vers 20 heures, un commando d’une quinzaine d’hommes investit le centre émetteur de Cap-Matifou, à 40 km d’Alger. Après avoir neutralisé les marins qui gardaient le site, il font exploser l’antenne de 40 mètres de haut et les installations émettrices. L’OAS peut alors diffuser à partir de 20h02 son émission pirate sur la même fréquence. Les téléspectateurs voit l’image disparaître et une voix déclarer: « Restez à l’écoute, l’OAS a décidé d’interrompre volontairement les émissions de la RTF gaulliste. » Suivent le Chant des Africains, la Marseillaise et des déclarations des généraux Gardy et Salan.
Vendredi 22 septembre. Nouvelle émission vers 20 heures sur la longueur d’ondes de la télévision algéroise réduite au silence la veille. L’émission est brouillée.
Lundi 9 octobre. Vers 13 heures, les émissions de France V (ex Radio-Alger) sont interrompues. Deux sabotages ont coupé l’alimentation électrique des émetteurs d’Ouled-Fayet et des Eucalyptus. L’émetteur pirate de l’OAS diffuse sur la même fréquence une série de gongs puis le Chant des Africains. La station s’identifie comme Radio-France, la voix de l’Algérie française. Le programme comprend une proclamation de l’ex-général Salan. A 13h20, l’émission se termine. France V revient sur les ondes vers 14h20.
Mardi 10 octobre. Nouvelle émission pirate à Alger de 13h15 à 13h28 sur une fréquence très voisine de France V dont le programme se poursuit. La réception est très mauvaise.
Mercredi 11 octobre. L’OAS diffuse de 13h02 à 13h15. Mais le brouillage rend l’émission difficilement audible sur Alger.
Jeudi 12 octobre 1961. A 13 heures, émission pirate de l’OAS sur une fréquence plus éloignée de France V. Fort brouillage. A 19h15, militaires et gendarmes saisissent l’émetteur clandestin dans un appartement vide des hauteurs d’Alger.
Samedi 28 octobre 1961. A 13h10, retour des émissions pirates sur 280 mètres (France V diffuse sur 306 mètres). Brouillage au bout d’un quart d’heure. Fin à 13h30. Le lendemain deux hélicos survolent Alger pour débusquer l’émetteur mais pas d’émissions.
Lundi 30 octobre. A 20 h. 55, une explosion secoue le sixième étage de l’immeuble qui abrite rue Perret à Alger les studios de la RTF. Le programme en arabe est interrompu et une émission pirate de l’OAS est diffusée pour appeler musulmans à rester chez eux le 1er novembre. L’OAS diffuse un autre émission pirate sur Oran.
Vendredi 3 novembre. Nouvelle émission-pirate de cinq minutes sur Alger. On entend l’ex général Salan. A Oran, un sabotage interrompt les émissions de la télévision et la radio de l’OAS se fait entendre pendant 20 minutes sur le canal son. Brouillage.
Samedi 18 novembre 1961. A 13 heures, un attentat à Boufarik détruit la ligne à haute-tension qui alimente l’émetteur de France V à Ouled-Fayet. Une émission pirate est alors entendue mais elle est fortement brouillée. En soirée, une nouvelle émission, sur le canal son de la télévision est diffusée sans brouillage. Les téléspectateurs peuvent entendre l’ex-général Salan.
Mardi 21 novembre 1961. Une nouvelle émission sur Alger qui s’annonce « Algérie, province française ». Des émissions quotidiennes sont annoncées chaque matin. La longueur d’onde sera entre 209 et 400 mètres. Sans suite apparemment.
Jeudi 23 novembre 1961. Emission pirate de l’OAS à Bône à 12h30 sur 200 mètres pendant cinq minutes.
Samedi 25 novembre. Un poste électrique EDF qui alimente l’émetteur TV du Pic de l’Ours qui dessert Cannes est victime d’une tentative de sabotage. Une émission pirate est entendue mais difficilement.
Samedi 9 décembre 1961. L’OAS parvient à diffuser pendant douze minutes sur le canal son de la télévision à Nice. De 20h55 à 21h07, des télespectateurs peuvent entendre le Chant des Africains et un discours de du général Salan. L’émission provenait d’une villa inoccupée sur la colline Pessicart qui appartenait à… un député gaulliste !
Mercredi 13 décembre. Dans la nuit du mercredi au jeudi, le navire de transport de la Marine nationale, le Laïta, est victime d’un attentat dans le port d’Alger. Un marin est tué. Le bateau hébergeait un émetteur destiné à relayer les émissions de la RTF en cas de sabotage.
L’OAS détruit l’émetteur télé d’Oran
Dimanche 31 décembre 1961. Un programme pirate est diffusé sur le canal son de la télévision d’Oran dont les installations ont été sabotées le vendredi. On y entend le général Jouhaud.
Lundi 1er janvier 1962. En début d’après-midi, le programme de l’émission pirate du dimanche est entendu sur la fréquence de France V à Oran.
Vendredi 5 janvier. Un discours du Général Salan est diffusé vers 13 heures à Alger sur 235 mètres. En soirée l’OAS brouille France V.
Lundi 8 janvier 1962. Emission pirate très claire sur le canal son de la télévision à Alger à 20 heures pendant dix minutes. Une autre émission pirate a lieu à Bône sur une fréquence proche de celle de France V. Elle est brouillée.
Jeudi 18 janvier 1962. Après l’attentat de fin décembre, la télévision reprend ces émission. Mais pendant trois minutes, l’OAS diffuse une courte émission sur le canal son.
Samedi 20 janvier 1962. A Mostaganem, une émission-pirate est entendue pour la première fois,
Mardi 23 janvier 1962. L’OAS diffuse une émission pirate dans l’après-midi sur Alger.
Dimanche 4 février. Une explosion coupe le câble alimentant l’émetteur de télévision Constantine. Une émission pirate est alors diffusée sur le canal son.
Lundi 5 février 1962. Nouvelle émission pirate de l’OAS à Bône.
Jeudi 15 février 1962. Emission pirate de 13 h 10 à 13 h 27, sur une longueur d’ondes voisine de celle de France V.
Dimanche 18 février 1962. Emission pirate à Alger.
Lundi 19 février 1962. Emission pirate sur le canal son de la télévision d’Oran.
Vendredi 23 février. A 20 h 12 émission pirate de dix minutes sur le canal son de la télévision d’Oran. Samedi 24 février. Emission pirate sur le canal son de la télévision à Alger.
Mercredi 7 mars. Emission pirate en arabe par l’OAS zone III (Oran).
L’OAS vole un émetteur de télévision
Mardi 13 mars. A 20 heures, l’OAS annonce lors d’une émission pirate qu’elle a volé la veille un émetteur de télévision, en pièces détachées, devant les studios de la RTF.
L’OAS fait exploser les locaux de la RTF à Oran
Mercredi 14 mars. Un attentat détruit les locaux de la télévision à Oran qui doit cesser ses émissions pour plusieurs mois. Un programme pirate est diffusé en soirée sur le canal son puis tous les soirs sans brouillage pendant plusieurs semaines.
Lundi 19 mars. Emission pirate de trois minutes sur le canal son de la télévision de Bastia.
