https://www.facebook.com/tifelfelronda/videos/1604862656410501/
Le militaire en 1961 qui regardé la Route N 31,accoudé au petit mur, aurait pu être l'auteur de ce site
Plus loin venant de Tifelfel - Tharid
Hommage au Lieutenant Yves Pélouard (1926-1955)
Hommage au Lieutenant Yves PÉLOUARD Promotion Garigliano (1949-1951)
Mort pour la France dans les AURÈS à Tifelfel le 2 octobre 1955 à l'âge de 29 ans.
Soixante-deux ans après avoir trouvé une mort héroïque dans les Aurès, le Lieutenant Yves Pélouard de la promotion Garigliano (1949-1951) a reçu une sépulture digne de sa mémoire dans la nécropole de Cronenbourg (67). Le Souvenir Français, la Société des Membres de la Légion d'honneur et la Saint-Cyrienne, se sont associés pour le financement de son cercueil.
Auparavant, le corps de notre ancien reposait dans un cimetière de Strasbourg, promis à une restructuration. Alerté par la famille, Monsieur Roland Ries, maire de Strasbourg, très secondé par le Colonel (er) Aziz Méliani (promotion Laperrine 1956-1958), conseiller municipal chargé des anciens combattants, du devoir de mémoire et représentant défense, avait entrepris auprès des autorités ministérielles des démarches en vue d'un transfert des restes du défunt à la nécropole de Cronenbourg. Celles-ci, efficacement relayées par le Général Nicolas Cazanova, actuel Gouverneur militaire de Strasbourg, ont abouti à cette autorisation exceptionnelle, prise au plus haut niveau de l'État. La cérémonie officielle s'est tenue le 27 septembre 2017 en présence des autorités civiles et militaires de Strasbourg, de la famille du Lieutenant Yves Pélouard, ainsi que d'une très forte représentation des associations patriotiques.
En l'absence pour raison de santé du Colonel (er) Xavier Espieux, Père Système de la promotion Garigliano, c'est au Général de Division (2S) Jean Maison, entouré du Général (2S) Michel Courtois et du Colonel (er) Auguste Muller, qu'il est revenu de prononcer l'éloge funèbre de leur camarade de promotion.
Gal (2S) COURTOIS – GDI (2S) MAISON – COL (ER) MULLER
Né le 16 juillet 1926, le Lieutenant Yves Pélouard s'était engagé à 20 ans au 1er Régiment de tirailleurs marocains à Menton. Nommé Aspirant en 1947, puis affecté au 1er Régiment d'infanterie, il avait ensuite rejoint Strasbourg pour y préparer le concours d'entrée à Saint-Cyr. À l'issue de ses deux années passées à la Spéciale, il avait choisi l'infanterie. Après son année d'application à Saint-Maixent, nommé Sous-Lieutenant, il avait été affecté au 1er Tabor, pour rejoindre en 1953 le 40ème Goum marocain à Ait Béchir. Passionné par son métier, proche de ses hommes qui lui vouèrent une grande affection, sa vie trop brève, tout comme celle de soixante-trois de ses camarades de promotion, fut particulièrement intense, partagée entre l'Indochine où il fut cité deux fois à l'ordre de la division, puis l'Algérie, où, toujours au 40ème Goum à Batna, il fera l'objet d'une très belle citation à l'Ordre de l'Armée :
"Jeune officier aux magnifiques qualités de chef, au courage serein déjà souligné par deux citations antérieures.
Par l'ascendant qu'il avait sur ses hommes et par les dispositions prises, a galvanisé la défense et arrêté la tentative d'encerclement, infligeant des pertes certaines aux rebelles, puis les contraignant au repli après une heure de combat.
A donné à cette occasion la preuve des plus belles vertus militaires dignes de la tradition des Tabors marocains.
Le Lieutenant Yves Pélouard était Chevalier de la Légion d'honneur, titulaire de la Croix de guerre des Théâtres d'Opérations Extérieures avec deux citations à l'Ordre de la Division et de la Croix de la Valeur Militaire avec palme.
