La population du grand Alger est mise en garde contre les mots d’ordre de manifestation mis en circulation par l’organisation séditieuse.
Le matin, le préfet d’Alger, Vitalis Cros, diffuse un communiqué interdisant la manifestation :
<< Il est formellement rappelé à la population que les manifestations sur la voie publique sont interdites. Les forces du maintien de l’ordre les disperseront, le cas échéant, avec toute la fermeté nécessaire >>
Depuis, la tuerie de la rue d’Isly du 26 mars 1962 a effacé, dans l’esprit des Européens d’Algérie, le meurtre des soldats du contingent du 23 Mars 1962.
Liste des morts pour la France le 23 Mars 1962
lien -- http://www.ina.fr/audio/PHD94017840 sur passation de pouvoirs de la Force Locale 21/04/1962
Audio a écouter de la 8 minute a la 11 minute, ce qu'on peut voir sur www.ina.fr/video/CAF90002960
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" J’ai 88 ans , né en Algérie et je me mords les doigts pour avoir fait confiance aux criminels de l’OAS . Et pourtant , dans cette mascarade qui a duré 7.5 ans , j’ai eu le malheur de perdre 2 de mes enfants qui avaient fait l’ignoble erreur de suivre ceux qui ont ensanglanté l’Algérie en Mars 1962 : l’Organisation des Animaux Sauvages."
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Cette liste ne tient pas compte des victimes encore inconnues ou non encore répertoriées à ce jour. Sur des données établies par la Sureté Nationale et la Préfecture de police d'Alger établissant un total de près de 2200 morts et plus de 5000 blessés, les décès sont causés par assassinats, attentats individuels, attentats collectifs, explosions et plasticages1. Cette liste, non exhaustive, est en cours d'élaboration et peut être appelée à être complétée, par tous contributeurs désireux de partager ses connaissances, ou historiens ayant accès aux Archives Nationales des sites de Fontainebleau, Paris, Pierrefitte-sur-Seine et aux archives du Ministère de la Défense situées àVincennes.
(*) Noms ayant fait l'objet d'une publication ou d'un témoignage public, privé, oral, écrit
1961
Janvier
Mars
Mai
Juin
Juillet
Août
Septembre
Octobre
Information ajoutée par un contributeur :[Cet officier de police aurait été abattu par le lieutenant déserteur Alain Pigert de Grubert, frère de Jean Charles du même nom, plus connu sous le nom de Jean Charles de Fontbrune].
Novembre
Décembre
1962
Janvier
Février
* Fanny Dewerpe, 31 ans, secrétaire, 8 février 1962
* Anne-Claude Godeau, 24 ans, employée des PTT, 8 février 1962
* Suzanne Martorell, 36 ans, employée à L'Humanité, 8 février 1962
* Jean-Pierre Bernard, 30 ans, dessinateur, 8 février 1962
* Daniel Fery, 16 ans, apprenti,8 février 1962
* Édouard Lemarchand, 41 ans, menuisier, 8 février 1962
* Hyppolite Pina, 58 ans, maçon, 8 février 1962
* Raymond Wintgens, 44 ans, typographe,8 février 1962
* Maurice Pochard, 48 ans, décédé à l'hôpital, 9 février 1962
Mars
(information ajoutée par un contributeur externe).