Fusillade pour tenter de saisir l’émetteur
Mercredi 21 mars. L’émetteur radio de l’OAS est repéré par un hélicoptère. Les gendarmes et les CRS interviennent mais ils doivent faire face à des tirs depuis des terrasses et à des rues bloquées par de véhicules. La saisie de l’émetteur échoue.
Samedi 24 mars. Emission vers minuit sur Alger.
Mardi 27 mars. Deux émissions pirates à Alger, à 13 heures et en soirée.
Vendredi 30 mars. L’OAS brouille le discours télévisé d’Abderrahmane Farès, président de l’Exécutif provisoire (structure qui prépare l’installation de la future république algérienne), qui appelle à la paix.
L’OAS brouille le discours de De Gaulle
Vendredi 6 avril. Du jazz et des infos de l’OAS brouillent le discours du général de Gaulle à la télé d’Alger.
Dimanche 3 juin. L’OAS diffuse brièvement sur le canal son de la télévision d’Alger.
Mercredi 6 juin. A 20 heures, émission-pirate sur le canal son de la télé d’Alger.
Jeudi 7 juin. Une émission-pirate est diffusée deux fois consécutives sur le canal de la télévision d’Alger, entre 19 h30 et 20 heures.
Vendredi 8 juin. Emission-pirate sur le canal son de la télévision à Alger au moment même où s’exprime le général de Gaulle.
Samedi 9 juin. Nouvelle émission.
Jeudi 14 juin. 19h55 sur le canal son de la télévision d’Alger, l’OAS menace d’une politique de la terre brûlée.
Vendredi 15. Nouvelle émission à Alger.
A Oran, une émission de l’OAS demande aux Européens de se regrouper en Oranie.
Dimanche 17 juin. Peu avant 20h sur le canal son de la télévision d’Alger, l’OAS annonce un accord avec l’Exécutif provisoire et donne l’ordre de cesser le combat. L’émission ne porte pas le titre de Voix de l’Algérie française mais celle de L’OAS vous parle.
Courte émission pirate à Oran.
Lundi 18 juin. Sur le canal son de la télévision d’Alger : « un grand pas a été accompli sur la voie de la réconciliation« .
A Oran, une émission pirate annonce que l’OAS poursuit le combat. Des tracts dénoncent l’émission pirate d’Alger du 17 juin comme une manipulation du gouvernement.
Mercredi 20 juin. A 20h15 sur le canal son de la télé d’Alger, le colonel Gardes confirme à son tour les accords OAS-FLN.
Jeudi 21 juin. Emissions pirates à Alger et Oran. A Oran, l’OAS déclare ne pas suivre l’OAS d’Alger.
Vendredi 22 juin. Double émission pirate à Oran sur le canal son de la télévision et à la radio. Le général Gardy annonce que l’OAS Oran continue le combat.
Samedi 23 juin. Nouvelle émission pirate à Alger.
Mercredi 27 juin. Emission pirate à 20h15 à Alger.
Vendredi 29 juin. Sur le canal son de la télé d’Alger, l’OAS demande aux Européens de voter oui au référendum d’autodétermination du 1er juillet.
Jeudi 5 juillet 1962. Proclamation de l’indépendance de l’Algérie.
copie extraite du journal le Monde du Mardi 7 février 2012
Guerre d'Algérie : l'histoire en révision
LEMONDE.FR | 07.02.12 | 09h22
Dans quelques semaines, seront commémorés, ici et là, le cinquantième anniversaire des Accords d'Évian puis celui de l'accès de l'Algérie à l'indépendance. Ces événements ont mis fin à des mois de terreur, orchestrée, des deux côtés de la Méditerranée, par les factieux de l'OAS, Organisation armée secrète, créée en février 1961 pour s'opposer à la politique de décolonisation mise en place par le général de Gaulle.Longtemps, la guerre d'Algérie, épisode honteux qui a souillé la France d'après-1945, a fait l'objet d'un consensus de refoulement collectif, malgré les initiatives courageuses de certains historiens tels que Benjamin Stora.
Aujourd'hui, le tabou tombe.
Paris a été, le 6 octobre 2011, la première institution française à témoigner officiellement de reconnaissance à l'égard des victimes en leur dédiant un monument au cimetière du Père Lachaise. Ce geste demeure cependant isolé. En effet, loin d'une condamnation rétrospective des 2 700 assassinatsperpétrés par les nostalgiques de l'empire colonial, nous assistons au contraire à une consécration de leur mémoire, au mépris des victimes de leurs actes odieux.
Ayant survécu à un attentat dirigé contre le ministre André Malraux le 7 février 1962 et à la suite duquel, grièvement blessée, j'ai perdu la vue, je serais non pas une victime mais une "bavure",selon une confidence récente d'un vieil activiste - pas du tout repentant - à un journaliste.
J'avais jusqu'alors gardé le silence. Je choisis de le rompre ici pour dire ma révolte.
Sous le couvert d'hommages a priori légitimes rendus aux morts, des stèles ont été élevées non à la mémoire mais bel et bien à la gloire de criminels de l'OAS, pourtant condamnés en leur temps par la justice française. Dans les municipalités où ces impudents cénotaphes ont vu le jour, l'idéologie extrémiste et le révisionnisme ont triomphé à la fois du sens commun et de l'esprit républicain : pas de tueurs de l'OAS, mais des combattants, des résistants, des patriotes ; et, dès lors, pas de crimes non plus, mais des exécutions et pas de victimes, mais des traîtres ou simplement des bavures !
Le 28 novembre dernier, le chef de l'État lui-même a apporté une contribution éminente à l'excitation des passions mémorielles en remettant personnellement la plus haute distinction de la Nation au légionnaire putschiste Hélie Denoix de Saint Marc et en érigeant ainsi en modèle la rébellion contre l'autorité légitime. Peu après, le 10 janvier, lors d'une audience du tribunal administratif de Marseille liée à un recours contre l'édification d'une stèle magnifiant l'OAS dans un cimetière de Marignane, l'on a pu entendre l'avocat de la défense parler tranquillement des "prétendus assassinats" reprochés à l'organisation terroriste !
Aujourd'hui, le révisionnisme glisse vers un véritable négationnisme. À l'oubli des victimes succède la négation de la réalité des faits auxquels cette guerre sale a donné lieu de la part des ultras de l'Algérie française.
Selon Élie Wiesel, "tolérer le négationnisme, c'est tuer une seconde fois les victimes."
Il est des ressorts sur lesquels l'extrême-droite s'appuie pour sa montée en régime : l'Histoire nous l'a appris et elle adore bégayer. Nous sommes tous concernés par une République qui s'oublie au point de commettre des attentats à la vérité en honorant ceux qui ont eu recours à la barbarie pour tenter de renverser l'ordre démocratique.
Le 8 février, rappelant la responsabilité écrasante de l'État dans les neuf morts du métro Charonne, nous célébrerons, à travers eux, le sacrifice de tous ceux qui sont tombés sous les coups de l'OAS. N'oublions pas, certes, mais surtout souvenons-nous, car la mémoire est une action en marche.