Philippe SOMMAIRE
Vu du poste militaire de Tifelfel que nous avons quitté le 9 avril 1962 avec la 434 UFL-UFO pour Tkout
Merci à l'ami des Aurès, qui a mis cette belle photo de Tifelfel Ghassira sur le Web
Depuis le 9 Août 1961 !! - il reste de la fumée qu'on appercoit derrière les Buttes Rouges a Tahamamet. Ce n'est pas possible, ce jour-la j'avais entendu des balles me frôlalt les oreilles et claquées sur le petit mur qui me protèger, et moi j'avais répliqué avec 5 chargeurs consommés, d'un fusil que j'avais en possession pour la 1ere fois.(heureusement mes tirs avaient arrêté cette fusilade en face) RAS ce jour là
http://Batna - Ghoufi … Algeria tourism 1
1936 je crois
Des enfants dans ce lieu mythique en 2017
Merci, de me dire par un petit mot en fin de page, si vous avez appréciez ces photos d'Algérie !
Pour notre souvenir d'ancien Combattant des Aurès !. Merci a notre ami d'Algérie
Le "repaire" de nos adversaires entre Tkout et Bouhamama - le P C de la Vilaya 1
Des souvenirs de début Aout 1961, ou vu ces deux photos nos positions n'étaient pas des plus sûres
Pour les militaires qui ont vécu pendant 18-20-25 ou 30 mois dans ce poste de cantonnement de Tifelfel
Quelques vestiges de l'ancien poste de Tifelfel (3ème Compagnie du 4ème BCP) sont visibles, en 2016
On peut distinguer sur ce plan, sur toutes réserves ? Une ligne droitre(petit mur ? ) Celui qui était a droite de nous, lorsque que nous montions monter la garde, au poste N1 (en forme de carré maintenant) au premier plan
Le batiment qui avait été refait en carré en 1961, semble bien encore apparaitre sur ce plan,avec une modification ainsi que l'emplacement des fondations d'une tour dans son prolongement, ainsi que les fondations d'un mur, entre ces vestiges apparait le chemin d'arrivée au poste sans modification si ce n'est que des constructions au départ de celui-ci prés de la ro
Peut-être l'ancien bâtiment? au premier plan
Intérieur dans la cour de ce nouveau bâtiment en 1961-1962
Vue sur une autre angle, au premier plan l'emplacement des bâtiments des anciennes cuisines ?
n
On distingue bien encore les vestiges de ce mur (bâtiment paralléle et en face de la route N31 )
Le mur qui était devant celles-ci figure toujours sur le plan, (Confirmation d'un camarade qui l'a revu)
Cette trace droite (ligne droite de 10 cm) qui monte a ce batiment carré, ne peut être que l'ancien petit mur ?
Ci-dessous une photo capturé, juin 2016 sur Google Earth, du petit village de Tahamamet au delà "des buttes rouges " Ghassira direction Tkout (souvenir d'une guerilla du 9 Aout 1961) Un Militaire Français bléssé, a l'endroit, ou, on aperçoit un vaste batiment carré de couleur plus claire. Cette photo de 2016, semble indiquait que les habitants ne sont pas oubliés en 2016, Des travaux importants semblent avoir été fait, car des routes sont dessinées, et on apercoit des voitures dessus. Merci ....Google Earth
Deux photos de ce village envoyée sur le Web, où, aucune trace de travaux n'était visible
Logement de fonction, de l'auteur de ce site avant son déménagement dans des nouveaux
locaux en construction suite a l'incendie du 29 juin 1961, (photo de l'Ancien ci-dessous
Très belle photo du poste de garde N°3 avec le réfectoire dessous, du poste de cantonnement de Tifelfel 3ème Compagnie du 4ème BCP. Photo récupérée le 15/08/2017 ou l'on voit une personne penchée sur le mur aurait put être ...l'auteur de ce site. En effet en 1961, derrière cette silhouette qui avait la porte des cuisines derrière elle, je couchais dans la mechta ou, l'on voit la fenêtre grillagée. Merci Samir !!!!