Avril
Mai
Juin
(*) Noms ayant fait l'objet d'une publication ou d'un témoignage public, privé, oral ou écrit
Bibliographie
Références
1. ↑ a etb Sylvie Thénault, Raphaelle Branche http://www.ldh-toulon.net/spip.php?article4570 [archive]
2. ↑ a etb Vitalis Cros, Le temps de la violence, chronologie succincte des évènements vus d'Alger, 1ernovembre 1954 - 5 juillet 1962, Éditions Presses de la cité, 1971
3. ↑ a etb Anne-Marie Duranton-Crabol, Le temps de l'OAS, p. 175, Éditions Complexe, 1995
4. ↑ Note : l'OAS s'étant manifestée pour la première fois sous ce sigle le 11 février 1961, il convient de rattacher ce crime de même matrice aux appellations antérieures d'« ultras » ou « poujadistes », utilisées de 1955 à 1961
5. ↑ Yves Courrière, La guerre d'Algérie, 1958-1962, Tome II, p. 884, Robert Laffont 1990
6. ↑ a,b,c,d ete Jean Sprecher, À contre-courant, Étudiants libéraux et progressistes à Alger, 1954-1962, p. 136, Éditions Bouchène, 2000
7. ↑ Coupures de journaux du 21 et 22 juillet 1961
8. ↑ Yves Courrière, La guerre d'Algérie 1958-1962 Tome II, p.970, Robert Laffont, 1990
9. ↑ a,b,c etd Alexander Harrison, Le défi à de Gaulle, 1954-1962, p. 21, L'Harmattan, 2007
10. ↑ Benjamin Stora, Mohammed Harbi, La guerre d'Algérie p. 438, Robert Laffont/Pluriel 2010
11. ↑ Jean-Pierre Bénisti, le blog : http://www.aurelia-myrtho.com/article-il-y-a-cinquante-ans-maurice-perrin-89604234.html [archive]
12. ↑ Benjamin Stora, Mohammed Harbi, La guerre d'Algérie p. 884, Robert Laffont/Pluriel 2010
13. ↑ Anne-Marie Duranton-Crabol, Le temps de l'OAS, Éditions Complexe 1995
14. ↑ Témoignage du 28-05-2013 de Bernard Zimmermann, écrivain
15. ↑ Bernard Zimmermann, Michel Laxenaire, Retours de mémoires sur l'Algérie, Éditions Bouchène, 2003
16. ↑ a etb Source Mémoire Algérienne, http://memoire.xooit.fr/search.php [archive]
17.↑ a,b,c,d,e,f,g,h eti http://www.ldh-toulon.net/spip.php?article4880 [archive]
18. ↑ T.O. Témoignages oraux 3 et 4 mars 2013, frère et fille de Séraphin Cottet
19. ↑ T.O. Témoignage oral famille Vignat, 4 mars 2013
20. ↑ Boualem Bourouiba, Les syndicalistes algériens. Leur combat, de l'éveil à la libération. p.137
21. ↑ Nom provenant d'un tract OAS, intitulé Bulletin opérationnel, no 41, CAL/14, Secteur Hussein-Dey, comprenant une liste de noms à la suite de la phrase « Nous frappons fort mais juste. Ont été condamnés à mort par un tribunal de l'OAS et exécutés pour trahison envers le pays »
22. ↑ Sadek Benkada,historien, Ligue des Droits de l'Homme de Toulon, http://www.ldh-toulon.net/spip.php?article4880 [archive]
23. ↑ a etb Nom provenant d'un tract OAS, intitulé Bulletin opérationnel, no 41, CAL/14, Secteur Hussein-Dey, comprenant une liste de noms à la suite de la phrase "Nous frappons fort mais juste. Ont été condamnés à mort par un tribunal de l'OAS et exécutés pour trahison envers le pays"
24. ↑ Jean-Paul Brunet, Charonne, lumière sur une tragédie, Flammarion, 2003
25. ↑ Mensuel Droit et libertén°218, 15 février-15 mars 1963
26. ↑ Fouad Soufi, Une guerre de trois, armée française, OAS et FLN. http://www.ldh-toulon.net/spip.php?article1827 [archive]
27.↑ Sadek Benkada,historien, http://www.ldh-toulon.net/spip.php?article4880 [archive]
28. ↑ Nom provenant d'un tract OAS, intitulé Bulletin opérationnel, no 41, CAL/14, Secteur Hussein-Dey, comprenant une liste de noms à la suite de la phrase « Nous frappons fort mais juste. Ont été condamnés à mort par un tribunal de l'OAS et exécutés pour trahison envers le pays »
29. ↑ a,b,c,d,e,f,g,h,i,j,k etl Nom provenant d'un tract OAS, intitulé Bulletin opérationnel, no 41, CAL/14, Secteur Hussein-Dey, comprenant une liste de noms à la suite de la phrase « Nous frappons fort mais juste. Ont été condamnés à mort par un tribunal de l'OAS et exécutés pour trahison envers le pays »
30. ↑ Sadek Benkada, historien, http://www.ldh-toulon.net/spip.php?article4880 [archive]
31. ↑ Alistair Horne, A savage war of peace : Algeria 1954-1962 Pan MacMillan, 2012
32. ↑ Coupures de journaux, mars 1962