Delphine Renard est aussi l'auteur de Judaïsme et psychanalyse : les "discours" de Lacan, à paraître aux éditions du Cerf (printemps 2012)
Delphine Renard, pour l'Association nationale pour la protection de la mémoire des victimes de l'OAS
Cinquante ans de silence et d’oubli, puis, en 2012, lors du cinquantenaire de la fin de la guerre d’Algérie, Delphine Renard victime combien collatérale du conflit décida de prendre la parole. De ne pas laisser le «révisionnisme» l’emporter et transformer les assassins de l’OAS en défenseurs honorés de la France éternelle.
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Publiée le 5 mars 2013
Delphine Renard vous présente son ouvrage "Tu choisiras la vie". Parution le 6 mars 2013 aux éditions Grasset. *****
Dans une lettre diffusée clandestinement, le capitaine Jean Curutchet, qui vient de rejoindre « l'armée secrète » expose longuement les motifs de sa désertion: II affirme notamment qu'il a voulu respecter la parole donnée aux musulmans et « coopérer personnellement au sauvetage, de l'Algérie, française »
En réalité la désertion du capitaine Curutchet date de plusieurs mois. Cet officier avait fait l'objet de diverses sanctions du fait de son attitude en Algérie : Le 14 mars 1957 à Aïn-Isser, en Oranie, il avait enfermé une centaine de suspects dans un chais, où une cinquantaine périrent asphyxiés. Pour camoufler cette affaire, il avait fait transporter les corps à la limite d'une zone interdite. La commission de sauvegarde avait relaté les faits dans son rapport publié par le Monde du 14 décembre 1957.
« On conçoit, que ses chefs, comme il l'indique lui-même, n'aient pas tenu à renvoyer en Algérie « des purs comme lui »
Le 23 Mars 1962, un ancien membre de l’Assemblée consultative, adresse une lettre au Journal Le Monde LE CODE PÉNAL ET LES PLASTIQUEURS
« M René Cerf-Ferrière, Ancien membre de l’Assemblée consultative, nous adresse une lettre dans laquelle il évoque la répression de l’activisme O.A.S. »
La responsabilité des tribunaux est immense, écrit-il. Les peines légères, voire avec sursis, qu’ils ont appliquées depuis des mois, qu’ils appliquent encore aujourd’hui aux plastiqueurs, aux assassins, sont pour une grande part la cause de la recrudescence des attentats en Afrique du Nord et en métropole.
Qu’on ne nous dise pas que les magistrats n’ont pas les armes légales nécessaires pour prononcer les condamnations sévères que méritent les factieux de l’O.A.S. !
La nation tout entière doit connaître les articles 434 et 435 du code pénal
Article 434 - loi du 13 mai 1863:
Quiconque aura volontairement mis le feu à des édifices, navires, bateaux, magasins, chantiers quand ils sont habités ou servent d’habitation, qu’ils appartiennent ou n’appartiennent pas à l’auteur du crime, sera puni de mort.
Quiconque aura volontairement mis le feu à des édifices lorsqu’ils ne sont pas ni habités ni servant à l’habitation, sera puni de la peine de la réclusion criminelle à perpétuité.
Celui qui, en mettant ou en faisant mettre le feu à l’un des objets énumérés dans le paragraphe précédent, aura volontairement causé un préjudice quelconque à autrui sera puni de la réclusion criminelle à temps de dix à vingt ans.
Article 435 :
La peine sera la même d’après les distinctions faites à l’article précédent contre ceux qui auront détruit volontairement en tout ou en partie, ou tenté de détruire par l’effet d’une mine ou de toute substance explosive, des édifices, habitations, véhicules de toutes sortes, magasins et en général tout objet mobilier ou immobilier de quelque nature que ce soit.
Pourquoi ces articles restent-ils lettre morte ? Ils contiennent tout pour condamner les coupable et ceux qui les commandent
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Conséquence de ce 23 Mars 1962 a Alger (occulté?)
Retrouvé sur le Web Rue d'Isly
" - A la fois l'O.A.S. - pour avoir appelé à manifester - et les autorités françaises - pour avoir placé une patrouille à prédominance indigène sur le chemin de la manifestation que d'autres troupes avaient déjà laissée passer sans intervenir - doivent porter également la responsabilité de cet événement, avec comme résultat possible une guerre civile généralisée. Déjà, dans la soirée, en moins d'une heure, 11 musulmans ont été abattus dans des attaques de terroristes européens.
On ne peut établir exactement comment la fusillade a commencé, même chez ceux qui ont échappé dans la panique générale. Cependant l'action peut être retracée comme suit : une manifestation européenne, déclenchée par l'O.A.S.pour protester contre le siège de Bab-El-Oued par l'armée avait été formellement interditeet le préfet de police avait lancé l'avertissement que "dans son caractère insurrectionnel évident", elle serait dispersée".
Conférence de presse de Fouchet. JT 20H. 11 mai 1962 612 vues 07min 40s. Conférence de presse de ...
Conférence de presse de Christian FOUCHET, Haut commissaire de France en Algérie, 2 mois après la signature des accords d'Evian sur le cessez le feu et l'autodétermination en Algérie
Monsieur Christian Fouchet Haut commissaire de France en Algérie signale dans cette vidéo qu'un nommé Bernard chef de commando de l'OAS d'Alger, a avoué être responsable de 200 attentats dans la ville d’Alger.
Un témoin de l’incendie criminel perpétré contre la bibliothèque de l’université d’Alger (BU) par l’Organisation de l’armée secrète (OAS), le 7 juin 1962, a affirmé que “certains fonctionnaires de la BU étaient complices de cet acte criminel”. M. Sâad Khandek, ancien fonctionnaire de la BU et témoin de l’incendie, a indiqué, jeudi en marge d’une conférence organisée par la bibliothèque de l’Université d’Alger sur “les crimes culturels durant l’ère coloniale en Algérie: 1830-1962″, que “tout le monde à l’université savait que ces fonctionnaires collaboraient avec l’OAS et vouaient de la haine pour les Algériens”, la preuve étant que la partie centrale de la BU, qui contenait des manuscrits, des ouvrages et des documents importants, avait été totalement incendiée.
M. Sâad, qui occupait le poste d’adjoint de recherche à l’époque, a précisé que la majorité des cinq fonctionnaires algériens au sein de la BU “avaient démissionné un jour avant la mise à feu de la bibliothèque car ils avaient reçu des menaces de mort par l’organisation qui était présente à l’université”. La majorité des étudiants français, qui ont servi l’OAS, “ne s’étaient jamais opposés aux actes criminels perpétrés par cette organisation”.
400.000 ouvrages ravagés par les feux
L’orateur a précisé que la France ne voulait pas léguer à l’Algérie, à la veille de son indépendance, une bibliothèque aussi riche. 400.000 documents et ouvrages sur les 600.000 que comptait la BU ont été ravagés par les feux dans cet incendie, le 7 juin 1962. Les 200.000 livres ayant échappé à l’incendie à l’époque ont été été transférés au Lycée Okba d’Alger pour être restitués à la bibliothèque deux années plus tard. Les portes ouvertes organisées mercredi par la bibliothèque universitaire d’Alger sous le thème: “la bibliothèque universitaire: 50 ans après” ont été clôturées ce jeudi par la commémoration du 50éme anniversaire de son incendie.