Au premier plan, couverture coloré c'était la "chambre" du Sous -leutenant Simon que je n'ai pas retrouvé
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Photo de l'ancien camarade de Tifelfel ci-dessous dont je remercie.... pour différencier
Photos ci-dessous de Huges Artése, dont nous remercions
Le panneau de l'entrée du village de TKout en 2016
Avant les Aurès et Tkout pour beaucoup d'anciens du 4ème bataillon de chasseurs à pied
Passage au Centre d'intruction du 18ème Bataillon Chasseurs à Pied à Tours
Capture de l'entrée de la Caserne en 2015
L'entrée des gorges de Tighanimine 1,300 km par le passage du tunnel
Le poste de cantonnement de Tifelfel en reconstruction suite à l'incendie du 29 juin 1961
Aprés le déménagement, dans les nouveaux locaux,ou la climatisation n'avait pas étais prévue ?
Qu'il faisait bon ? sur le lit du haut prés des tôles, le..... soir ? et le matin... c'était le contraire !
Heureusement, a Alger c'est dans une caserne ultra moderne que l'ancien, a fini son séjour Algérien
C'était sans doute pour des décorations, cette photo ci-dessous Merci a l'Ancien
Le guerrier en 1962 dans un milieu de toute beauté
Tifelfel en 2016
et un album ( cliquez dessus ) les photos sont encore visibles en 2018
Retour dans la Vallée d'Oued Abiod Tifelfel
Route N 31 - Entrée du village venant de Ghoufi
Tifelfel est maintenant de la commune de Ghassira, avant c'était le contraire, je crois
Ghassira est une commune de la wilaya de Batna, située à 85 km au sud-est de Batna et à 59 km au nord-ouest de Biskra, elle longe la route national 31 reliant Batna-Biskra par Arris.
La commune de Ghassira est composée de 14 localités[2] :
- Hiza
- Kef Laarous
- Messaouada
- Ouled Abed, chef-lieu de la commune
- Ouled Bouakaz
- Ouled Fatah
- Ouled Hellal
- Ouled Idir
- Ouled Mimoun
- Ouled Ouarlache
- Ouled Si Ahmed
- Rhoufi (ou Ghoufi), village qui a donné son nom aux Balcons de Ghoufi
- Tabaalit
- Tifelfel
SITUATION GEOGRAPHIQUE
La commune de Ghassira est située dans le versant sud des Aurès à environ 85 KM au sud est du chef lieu de la Wilaya de Batna.
Elle est limitée :
- au nord et au nord ouest par les communes de TIGHANIMINE et MENAA
- A l'Ouest et au sud ouest par les communes de M'CHOUNECHE et MEZIRAA qui font partie de la Wilaya de BISKRA.
- A l'Est par la commune de T'KOUT , chef lieu de Daïra.
POPULATION
- La population compte 7327 Hab selon RGPH de 2008 dont 80% sont des jeunes .
- Elle se concentre sur le long de la route Nationale N°31
- L'activité principale des citoyens se base sur l'agricultures et l'artisanat notamment la menuiserie.Loi de créationGhassira est une commune de la Wilaya de Batna ,apparue après le découpage administratif du 19 décembre 1984. Décret n° 84-365, fixant la composition, la consistance et les limites territoriale des communes de la Wilaya de Batna
HistoireSelon l'historien grec BROCOP, la région de Ghassira est connue depuis le 3eme et le 4 eme siècle sous le nom de Ighassiren en référence à un leader berbère du nom de Ghassiranus à l'époque byzantin. mais ce nom n'a été généralisé sur toute la commune qu'en 1890 par les forces coloniales en réunissant ainsi toutes les tribus composant les localités ci-desssus sous le nom unique de Ghassira allant de Tifelfel à Kaf laarous.La commune de Ghassira est l'une des commune qui à donner le plus de chouhada pour l'indépendance de l'Algérie dans la région (presque le 1/3 de la population ) est à connue de grandes batailles tel que la bataille de belaala et ifri lablah et présence du leader Mostefa ben boulaid.