33. ↑ a etb Jean-Philippe Ould Aoudia, L'assassinat de Château-Royal - Alger: 15 mars 1962, Éditions Tirésias- Michel Reynaud-Paris 1992
34. ↑ Mohammed Harbi, Benjamin Stora, La guerre d'Algérie, Robert Laffont, 2004, p.330
35. ↑ http://www.dandelotmije.com/article-roger-oudin-a-ete-tue-par-l-oas-quatre-jours-apres-le-cessez-le-feu-117524061.html [archive]
36. ↑ a,b,c,d ete Source Anpromevo
37. ↑ Quotidien Liberté, témoignage lecteur du 08-03-2013
38. ↑ a etb Georges Fleury, Histoire secrète de l'OAS p.1020-1032, Grasset 2002
39. ↑ Quotidien Reflexion http://www.reflexiondz.net/L-OAS-ou-les-crimes-impunis_a14696.html [archive]
40. ↑ a etb Sadek Benkadda , article Les crimes de l'OAS, dans El Ayam-2
41. ↑ Jean de Maisonseul, catalogue exposition 1967 Centre Culturel Français d'Alger
42. ↑ Benjamin Stora, Mohammed Harbi, La guerre d'Algérie, Robert Laffont/Pluriel 2010, p.772,776
43. ↑ Assassinat raconté par son auteur Gilles Buscia dans ses mémoires "Au nom de l' OAS" parues en 1981
44. ↑ http://www.ldh-toulon.net/spip.php?article5038 [archive]
45. ↑ Sylvie Thénault, http://www.cairn.info/revue-annales-2008-5-page-77.htm [archive]
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Chronologie des événements
De la création de l'OAS au putsch des généraux[modifier | modifier le code]
25 janvier 1961 : assassinat de Pierre Popie, avocat à Alger, commandité par André Canal, futur membre de l'OAS19 ;
11 février 1961 : création de l'OAS ;
15 février 1961 : tentative de création d'un maquis Algérie française près de Mostaganem par le capitaine comte André Brousse de Montpeyroux, et par le capitaine Jean Souètre. Neuf membres dont les deux chefs sont capturés par les gendarmes mobiles le 23 février 1961 ;
31 mars 1961 : assassinat par l'OAS de Camille Blanc, maire d'Évian, qui avait accepté que sa ville reçoive des délégués FLN en négociation avec le gouvernement français ;
22 avril 1961 : putsch des généraux à Alger. L'OAS et les civils sont écartés par les généraux. Le Mouvement France Résurrection est à la tête de l'organisation. Il agit en contact permanent avec les officiers des Commandos de l'Air qui s'assurent des points stratégiques à Alger, arrêtant les tenants du Gouvernement. Le 1er REP sous les ordres du Commandant Hélie de Saint Marc assure la sécurité du Gouvernement général où se trouvent les putschistes et quadrille la ville. Mais ni l'Oranie ni le Constantinois ne rejoignent le mouvement.
23 avril 1961 : arrivée à Alger du général Raoul Salan en provenance de Madrid lequel se joint aux généraux Maurice Challe, André Zeller et Edmond Jouhaud ;
26 avril 1961 : échec du putsch .
28 avril 1961 : en une semaine 200 officiers et 400 civils sont arrêtés par le pouvoir gaulliste en France, trois régiments sont dissous. Mise en place du Haut Tribunal Militaire.
Du putsch aux accords d'Évian[modifier | modifier le code]
C'est entre la mi-mai et la fin août 1961 que l'OAS d'Alger se structure, principalement sous la directive du colonel Godard pour les militaires, et Jean-Jacques Susini pour les civils. À Oran, l'OAS est chapeauté par le général Jouhaud. Le général Salan accepte de prendre la tête de l'organisation début septembre, à laquelle se rallie l'OAS de Madrid fin novembre. En métropole, se crée en juin 1961 un réseau créé par le capitaine Sergent, lié à l'OAS d'Alger, mais également d'autres groupes indépendants, l'un créé par Jeune Nation, l'autre par le Maquis Résurrection Patrie de Marcel Bouyer. André Canal arrive également en métropole à la mi-décembre 1961 et mène ses propres actions indépendamment de celles de Pierre Sergent. De septembre à décembre 1961, l'OAS est en phase de montée en puissance. Mais l'État français est soutenu par l'opinion publique métropolitaine et la majorité des musulmans algériens, l'armée reste légitimiste et l'OAS ne parvient pas à obtenir de nouveaux ralliements. À partir de janvier 1962, elle se radicalise et se lance dans une insurrection armée20.
11 mai 1961 : Attentat FLN à la grenade dans un café : 1 mort, 18 blessés.
19 mai 1961 : Attentat FLN à la grenade au boulodrome : 1 enfant de 10 ans tué, 11 blessés.