Cinquante ans après la guerre d'Algérie, il est temps de parler !
Le Monde.fr | 05.07.2012 à 09h19 • Mis à jour le 05.07.2012 à 09h19 | Par Raphaëlle Branche, historienne, Université de Paris-1, Institut Universitaire de France.
Cinquante ans après la guerre, il est temps de parler ! Que ceux et celles qui savent quelque chose témoignent ! Qu'il s'agisse du lieu où furent enterrés des personnes ou des circonstances de leur décès, les informations ne sont connues que d'un petit nombre. Anciens d'Algérie et habitants d'Algérie, parlez ! Dites ce que vous savez, même si c'est parcellaire et incomplet, car c'est la mise en commun de toutes les informations qui seule peut faire avancer la vérité, pour tous, et contribuer à poser les bases d'une réconciliation qui ne soit pas payée au prix d'un oubli forcé.
Raphaëlle Branche, historienne, Université de Paris-1, Institut Universitaire de France
Ci-dessous - Copie reprise sur Internet, qui ne semble pas a aller dans le bon sens indiquait, parRaphaëlle Branche, historienne
"Contre la Commémoration
Notre devoir moral est de voter contre toutes les municipalités qui ont officialisé la date du 19 mars 1962 comme la fin de la guerre d’Algérie et contre toutes les personnalités qui participeront à la commémoration de cette date. Nous sommes plus de trois millions de Français d’Algérie, Harkis et descendants (7% des inscrits sur les listes électorales) et J’aimerais pouvoir penser que, grâce à nos votes, certains maires perdront leur siège et d’autres échoueront. Je pense tout particulièrement à M. Roland Riès, maire de Strasbourg mais également à Patrick Mennucci, candidat à Marseille, qui a financé le film Hors-la-loi.
Il ne nous reste que notre mémoire à défendre alors défendons-là jusqu’au bout, jusqu’au dernier !
""NDLR : Sans oublier le maire de TOULOUSE qui a osé débaptiser le vénérable Pont Bayard pour honorer la date du 19 mars ! "
Où l’on découvre que le seul officier supérieur à n’avoir pas été rétabli dans ses droits à la suite de la loi de réhabilitation de novembre 2002 est le général Jacques de Bollardière.
Un texte de Jean Guisnel, extrait de Les généraux - enquête sur le pouvoir militaire en France (éd. La Découverte, 1990) – fin du chapitre 3 “les généraux et la politique”, de la page 66 à la page 78.
Pardon contesté pour les putschistes
Amnistier des généraux félons ? Jamais... A la fin de 1982, alors que François Mitterrand et les socialistes sont au pouvoir depuis un an et demi, leur première crise sérieuse va opposer le premier aux seconds. Huit anciens généraux putschistes de 1961 sont au coeur de la très violente controverse qui amènera les députés socialistes conduits par leur président de groupe à l’Assemblée nationale, Pierre Joxe, à amender le projet de loi présenté par le gouvernement de Pierre Mauroy. Le Premier ministre devra finalement faire appel, pour la première fois du septennat, à l’article 49.3 [1] pour faire passer le texte de loi dans son intégralité. En laissant d’un côté quelques cicatrices douloureuses sur les députés socialistes, mais en donnant de l’autre un gage de bonne volonté à l’armée pour laquelle l’épisode algérien reste une source, désormais tacite mais toujours lancinante, de rancune.
Lorsque François Mitterrand arrive au pouvoir, le 10 mai 1981, ils ne sont que deux survivants du « quarteron de généraux en retraite » qui, le 22 avril 1961, à Alger avaient tenté la folle aventure du putsch militaire destiné à conserver l’Algérie à la France et à provoquer la perte de Charles de Gaulle. Edmond Jouhaud, 76 ans en 1981, avait été chef d’état-major de l’armée de l’air avant de prendre une retraite anticipée puis de se lancer dans le putsch. Seul pied-noir de la bande des quatre, il avait été libéré de prison en 1967. Son chef dans le réseau terroriste de l’OAS [2] , Raoul Salan - 83 ans en 1981 -, a toujours à cette époque bon pied bon oeil. Charles de Gaulle avait accepté de le libérer de la prison de Tulle en juin 1968 : c’était, pensait-il, le prix à payer - négocié avec le général Jacques Massu à Baden-Baden le 29 mai 1968 - de la sujétion de l’armée au pouvoir pendant les événements de Mai.
Les deux autres membres du quarteron, Maurice Challe et André Zeller, sont décédés. S’ils sont les plus connus des généraux putschistes encore vivants en 1981, Salan et Jouhaud ne sont pas les seuls. Il en reste six autres, qui ont joué des rôles subalternes, mais n’en ont pas moins été mis à la retraite d’office : Pierre-Marie Bigot, 73 ans, ancien commandant de la région aérienne d’Alger, libéré en 1965 ; Jacques Faure, 77 ans, représentant des putschistes à Paris, libéré en 1966 ; Marie-Michel Gouraud, 77 ans, commandant le corps d’armée de Constantine, libéré en 1965 ; Gustave Mentré, 73 ans, qui ne fera pas de prison ; Jean-Louis Nicot, 71 ans, major général de l’armée de l’air (il n’avait pas voulu organiser la protection de la métropole contre une possible opération aéroportée des putschistes), libéré en 1965. Enfin André Petit, 72 ans, qui avait accepté le commandement militaire d’Alger, avait été libéré en 1964.
François Mitterrand ne s’est pas précipité. Mais le 29 septembre 1982, un an et demi après l’élection présidentielle, le chef du gouvernement Pierre Mauroy a présenté au Conseil des ministres un projet de loi « relatif au règlement de certaines conséquences des événements d’Afrique du Nord ». Le président avait déclaré quelques jours plus tôt : « Il appartient à la nation, au bout de vingt ans, de pardonner. » En réalité, le travail est mâché : au fil des années, et des différentes amnisties intervenues [3] toutes les condamnations prononcées pendant ou après la guerre d’Algérie ont été effacées. Reste un dernier point à régler, qui n’est pas un détail : 800 officiers, 800 policiers et 400 administrateurs civils renvoyés de la fonction publique entre 1961 et 1963 attendent l’ultime normalisation administrative, la « révision de carrière ». Pour les 8 généraux, le cas est particulier car leur ultime réhabilitation doit prendre la forme d’une réintégration dans le cadre de réserve.
Quand Salan vote Mitterrand
Lorsque le gouvernement présente son projet de loi, il respecte les engagements pris à de très nombreuses reprises, pendant les vingt précédentes années, par le nouveau président. François Mitterrand a fait part de ses sentiments dès le 18 mai 1962 lorsque, cité par la défense devant le Haut Tribunal militaire qui jugeait Raoul Salan, il était venu rappeler que ce dernier avait fait l’objet d’un attentat en 1957, qui lui avait laissé la vie sauve, non sans provoquer la mort
de son accompagnateur, le commandant Ridier : « Commencer à tuer un Français parce qu’on n’est pas d’accord avec lui, cela oblige à poser cette question : quand donc la patrie reconnaîtra-t-elle les siens ? » déclare-t-il à la barre.