Activité culturelle
La région dispose d'un vaste potentiel culturel qui spécifie les Pratiques de la vie quotidienne des ghassires.
La commune de Ghassira comme toutes les région des Aurès se connait
Par sa poterie, son tissage (tellis), ses bijoux , sa musique Chaouïa et ses traditions qui caractérisent les différents événements.
D'un autre coté la commune de Ghassira a donner naissance à plusieurs intellectuelles qui ont contribuer au développement de notre pays tel que le père des ambassadeurs cheikh Mohammed el ghassiri …
TOURISME
Quand on parle de Ghassira et du tourisme on pense immédiatement à l'une des merveilles de la nature qui constitue l'un des appuis du développement futur de la région, il s'agis de GHOUFI.
Inscrit dans le répertoire des sites naturels protégés, en 1968, Ghoufi est l’un des lieux d’exception qui résiste à toute description. Situé dans la commune de Ghassira, ce site naturel est une réserve incomparable et méconnue, cachée au creux de montagnes escarpée.
Le charme de la région de Ghoufi vient de ses cinq “balcons”.
Une vue extraordinaire sur les vergers et les hameaux (totalement abandonnés), nichés au fond du canyon de l’Oued Labiod.
Cependant, en dépit de son potentiel touristique, les pouvoirs publics doivent mettre de gros moyens pour promouvoir le tourisme dans la région et donner une véritable pousse au développement de la région.
PROJETS STRUCTURANTS
La commune de Ghassira qui longe la R N 31 sur 22 Km et UN CW 05 vers la daira su 05 Km comporte 05 écoles primaires , un CEM et un lycée en cours de réalisation .elle comporte aussi 04 salles polyvalentes dont 02 non équipées et 05 salles de soins couvrants ainsi toute la population.
Le taux de couverture en AEP est environ 96% , l'assainissement: 94% , électricité 90% , Téléphone fixe environ 45 %.
Contact
Telephone: 0 33 94 71 01/02
Fax : 0 33 94 71 71
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"MONOGRAPHIE DE L'AURES"
PAR LE LT. COLONEL DELARTIGUE, DU 3° ZOUAVES
CONSTANTINE 19O4
Oued El Abiod
L'oued El Abiod prend sa source dans le Chélia, à Ras Keltoum (2.328 m) d'où il descend sous le nom d'oued Tiddart, puis un peu plus bas d'oued Tadjermit. Après avoir reçu les eaux qui arrosent la cuvette de Médina (oued el Anasser, oued Médina, oued Tafrent) puis celles du plateau Attalten-Tizougarine (oued Tisselguelt, oued Zgag), et après avoir traversé le défilé ; de Foum ez Zgag, il devient l'oued Noughissen ou Nourhissène et un peu plus bas l'oued Tadjera . Dans toute cette partie de son cours il arrose le territoire des Beni Bou Slimane. Il longe sur la rive gauche, depuis son confluent avec l'oued Taghit qui sert au passage de la route carrossable Lambèse-Arris, le plateau de Tafrent sur les flancs djebel Zelatou où sont les meilleures terres de culture des Beni Bou Slimane et où ils ont le petit village de M'Saîl. L'oued Tadjera en entrant dans le territoire des Ouled Daoud qu'il arrose pendant près de 35 km, prend le nom d'oued El Abiod sous lequel toute la ligne d'eau est généralement connue. Ses principaux affluents durant ce parcours sont le Chabet El Hamam , l'oued Melloudja plus connu sous le nom d'oued Bacha, l'oued Tiffertassine, l'oued d'Arris et l'oued Taghit- Enzidane. Tous ces cours d'eau sont des torrents en hiver et au moment de la fonte des neiges, mais leur lit est à sec en été et le reste de l'année, sauf dans la partie la plus rapprochée de quelques sources qui ne tarissent pas . Les principales sont Aîn El Anasser, Aîn Arris, Aîn El Hammam.
