Le soir du 13 juillet 1961, dans les Gorges de Tirhanimine, je n’étais pas en bonne position avec six de mes camarades militaires du contingent du poste de cantonnement de la 3ème compagnie de Tifelfel.
Une embuscade préparée « avec précipitation ? » aurait put même, très mal se terminée. Suite à une dure journée de ratissage avec tout le bataillon engagé, dans la forêt de Belhioud, Djebel Aurès, un ordre avait été donné, de monter une embuscade lors du décrochage - Sans grand tapage, pour voir, si nous étions passés, à côté des fellagas, ceux-ci avaient été vus par un avion de reconnaissance qui avait déclenchée l’opération.
Lors de cette opération que nous avions effectuée, aucun suspect ne fut aperçu
Le lieutenant C………. Jean- Louis commandant en chef, temporairement de la 3e compagnie opérationnelle de Tifelfel, en remplacement du Capitaine, avait prit cette décision de rester sur place et, nous laissions partir, tout le Bataillon et toutes les compagnies vers leurs cantonnements respectifs
Nous nous retrouvions, a six avec, le lieutenant, le radio Boucher Jean Claude, le caporal chef Bouyer le Girondin Bret Henri, Calmon Guy, l’infirmier Michel et moi, avec un fusil lance grenade, que l’on venait juste de me transmettre pour l’occasion.
Je n’avais jamais tiré, avec ce fusil, qui appartenait à un musulman, de la section Ali Baba et je n’avais jamais lancé, les grenades avec ce type de fusil.
Postés sur le bord de la route d’Arris –Biskra, au de-là des gorges de Tirhanimine, au bout d’une petite attente, a la tombée de la nuit pas très loin d’une vielle mechta, a 400 mètres au moins de nous, j’apercevais des silhouettes en djellaba se dirigeant vers celle-ci
Ce ne pouvait être, que des fellaghas en chair et en os. La démarche trop facile de l'un des deux, que j’avais bien distingué, laissé penser qu’ils n’étaient pas seuls.
Etait-il à la tête d’une Katiba? Rien n’était moins sûr. Notre position quoique prédominante n’était pas rassurante
Un tir retentit, un seul venant du fusil à lunette du Lieutenant qui n’avait put s’empêcher de tirer et au loin la silhouette avait disparu.
Pour avoir respecté la discipline de tir, je n’avais pas tiré de suite, avec mon fusil lance grenade, malgré l'opportunité, il ne le « sentais » pas, la cible lui paressait beaucoup trop éloignée.
Pourtant, avec l’aide d’un camarade, la grenade avait été dégoupillée, mais comme celles-ci, je n’en avais jamais tiré avec ce fusil. Le temps de réfléchir et de chercher la meilleure position, un certain temps s’était écoulé qui permit, ensemble de se consulter et de prendre une sage solution par le sous- lieutenant ; celle de ne pas continuer
Car le lendemain, pour la prise d’arme du 14 juillet, on n’aurait pas pu être à Arris pour la cérémonie, avec le lieutenant C …… commandant de compagnie, pour parader pour le défilé en belle tenue claire neuve et notre nouveau béret d’été, si, nous avions véritablement accroché, a cet endroit situé vers le poste de Belhioud.
Nous avions rejoint ce poste, dans la nuit noire, en rassurant par radio, les sentinelles de faction dans ce cantonnement. Nous avions bu une bière de bienvenue, au foyer, que nos camarades de la 4ème compagnie ? Du 4ème B.C.P, qui nous avait été offerte gracieusement ?
Il a fallu, rentrer vers minuit, par les Gorges de Tirhanimine ! (16 km de route N31 )
Depuis le début de la guerre, personne n’y avait pensé sans doute, et ne l’avait imaginé avant, à rentrer à pied à cette heure-ci dans ces conditions, par cet itinéraire, seulement a sept !
Une photo pendant la Guerre des gorges de Tirhanimine et une photo qui m’a été envoyé depuis ci dessous
Surtout sans aucune protection dans la montagne, ni de blindés à l’avant et à l’arrière de la patrouille!