En 1966, avec Guy Mollet et Gaston Defferre - qui déclarait quelques années plus tôt à propos des tueurs de l’OAS « qu’on les pende, qu’on les fusille » -, le futur président dépose une proposition de loi prévoyant « la réintégration de plein droit dans les fonctions, emplois publics, offices publics ou ministériels ainsi que les divers droits à pension ». Deux ans plus tard, en 1968, Gaston Defferre dépose un amendement - repoussé par l’Assemblée mais voté par les socialistes - proposant le rétablissement dans leur grade et fonction de tous les fonctionnaires impliqués dans l’OAS. Lors du débat sur la loi d’amnistie de 1974, les socialistes avaient proposé des amendements - repoussés - qui réclamaient, sans évoquer explicitement le cas des putschistes, qu’elle soit plus large. Les généraux rebelles, que cette loi d’amnistie réintégraient dans l’armée pour les mettre aussitôt à la retraite d’office, auraient pu considérer qu’ils ne s’en tiraient pas trop mal. Ce ne fut pas le cas.
Lors de la campagne présidentielle et sans trop se forcer, François Mitterrand avait tenu à donner de nombreux gages aux rapatriés d’Algérie, à ces pieds-noirs - souvent, mais pas toujours, sympathisants de l’OAS - qui entendaient saisir l’occasion pour que l’éponge soit passée une fois pour toutes. Celui qui n’est encore que candidat et qui aimait, dit-on, à rappeler en privé que « Mazarin a bien pardonné à la Fronde » suivait ces affaires de très près. Depuis près de dix ans, quelques-uns de ses proches travaillaient sur ces dossiers sensibles avec Jacques Roseau, porte-parole de l’association le Recours ; parmi eux se trouvaient l’avocat Jacques Ribs, qui deviendra conseiller à l’Elysée après le 10 mai 1981, et Georges Dayan, natif d’Oran et le plus proche ami de François Mitterrand. Au parti socialiste, dont le siège se trouvait encore place du Palais- Bourbon, des réunions régulières se tenaient autour de Pierre Bérégovoy et de Laurent Fabius.
La perspective de l’élection présidentielle accélère le processus : en mars 1981, Jacques Roseau et Guy Forzy, président du Recours, rendent discrètement visite dans son appartement parisien à Raoul Salan. Ils lui annoncent clairement leur intention d’appeler les rapatriés à voter pour François Mitterrand. Le vieux chef des félons qui tient la clé du vote de la frange la plus dure des anciens partisans de l’Algérie française - plusieurs dizaines de milliers de bulletins de vote - leur fait passer quelques jours plus tard son message d’acceptation par le colonel Jean Gardes, président de l’association des anciens militaires détenus : d’accord pour appeler à voter Mitterrand !
D’ultimes tractations se déroulent jusqu’à ce que, le 4 avril 1981 à Avignon, le candidat socialiste formalise publiquement quinze promesses aux rapatriés, rédigées par Jacques Ribs, Michel Charzat et Pierre Bérégovoy. Parmi celles-ci se trouve la promesse : « Une amnistie totale sera enfin réalisée, effaçant les séquelles de toute nature des événements d’Algérie. » Entre les deux tours de l’élection présidentielle, le 7 mai 1981, un congrès extraordinaire réuni pour l’occasion par le Recours à Montpellier reçoit un télex urgent du PC de campagne socialiste. Le candidat Mitterrand est particulièrement explicite : « Je vous confirme ma volonté, déjà ancienne, de mettre un terme définitif aux problèmes des rapatriés, spécialement en ce qui concerne l’amnistie, dont je voudrais que tous comprennent que dans un esprit de profonde union nationale je la souhaite intégrale, effaçant toutes les séquelles, même de carrière, du drame algérien. » La réponse du Recours est limpide et brève : « Prendrons position sanction Valéry Giscard d’Estaing. Fin de message. »
Lutte fratricide
Alors que le projet de loi présenté au Conseil des ministres ne semblait pas devoir soulever de problèmes particuliers à l’Assemblée, le retour de Pierre Joxe d’un voyage en URSS marque soudain le début des hostilités entre le groupe socialiste, soutenu par une large frange de l’opinion publique qui contribuera par la suite à gonfler les rangs des « déçus du socialisme », et le gouvernement. Joxe, pour plusieurs raisons, ne veut pas entendre parler d’amnistie. L i qui effectua son temps de service à la sortie de l’ENA comme officier de la sécurité militaire en Algérie à la fin des hostilités n’avait pas à l’époque la moindre faiblesse pour les officiers félons. Il ne se renie pas. Second motif justifiant son attitude : son père
Louis Joxe, ministre du général de Gaulle, avait été l’un des principaux négociateurs des accords d’Évian qui aboutirent à l’indépendance de l’Algérie en 1962, et sa tête avait été mise à prix par l’OAS. Il ne le pardonne pas. Ce refus net, que François Mitterrand lui-même ne pourra ébranler, n’aurait cependant pas pu s’exprimer aussi fortement s’il n’avait trouvé un très large écho chez les députés socialistes.
Le 20 octobre au soir, le bureau exécutif du PS demande le retrait du texte ou l’exclusion des putschistes de son bénéfice. Le 21 octobre, jour même du vote, Paule Dayan, chargée de relations entre l’Elysée et le Parlement et fille de Georges Dayan, arrive à la réunion du groupe porteuse d’un texte confirmant que la loi d’amnistie exprime bien la volonté présidentielle. Elle est interdite de parole par Pierre Joxe qui, avec l’aide d’Alain Richard et de Jean-Pierre Worms, a définitivement convaincu ses collègues. Le secrétaire d’Etat aux rapatriés Raymond Courrière a beau se démener en faveur du texte, et guerroyer à la tribune, rien n ’y fait. Galvanisés, les socialistes rebelles, qui ont trouvé des soutiens très précieux sur les bancs communistes et gaullistes, votent en leur compagnie l’amendement qui exclut les généraux de la loi.
Camouflet pour l’Élysée, ce geste déclenche la fureur des rapatriés et l’inquiétude discrète de l’armée. Le chef d’état-major des armées, le général Jeannou Lacaze, prend langue avec le ministre Charles Hernu et lui rappelle que les militaires « sont très sensibles à ce genre de choses » ; aussitôt, Hernu envoie un petit mot à Courrière dans lequel il lui fait part du message... Le secrétaire d’Etat aux rapatriés n’avait guère besoin de cet avertissement : il avait tant pris à coeur « son » texte de loi que l’adoption de l’amendement provoquera chez lui un malaise cardiaque, le soir du vote. Quelques semaines plus tard, l’habileté tactique présidentielle commence à faire son oeuvre : les sénateurs socialistes dûment chapitrés par l’envoyé élyséen Michel Charasse s’abstiennent comme par enchantement d’amender le texte de loi, y compris ceux qui - comme Marcel Debarge - avaient voté en faveur de l’amendement lors de la réunion du bureau exécutif le 20 octobre.