Dans la partie méridionale du territoire des Ouled Daoud qu'il arrose, les cours d'eau, affluents de l'oued El Abiod, sont nuls et c'est à peine si les sources, abondantes jadis, donnent assez d'eau pour la consommation des hommes et des bêtes. Les principaux lits de torrents sont, dans cette partie du territoire : oued Abdallah, oued Oughanime, oued Boukel-Chach. L'oued Oughanime mérite seul une mention personnelle parce qu'ilest assez abondant pour irriguer d'importants jardins et des plantations de palmiers. Pendant tout son parcours à partir du versant méridional du djebel Ichemoul jusqu'à la gorge de Tighanimine, la vallée de l'oued El Abiod offre avec la vallée de l'oued Abdi à laquelle elle ressemble avec plus de secheresse toutefois, un des caractères les plus saillants de la région aurésique. Le fond en est étroit et l'oued El Abiod n'est qu'un torrent pierreux. La rive gauche de la rivière est bordée par une montagne à crête étroite et à pente rapide qui la sépare d'un de ses affluents de gauche, l'oued Anza, et qui se détache du djebel Serane (montagne du paturage) qui limite le territoire des Ouled Daoud de celui des Beni Bouslimane. La rive droite est aussi très montueuse mais présente un autre caractère. Le terrain en a été découpé par les eaux en mamelons inégaux qui s'élèvent les uns au dessus des autres sur une profondeur de près de 04 km. La crête qui les domine offre des cols plus ou moins faciles qui mettent les Ouled Daoud en communication avec les Ouled Abdi. L'oued El Abiod arrose ou passe près de nombreux villages habités par les Ouled Daoud ; nous avons dit "passe près" car à part 02 d'entre eux situés au sud de la tribu, Tabentout et Tighanimine, tous bâtis dans la direction du nord s'en écartent de plus en plus de sorte que les derniers jusque et y compris Arris en sont distants de plusieurs kilomètres. Une des causes secondaires de cette disposition est la conservation relative des travaux d'irrigation exécutés par les Romains dans ce pays. Au 1° tiers de la forte ondulation très découpée qui forme la rive droite de l'oued El Abiod, les romains avaient tracé un long canal qui recueillait les eaux de toutes les sources et se dirigeait précisément depuis la base du piton qui porte le village d'Arris jusqu'à la gorge de Tighanimine. Les ouled Daoud ont trouvé utile d'élever leurs villages au dessus de la seguia romaine. Ajoutons que les mamelons d'autant plus nets et plus élevés qu'ils sont plus loin de la rivière, leur offraient des positions défensives naturelles très fortes qu'ils n'avaient garde de négliger. Au début de son cours au moyen d'un de ses affluents, l'oued Médina, il arrose la plaine de Médina, traversée aujourd'hui par un bon chemin en partie carrossable . Cette plaine futà l'origine le point de départ de toutes les colonnes envoyées à la conquête de l'Aurès. Le plateau de Médina forme une superbe conquête de pâturages et de terres fertiles bien arrosées. Une partie de ces terres fut séquestrée lors de l'insurrection de 1879 et attribuée à la colonisation ; on y a pas encore créé de centre de population.
Ce plateau est une des positions les plus remarquables de l'Aurès et en quelque sorte la clef de sa domination. La combe est comprise entre le Chélia au nord et la muraille de M'zara ou Meçara au sud. Elle communique avec Batna par une bonne route passant par Djermane, avec Khenchela par le col de Tizougarine, long défilé de 08 km, elle commande la tête des vallées de l'oued Abdi, de l'oued El Abiod et de l'oued Chenaoura ou Chabet El Hara, ainsi que celle de l'oued Mellagou (cours supérieur de l'oued El Arab), et tient tous kes chemins qui viennent du nord en contournant le massif du Chélia (le bouclier) . Le Chelia est le "mons Aspidis" de Procope par une coïncidence bizarre, le mot latin "Aspis" d'où dérive Aspidis signifie aussi "bouclier", comme le mot arabe.