Les camarades de Belhioud de la compagnie avaient toujours la mission de surveillé la piste jusqu’au passage des gorges, mais il n’y avait plus personne ce soir-là à cette heure-ci
Pour rejoindre Tifelfel, personne ne disait un mot, sans aucunes recommandations particulières, nous avions bien gardé nos distances, en passant dans le fameux tunnel des gorges, et là, il a fallu avoir confiance ! Heureusement par radio, l'indicatif "Brun" fut appelé, les camarades « d’Ecarlate » à Tifelfel, furent réveillés en pleine nuit.
A Tharid, ils vinrent à notre « secours » et de l’autre côté des gorges, sur le chemin du retour, nous montions dans les G M C, « presque inconscients » pour faire le reste du trajet. Heureusement, nous avions ce soir là, Boucher portait le gros poste émetteur récepteur et en entendant des voix au récepteur, ce fut l’apaisement des nerfs, et quel soulagement ! En voyant arrivés nos "sauveurs", car je n'ai jamais été un "flambeur"
Pour le reste du trajet, avec les phares des camions, allumés, ce n’était pas encore plus sérieux, mais cela avaient permit, a nos jambes de se reposées un peu mieux
Cela n’empêcha pas le lendemain, pour le 14 juillet ,plusieurs grosses défaillances pour cette prise d’armes prévue à Arris
Sous le soleil brûlant de ce 14 juillet, plusieurs de mes camarades ne pouvant plus tenir correctement leurs armes, victimes de la fatigue aussi, chancelaient et abandonnèrent leurs rangs,
Pour moi, cela commençait par devenir inquiétant, car le soleil tournait un peu, et quelques minutes de plus et j’en faisais autant ; De l’ombre d’un arbre, ma grandeur m’avait permis d’être protégé, plus longtemps. Mais le garde a vous et présenter les armes s’étaient écoulées trop lentement !
Pendant la remise de décorations et la lecture d’un message et des félicitations, pour ses camarades, à l’écart sous des ombrages dans la discrétion, c’était la réanimation
Puis c’était le retour au cantonnement, où, une prise d’armes, eu lieu également, enfin, très fatigués, nous pouvions quitter le rassemblement, pour le repas, pour une fois, très consistant
Le soir de ce 14 juillet avec la section Ecarlate nous « attendions un feu d’artifice spécial » sur renseignement ? .Tous les postes du 4ème B.C.P. devaient être harcelés en même temps d’un jour à l’autre
Ensuite, le surlendemain, le poste de cantonnement de Tifelfel perdait une partie de son effectif
Triste journée ce jour-là, le matin au poste il y en a encore six militaires de moins sur les rangs (Insolation, début d’insolation)
La cause étant le travail imposé, pour la reconstruction du poste qui avait pris feu le 29 juin et un début d’épidémie. Pendant ce temps là, un camion militaire sauté sur une mine, il n’y avait que des blessés, parmi mes camarades.
Des camarades, qui veulent demander leurs mutations, ils se révoltent, avec la réduction d’effectifs au poste, et l’affaiblissement de ceux-ci. Car il y a toujours des pierres qu'ils faut changer de place et des matériaux qu'ils faut remuer, a chaque instant ( le Major Yserd surveillait
Mais le 19/7/1961, je me retrouvais moi aussi avec 5 jours d’infirmerie à Tkout avec une forte fièvre. A la première piqûre je ne pouvais plus bouger la jambe.
Huit camarades de ma section m’avaient déjà précédé et, étaient déjà venus se faire soigner, à l’infirmerie de Tkout
En France par la radio, ce même jour, ma famille apprenait qu’il y avait eu un accrochage dans une forêt du sud Constantinois et qu’il y avait 27 militaires de tués
Date de dernière mise à jour : 16/07/2021
Commentaires (1)
1. Dandelot Michel (site web) 13/07/2021
Merci pour ton lien sur mon blog j'ai pu voir où tu étais à la veille du 14 juillet 1961.