Les textes adoptés par les deux assemblées parlementaires ne l’ayant pas été en des termes identiques, le projet de loi doit repasser en seconde lecture devant l’Assemblée nationale. Mais ni Pierre Joxe ni les députés n’ayant malgré les objurgations l’intention de se déjuger, le Premier ministre doit se résoudre à demander l’autorisation d’engager la responsabilité de son gouvernement. Le 23 octobre, Pierre Mauroy clôt l’affaire à la tribune de l’Assemblée et affirme que les généraux félons ne bénéficient pas d’une clémence démesurée, que la guerre d’Algérie est loin : « De toutes les images qui en restent, l’une des plus insupportables est sans doute celle de soldats et d’officiers qui se sont dressés contre la République [...]. Vingt ans se sont depuis écoulés, et au fil des années bien des pas ont été effectués dans la voie du pardon. [...] Le pardon n’est pas l’oubli. Il n’implique aucune approbation des faits qui, hier, ont provoqué des condamnations. Mais la société française doit aider à l’apaisement des esprits. Elle doit aider à refermer les plaies. C’est le rôle du gouvernement. C’est l’engagement qu’il avait pris devant le pays lors du dernier scrutin présidentiel. Cet engagement doit donc être tenu. Il le sera. »
Huit généraux rebelles à la République et à ses lois rentrent donc, en cette deuxième année du septennat, dans le giron national. Autant que les députés, de nombreux électeurs socialistes durent avoir quelque mal, ce soir-là, à digérer ce pardon mitterrandien imposé à la hussarde. Mais dans le concert des voix qui avaient réclamé que les putschistes ne bénéficient pas de la réintégration dans les cadres, il en était au moins une qui avait sonné un peu plus tristement que d’autres, celle du général François Binoche... Ce compagnon de la Libération avait été de ceux qui, en poste en Algérie lors du putsch, avaient contribué à son échec en refusant de suivre les rebelles. Dans un texte publié après le débat parlementaire [4], il s’indigne du fait que les officiers fidèles n’aient jamais reçu de récompense pour leur action : « Quelles mesures a-t-on prévues pour les cadres, officiers et sous-officiers de carrière, loyaux envers le gouvernement et qui, avant ou après l’appel du général de Gaulle, entravèrent l’action des putschistes, bloquant les rouages et les services du commandement et s’assurant du contrôle des troupes dont ils s’estimaient responsables ? Non seulement leur attitude et leur courage ne furent en aucun cas l’objet d’une quelconque récompense, ce qui n’aurait été que justice, mais ils furent soumis à toutes sortes de vilenies et de vexations ayant pour but final leur départ de l’armée. »
Etrange situation que celle du général Binoche. Car alors que les généraux de l’OAS sont désormais de nouveau membres de l’armée en cette fin de 1982, il est toujours, lui, en retraite d’office. Il n’a bravé aucune loi, ne s’est pas rebellé contre ses chefs ou contre la République. Plus simplement, il a dit ce qu’il pensait, il a de la sorte « contrevenu au devoir de réserve ». On aurait pu penser que le nouveau président aurait préféré commencer par le réintégrer, lui et ses collègues Antoine Sanguinetti et Jacques de Bollardière. Manifestement, ce n’était pas le plus urgent !
Les trublions, à la porte !
Trois hommes aussi différents que possible. Trois officiers généraux aux faits de guerre incontestables, et d’ailleurs incontestés. Tous trois jugés trop bavards par des présidents de la République aimant plus que quiconque les militaires muets, et qui leur firent payer très cher leur volonté de s’exprimer publiquement. Le premier à avoir fait preuve de ces velléités est Jacques Paris de Bollardière ; en juillet 1973, il est arrêté par la marine nationale au large de Mururoa sur un navire appartenant à des militants antinucléaires néo-zélandais, le Fri, en compagnie du journaliste Brice Lalonde, du prêtre Jean Toulat et de l’écrivain Jean-Marie Muller. Venu pour protester contre les explosions nucléaires atmosphériques que pratique encore la France à cette époque, Jacques Paris de Bollardière n’est pas un inconnu : saint-cyrien, mais sorti sergent de l’Ecole spéciale militaire pour cause d’insubordination chronique, condamné à mort en 1940 par un tribunal militaire vichyste, compagnon de la Libération, général en 1956 (à 48 ans), il a pris vigoureusement position contre la torture en Algérie en mars 1957.
Sa carrière militaire est dès lors compromise, mais il attend cependant le putsch des généraux pour démissionner et demander son admission dans la seconde section : « Dans cette période où l’hésitation et l’attentisme de beaucoup m’écoeuraient, j’éprouvais le besoin d’un choix clair [5] », expliquait-il quelques années plus tard. Georges Pompidou, président de la République, n’a pas bien pris le voyage tropical du général, et tranche rapidement son cas : le 25 juillet 1973, le Conseil des ministres décide de le mettre à la retraite, à titre disciplinaire. Le commandant Jean Blondel, secrétaire de sa promotion de Saint-Cyr, lui envoie alors un courrier au nom de ses camarades pour lui rappeler leur conception commune de la pratique politique d’un officier : « La servitude militaire, qui fait aussi la grandeur de son état, lui impose une réserve absolue à l’égard des propagandes ou des prises de position équivoques et malsaines, surtout quand elles utilisent son sang et ses services passés à des fins politiques discutables [6]. »
Le général de division François Binoche, comme Jacques de Bollardière, est compagnon de la Libération. Mais en plus, il est gaulliste. Et même gaulliste de gauche notoire. Après avoir quitté l’armée en 1970, il a repris du service en 1975 dans la revue L’Appel qu’éditent des fidèles de l’homme du 18 juin 1940. Alors que le président Valéry Giscard d’Estaing se prépare à se rendre à Bonn en visite officielle et compte y discuter avec Willy Brandt, à cette occasion, de la mise en service des missiles nucléaires Pluton, François Binoche fait état de ses anciennes fonctions de gouverneur militaire français de Berlin pour s’en prendre vigoureusement à l’Allemagne. Celle-ci, à le croire, « est restée immuable de Bismarck à nos jours » et il voit dans la soumission de la France « un effroyable retour en arrière ». La sanction ne se fit pas attendre et le général fut mis d’autorité à la retraite.
Dans un autre genre, Antoine Sanguinetti est également très tonique. Vice-amiral d’escadre et major général de la marine nationale, il considère que Valéry Giscard d’Estaing n’est pas un président à la hauteur, et que ce n’est pas avec lui que la France pourra faire sienne une ambitieuse politique navale. Tant que de tels avis sont proférés dans les dîners en ville, celui qui les tient ne risque rien. Le problème, c’est qu’Antoine Sanguinetti - en bon Corse - a le sang chaud. Et il écrit ce qu’il pense : une première publication en 1975 lui vaut d’être rétrogradé à la présidence de la commission d’essai des bâtiments neufs. Ce qui ne l’empêche pas de tirer une nouvelle bordée en janvier 1976 : le ministre de la Défense Yvon Bourges le convoque alors et lui intime l’ordre de ne plus écrire ; au risque pour l’amiral en cas de récidive de subir une sanction disciplinaire et d’être mis à la retraite d’office. Naturellement, l’amiral remit le couvert à plusieurs dizaines de reprises, finit par publier à nouveau une série de papiers dans Le Monde en juin 1976 ; il fut mis en retraite d’office la semaine suivante par le Conseil des ministres. Ce qui ne l’a pas empêché de demeurer particulièrement actif au parti socialiste dont il fut finalement exclu pour une sombre histoire de candidature sans investiture en Corse, puis dans le mouvement de I< l’appel des cent » contre l’implantation de fusées américaines en Europe au début des années quatre-vingt ; sans oublier la Ligue des droits de l’homme, dont il demeure un très actif militant.