A l'entrée de la vallée de l'oued El Abiod se trouve le village d'El Hammam, situé à une grande hauteur ; il constitue une forte position difficilement abordable. Cette dechra a été le centre de l'insurrection de 1879 à la suite de laquelle elle a été rasée. On rencontre ensuite la dechra des Ouled Moussa, El Hadjadj, Taghit-Bacha (dans la vallée de l'oued Bacha), Tiffertassine, Arris (les terres blanches), Nerkeb (la mosquée), El Beida (la blanche), Sanef, El Hamra (la rouge), Tagrout Ameur, Taghit-en-Zidane (la gorge de Zidane), M'Zata, Bellioud ou Bel-Jedoud (village des Juifs),Taakchount (les gourbis), Tabentout (les femmes), Tighanimine (les roseaux).
Depuis 1893 une école et un hôpital construits par les Pères blancs ont été édifiés à Arris. Les soins et les médicaments gratuits sont prodigués aux indigènes . A El Hamra, non loin d'Arris, est une zaouia tenue par Si El Mekki, successeur de Si Mohammed Saddok Ben Tazeoualt, mokkadem de l'ordre des Rahmanya. L'influence religieuse de ce personnage est très grande, non seulement chez les Ouled Abdi et les Ouled Daoud, mais aussi chez les Beni Oudjana, les Achèches et les Amamras. Les Ouled Daoud ont la même origine que les Ouled Abdi. Ils sont laborieux ; la prostitution bien qu'y étant moins importante que chez les Abdaouis y existe cependant d'une façon bien marquée. C'est à elle qu'on doit attribuer le grand nombre de crimes qui s'y commettent. Le sol de la tribu a une altitude variant de 1.800 à 800 m; il est très accidendé, les terres de cultures sont de bonnes qualité. Quelques belles sources servent à les irriguer. Les plus importantes,situées dans la plaine de Médina, sont: Aîn Khanguet ed Debane, la plus forte de toutes, Aîn El Anasser, Aîn Djermane, Aîn Meloudja, Aîn Bacha et, dans la vallée de l'oued El Abiod, les sources d'Arris et celle de Taghit .
Après le village de Tighanimine, l'oued El Abiod s'incline au sud, forme un étranglement serré qu'il est au nord par les dernières pentes de Zelatou, au sud par les premiers escarpements du Djebel Krouma . Ses gorges longues de 03 km sont les plus belles de l'Algérie ; elles sont formées par une brisure perpendiculaire par laquelle les eaux de l'oued El Abiod s'échappent pour tomber dans un sillon parrallèle où elles se réunissent à celles de l'oued Chenaoura (Chabet El Hara) . Les Romains avaient construit 02 forteresses à Tighanimine et Tifelfel, pour commander l'entrée et la sortie de ce défilé, que l'on peut considérer comme la porte du réduit de l'Aurès . Les 02 premiers kms en venant de Tighanimine sont assez facilement franchissables; puis les gorges se resserrent brusquement et pendant 01 km elles sont à peu près impraticables, aux mulets. Des fantassins peuvent passer assez facilement.
A la sortie des gorges le défilé continue ; on trouve Teniet El Beida (le col blanc) ou Safet El Beida, puis la rivière entre à nouveau dans le territoire des Beni Bou Slimane et traverse Taghit (village de 120 maisons) . La dechra de Taghit est entourée de cultures, c'est une suite de jardins délicieux d'environ 02 km de long. C'est là que se trouvent les premiers palmiers dont les dattes mûrissent . On trouve aussi dans cette contrée des guelas à 04 et 05 étages des plus curieuses. On passe ensuite à Tifelfel des Beni Bou Slimane, à Messaouda et à El Arich (les berceaux) ,confluent de l'oued Chenaoura, près duquel sonr Rassira et le village des Ouled Abed. El Arich est une petite oasis allongée d'environ 02 km. Après El Arich (800 m d'altitude) ; la vallée entre dans un pays épouventable, où il semble que les pierres ont plu en déluge. Pas un brin d'herbe, un dédale de collines entre lesquelles on n'a aucune vue . En été la chaleur et la réverbération du soleil y sont terribles ; la rivière passe près de Tahalit (la rivière forme de Tahalit jusqu'à Baniane, un "canon" magnifique au fond duquel réapparait la végétation saharienne . Du fond de la vallée, les villages se devinent juchés tout en haut de la muraille de calcaire du "canon" de même aspect et de même couleur que le roc, uniquement reconnaissables aux quelques trous qui servent d'ouvertures aux maisons),Khelifa , le village de Rhoufi, jadis détruit ,nouvellement réédifié, où existent d'assez beaux jardins, une partie des habitants est installée dans les grottes . Puis vient la guelaa d'Ouled Mansour et les quelques maisons d'Ouled Yahya .