Réhabilités à la sauvette
Ainsi donc, en novembre 1982, les putschistes d’Alger sont-ils réintégrés dans tous leurs droits et prérogatives par le Parlement, alors que Bollardière, Binoche et Sanguinetti se morfondent toujours dans le statut de retraités. Leur réhabilitation faisait pourtant si peu de doute que le général Jeannou Lacaze, chef d’état-major des armées, avait fait savoir au ministre Charles Hernu, dans les semaines qui avaient suivi son arrivée, qu’il ne serait pas convenable de les réintégrer sans que Salan, Jouhaud et leurs collègues le soient aussi... De fait, le cas des trois sanctionnés est très différent de celui des anciens membres de l’OAS. Dans une note adressée le 15 novembre 1982 à Michel Delebarre, directeur de cabinet du Premier ministre, Maurice Benassayag, directeur de cabinet du secrétaire d’Etat aux Rapatriés, évoque le casse-tête qu’avait provoqué le ministère de la Défense en pensant résoudre les avatars parlementaires de l’amnistie. Ce dernier avait en effet suggéré que, dans le texte de loi d’amnistie des putschistes et pour calmer les socialistes, la mention « sont réintégrés » soit remplacée par « peuvent être réintégrés ».
Et Benassayag de répondre que « cette rédaction, si elle doit concerner les autres termes du texte initial, ne vise que les généraux amnistiés en 1974 et donc exclurait toute possibilité d’adjoindre Sanguinetti, Binoche et de Bollardière. Si le texte est modifié sous la forme "peuvent être réintégrés", les généraux de Bollardière, Sanguinetti et Binoche pourraient être pris en compte. Mais accepteront-ils d’être assimilés aux généraux d’Alger ? Ces généraux d’Alger demanderont-ils à bénéficier de ce qui pourrait apparaître non pas comme une volonté de la représentation nationale mais comme l’expression d’une grâce présidentielle ? ». Finalement, le sort des « trois » ne sera d’aucune manière lié à celui des putschistes. Mais se pose alors le problème de l’impossibilité de réintégrer des retraités dans la réserve, autrement que par une loi. C’est finalement Charles Hernu qui prit un arrêté dans une quasi-clandestinité, et en avisa personnellement les bénéficiaires par téléphone. Le général de Bollardière fut le seul à refuser cette mesure : il estimait que ce geste bien tardif était malvenu de la part d’un président qui était venu lui rendre visite le 25 juillet 1973 à l’hôpital militaire du Val-de-Grâce, avant de déclarer à la sortie :
« Sur le plan politique, le parti socialiste a toujours estimé les expériences nucléaires inutiles et dangereuses. La signification politique de mon geste doit être comprise par tous [7]. » Charles Hernu - qui entreprit pourtant des réformes autrement plus importantes - ne jugea pas utile de revoir les textes régissant l’expression des militaires en général, et des officiers généraux en particulier.
« Ne pas franchir le seuil de la polémique »
La liberté d’expression des militaires est régie par deux textes distincts. Le statut général des militaires qui rappelle dans son article 7 le socle des démocraties, à savoir que « les opinions ou croyances, philosophiques, religieuses ou politiques sont libres ». Mais c’est pour ajouter aussitôt que « les militaires en activité de service doivent obtenir l’autorisation du ministre lorsqu’ils désirent évoquer publiquement des questions politiques ou mettant en cause une puissance étrangère ou une organisation internationale ». Le second texte de référence est une instruction ministérielle publiée par le ministre de la Défense, Michel Debré, le 29 septembre 1972. Il précise que les militaires sont tenus, comme tous les fonctionnaires, au devoir de réserve. Dont l’appréciation est laissée pour une large part à l’analyse personnelle : « L’étendue de ce devoir varie évidemment en fonction de la situation personnelle de chacun, caractérisée notamment par le grade détenu et par l’emploi occupé, en fonction aussi des circonstances et en particulier de la diffusion qui est susceptible d’être donnée aux points de vue exprimés. Mais chacun, en fonction de ces différents éléments, doit être en mesure d’apprécier ses responsabilités propres. Dans tous les cas aussi, chacun veillera à ce que l’usage de sa liberté d’expression n’aboutisse pas à franchir le seuil de la polémique sur le plan des personnes ou des différentes catégories de personnel que comprennent les armées. »
Jean Guisnel
Notes
[1] L’article 49, alinéa 3 de la Constitution de 1958 prévoit qu’un texte présenté par le gouvernement est considéré comme adopté par l’Assemblée, sauf si une motion de censure, déposée dans les vingt-quatre heures, est votée par une majorité de députés.
[2] L’Organisation de l’armée secrète est directement responsable de 1 500 assassinats, pour la plupart entre mars et juin 1962.
[3] Décret du 22 mars 1963, lois du 23 décembre 1964, du 17 juin 1966, du 31 juillet 1968, du 16 juillet 1974.
[4] Général François BINOCHE, « A sens unique ", Le Monde, 28 octobre 1982.
[5] Général Jacques PARIS DE BOLLARDIÈRE, Bataille d’Alger, bataille de l’homme, Desclée de Brouwer, Paris, 1972, p. 110.
[6] Jean TOULAT, Un combat pour l’homme, le général de Bollardière, Le Centurion, Paris, 1987, p. 137.
[7] Jean-Marie MULLER, " Vous avez dit pacifisme ? " De la menace nucléaire à la défense civile non violente, Cerf, Paris, 1984, p. 83.
Conte de Savelli ; Président des jeunes de l'UNC de la Loire-Inférieure avant la guerre, compagnon de la Libération, ancien officier de l'état-major du général Leclerc, il est président de l'UNC de Loire-Atlantique. C'est la première fois que l'UNC n'est pas présidée par un ancien combattant de 1914-18. Il n'a présidé l'UNC que quelques semaines:
chef du réseau Ouest de l'OAS-Métro, il est arrêté en mars 1962, jugé et condamné à 13 ans de prison ;
Philippe de Massey, français de métropole, ancien engagé volontaire dans les parachutistes en Algérie. Il a, pour le compte de l’ADIMAD - Une association créée par le général Salan et défendant les anciens de l’OAS
- a battu le pavé pendant quatorze ans pour obtenir des allocations substancielles.
Cinquante ans après la guerre d'Algérie, il est temps de parler !
Le Monde.fr | 05.07.2012 à 09h19 • Mis à jour le 05.07.2012 à 09h19 | Par Raphaëlle Branche, historienne, Université de Paris-1, Institut Universitaire de France.
Cinquante ans après la guerre, il est temps de parler ! Que ceux et celles qui savent quelque chose témoignent ! Qu'il s'agisse du lieu où furent enterrés des personnes ou des circonstances de leur décès, les informations ne sont connues que d'un petit nombre. Anciens d'Algérie et habitants d'Algérie, parlez ! Dites ce que vous savez, même si c'est parcellaire et incomplet, car c'est la mise en commun de toutes les informations qui seule peut faire avancer la vérité, pour tous, et contribuer à poser les bases d'une réconciliation qui ne soit pas payée au prix d'un oubli forcé.
Raphaëlle Branche, historienne, Université de Paris-1, Institut Universitaire de France
Ci-dessous - Copie reprise sur Internet, qui ne semble pas a aller dans le bon sens indiquait, par Raphaëlle Branche, historienne
" "Contre la Commémoration
Notre devoir moral est de voter contre toutes les municipalités qui ont officialisé la date du 19 mars 1962 comme la fin de la guerre d’Algérie et contre toutes les personnalités qui participeront à la commémoration de cette date. Nous sommes plus de trois millions de Français d’Algérie, Harkis et descendants (7% des inscrits sur les listes électorales) et J’aimerais pouvoir penser que, grâce à nos votes, certains maires perdront leur siège et d’autres échoueront. Je pense tout particulièrement à M. Roland Riès, maire de Strasbourg mais également à Patrick Mennucci, candidat à Marseille, qui a financé le film Hors-la-loi.
Il ne nous reste que notre mémoire à défendre alors défendons-là jusqu’au bout, jusqu’au dernier ! ""NDLR : Sans oublier le maire de TOULOUSE qui a osé débaptiser le vénérable Pont Bayard pour honorer la date du 19 mars ! -
Le plan "SIMOUN"...juin 1962
source: pieds Noirs Magazine n° 21 décembre 1991
Citation
Ayant 20 ans et sursitaire, j'ai " bénéficié" de ce plan Simoun. Départ du Lido le 12 juin (la dernière vague), arrivée au Bourget puis destination, non l'Allemagne, mais Vannes dans le Morbihan. Ce dont j'ai le plus souffert? Le crachin, les piqûres...le premier vrai éloignement non volontaire de la famille: une déportation en somme.
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Juin 1962. Plusieurs Noratlas en provenance d'Algérie atterrissent sur l'aéroport militaire de Strasbourg. Par dizaines, des jeunes gens descendent, encore étourdis des 4h45 qu'à duré ce voyage pénible et bruyant. Partis de Boufarik le matin pour une "destination inconnue", ils se retrouveront le soir incorporés dans différents régiments des Forces Françaises en Allemagne, à plus de deux mille kilomètres de leurs familles et de leurs proches. Seule consolation, si on peut dire : un papier de l'administration militaire attestant de leurs premières heures de vol. C'est réglementaire, et peut servir à leur avancement... Quelle dérision par rapport à ce transbordement brutal subi au mépris d'autres règlements ! Cette opération -pudiquement dénommée "appelés anticipés" par la presse -reste toujours largement méconnue des historiens. Nom de code militaire : Simoun.
De quoi s'agit- il ? Laissons parler les faits. Il suffit de relire La Dépêche d'Algérie (17 Mai 1962, page 3).
Conseil des Ministres du 16 Mai 1962. M. Pierre MESMER a fait approuver le principe d'une ordonnance sur la mobilisation des jeunes gens de 19 ans résidant en Algérie. Ce principe a été retenu par le Conseil." Les événements actuels en Algérie, a déclaré M. Alain PEYREFITTE, rendent souhaitable que des jeunes gens y soient soustraits dans toute la mesure du possible aux influences subversives des milieux qui les entourent, qu'ils soient protégés contre les actes qu'inspirent ces influences."
On ne saurait être plus clair : il s'agit bel et bien d'organiser une rafle, de déporter des jeunes gens susceptibles de militer pour l'OAS, et donc susceptibles de contrecarrer la politique du Général de GAULLE.
Mais si le gouvernement veut mettre les formes, la manière se charge de démontrer que l'intention humanitaire reste un leurre. De la mobilisation des jeunes gens de 19 ans, on glisse vite (cf. arrêté d'application du 22 Mai) aux "jeunes gens domiciliés à Alger et Oran" sans faire référence à l'âge
.En l'absence d'étude sérieuse sur cette opération et la population qu'elle a touchée, on en est pour l'instant réduit à réunir quelques éléments épars. Ce qui est sûr, c'est que de jeunes sursitaires - des étudiants, notamment - verront leur sursis brutalement résilié au mépris de l' engagement de la parole de l'Etat... Par ailleurs, certains "appelés anticipés" ne répondront pas à un tel appel, tombant alors sous le coup de la désertion...
Lors du vote sur une motion de censure, le 4 Juin, M. RENUCCI s'insurge contre cette "discrimination territoriale et raciale" et évoque le "traumatisme psychologique dont souffriront ces jeunes incorporés dans les unités de Métropole : on leur impose une sorte de STO, on leur fait porter moralement une étoile jaune". (La Dépêche d'Algérie, 5-6 Juin 1962).
Le gouvernement n'a cure de telles remarques. Une dépêche de l'Agence France Presse (reprise par La Dépêche d'Algérie du 8 Juin 1962) annonce
:"1.500 jeunes mobilisés d'Algérie sont attendus au Bourget. Paris (AFP) ? Environ 1.500 jeunes Français d'Algérie appelés sous les drapeaux sont attendus du 7 au 12 Juin à la base militaire du Bourget à bord d'avions spéciaux affrétés par le ministère des Armées. Le premier des dix-huit avions prévus pour cette période devait atterrir dans la soirée d'hier, en provenance de Boufarik, et ayant à bord 85 jeunes conscrits."
La dépêche d'Algérie du même jour titre en dernière page :"400 jeunes Algérois "mobilisés anticipés" ont "rejoint". Ils seront acheminés aujourd'hui sur la Métropole et, surtout, sur l'Allemagne."
En terre germanique, au moins, ces jeunes n'entraveraient pas la politique gaulliste en Algérie...
Les opérations continueront encore après cette date puisque on sait que le 16 Juin des Noratlas en provenance de Boufarik atterriront à Strasbourg...
Alors, question : combien de jeunes gens ont été touchés par ce qu'il faut bien appeler une rafle ? Et pourquoi les historiens sont si peu bavards à ce sujet ?
Les faits sont là, pourtant, vérifiables et incontestables. Peut-être davantage de témoignages de victimes de cette déportation alerteront les chercheurs sur cette période... Plan Simoun, vous connaissez ?
je recherche la photo de l hotel Rajah alger la redoute.PC des barbouzes.merci d;avance.
2.Un internaude (anonyme)23/11/2015
Ceux qui se disent républicains et qui sont encore contre la commémoration du 19 Mars 1962, n'étaient pas nés pendant la guerre d'Algérie 1954-1962, ou, ils n'ont pas crapahutais dans les Aurés.
19 mars 1962 - Victoire de la paix en Algérie, après huit ans de Guerre
Commentaires (2)
1. nabilkarim (site web) 30/03/2021
je recherche la photo de l hotel Rajah alger la redoute.PC des barbouzes.merci d;avance.
2. Un internaude (anonyme) 23/11/2015
Ceux qui se disent républicains et qui sont encore contre la commémoration du 19 Mars 1962, n'étaient pas nés pendant la guerre d'Algérie 1954-1962, ou, ils n'ont pas crapahutais dans les Aurés.
19 mars 1962 - Victoire de la paix en Algérie, après huit ans de Guerre