L'oued El Abiod reçoit à gauche de l'oued El Ars (rivière de la noce) et le caractère desertique du pays s'atténue un peu ; la vallée s'élargie, la route devient bonne . On arrive ainsi à Baniane (440 m) (les constructions) qui constitue une assez grande et jolie oasis de forme allongée, sise au pied d'une guelaa ruinée. A Baniane est la zaouia de Si Mohammed ben Ramdan ;construite près le confluent de l'oued Dyssa sur le plateau de Tazougart (la rouge). A 02 km au nord de Baniane, sur l'oued Dyssa, irrigué par lui et par une jolie source nommée El Hammam, se trouve la petite oasis de Dyssa (2.000 palmiers).
Après Baniane, l'oued El Abiod arrose la curieuse oasis de Mechounèche (330 m) qui est traversée par toute la rivière et irriguée au moyen de 07 barrages conduisant l'eau par diverses seguias. A quelques kilomètres au dessus de Mechounèche est le confluent, rive gauche, de l'oued Ben Sahbane ; l'oued El Abiod prend alors le nom d'oued Bahli et arrose l'oasis d'El Habal ou El Habel (250 m) ; non loin et à l'ouest se trouve l'oasis de Drauh ou Droh dont nous avons déjà parlé ... L'oued Bahli ou El Abiod, fortement resserré par les dernières collines de l'Aurès tourne brusquement vers le sud, limite les dernières pentes de l'Ahmar-Khaddou, traverse les gorges de Mzata et prend le nom d'oued Biraz en pénétrant dans le Zab de Sidi Okba irriguées par l'oued El Abiod. Les oasis de Chetma, Droh et Sidi Khelil, situées dans la même région, sont arrosées au moyen de sources). Il débouche ainsi dans la plaine qui constitue le véritable Sahara . Un barrage dit "Mekzem ez Zab" divise l'oued El Abiod en 05 séguias qui amènent l'eau dans les oasis de Garta, Seriana, Tahouda et Sidi Okba.
CONSTANTINE 19O4
Photos de l'Oued El Aiod
Reportage sur M'Chouneche Biskra Algérie sur You tube
Date de dernière mise à jour : 01/11/2024
Commentaires (4)
1. Priou yvon (site web) 27/11/2018
[quote][/quote]Merci pour ces voyages que tu organises, pour nos camarades encore en bonne santé. Moi je ne me sens pas capable de repartir (là-bas)
2. raison 26/11/2018
2019 se sera notre 11éme circuit ; je serais avec un groupe en algérie notre circuit passe cette année par les aurés du 29 mars au 08 avril avec l'est et le centre constantinois,annaba,sétif,bejaïa,le barrage electrifié à la frontiére tunisienne ;et le sahara (el oued)Grace à notre asso beaucoupd de personnes sont retourné sur les traces de leur 20 ans l'endroit ou vous avez passé une partie de votre jeunesse; et sa grace à nos relations avec les autoritées du pays, les personnes né en algérie retrouver leur maison et certain amis de classe [/i]
3. Un internaude 06/05/2016
Merci pour toutes ces photos
4. Un visiteur 13/03/2016
Merci