22 mai 1961 : Dix attentats FLN font 5 morts et 12 blessés, attaque d'un convoi à Miliana, 7 morts et 5 blessés, à Sidi Aïch, 8 soldats tués.
23 mai 1961 : Embuscade FLN, 11 soldats tués, 10 blessés.
31 mai 1961 : Assassinat par l'OAS du commissaire Roger Gavoury, chargé de la lutte anti OAS.
18 juin 1961 : Blacy, entre Vitry-le-François (Marne) et Loisy-sur-Marne : déraillement dans une courbe du Strasbourg – Paris, 27 morts et 170 blessés. La cause de l'accident serait éventuellement un attentat au plastic de l'OAS, mais le gouvernement refuse de l'attribuer à cette organisation qui n'existe pas officiellement à cette époque21. La Cour de Cassation, Chambre civile 2, du 10 juillet 1996, 94-15.189, précise "déraillement d'un train sur la cause duquel n'existe aucune certitude" et parle de catastrophe et non d'attentat 22. Il [Qui ?] sera indemnisé en 1966 à ce titre. C'est l'attentat le plus meurtrier en France depuis la Seconde Guerre mondiale23 jusqu'aux événements de novembre 2015 à Paris.
5 août 1961 : Première émission radiophonique pirate de l'OAS.
été 1961 : L'OAS interdit aux Français d'Algérie de partir en vacances. Une trentaine de plasticages punitifs frappe les récalcitrants24.
7 septembre 1961 : Arrestation de Maurice Gingembre, intermédiaire entre les trois branches de l'OAS.
8 septembre 1961 : Attentat de Pont-sur-Seine visant à faire sauter la DS du général De Gaulle.
11 septembre 1961 : à la suite d'un attentat FLN dans le quartier juif d'Oran, affrontements entre communautés juive et musulmane25.
21 septembre 1961 : Assassinat par l'OAS du commissaire Goldenberg26, successeur de Roger Gavoury.
23 septembre 1961 : Attentat à la bombe de l'OAS contre les locaux de Témoignage chrétien, à Paris. Journée des casseroles à Alger.
25 septembre 1961 : Évasion du colonel Vaudrey et du capitaine De Saint Rémy de l'hôpital Bégin.
6 octobre 1961 : Arrestation par les autorités espagnoles d'une quinzaine de membres du groupe OAS de Madrid (dont Pierre Lagaillarde, Joseph Ortiz, Charles Lacheroy et Antoine Argoud).
11 octobre 1961 : Arrestation d'Albert Dovecar.
17 octobre 1961 : Manifestation organisée par le FLN à Paris, violemment réprimée.
24 octobre 1961 : Arrestation à Nice de Claude Piegts.
31 octobre 1961 : Assassinat du commissaire Pellisier par l'OAS.
octobre 1961 : Yves le Tac, président du MPC chargé de la lutte anti OAS, est grièvement blessé par balle, il est évacué sur Paris. Une nouvelle tentative de l'OAS pour le tuer aura lieu le 18 février 1962 au Val-de-Grâce, causant la mort d'un gendarme27.
9 novembre 1961 : Un amendement déposé à l'Assemblée Nationale par le député Jean Valentin vise à recréer les unités territoriales dissoutes à la suite de la semaine des barricades et est mis en discussion. Qualifié d'amendement OAS par ses opposants, il est rejeté par la majorité de l'Assemblée28.
10 novembre 1961 : Assassinat de l'inspecteur René Joubert par l'OAS.
16 novembre 1961 : un meeting organisé à la Mutualité par le Comité de Vincennes (créé par Jacques Soustelle et Georges Bidault) rassemble à Paris plusieurs milliers de personnes qui acclament le général Salan. Le Comité est dissous la semaine suivante29.
20 novembre 1961 : Assassinat par l'OAS de William Lévy, secrétaire général de la SFIO à Alger.
Décembre 1961 : Création dans le Constantinois à proximité de Guelma, du maquis Bonaparte, par Roger Holeindre, intégrant entre autres une douzaine d'évadés OAS des prisons françaises en Algérie et l'ex capitaine André Troise. Ce maquis sera arrêté par l'armée française le 6 février 1962. Création dans l'Algérois du commando Albert qui comptera jusqu'à 42 membres par l'adjudant de la légion Giorgio Adamo Muzzati, et dont le commandant Paul Bazin prendra la tête fin mars 1962. Il sera détruit le 10 avril 1962 par l'ALN, une quinzaine de membres seront massacrés. Seul un corps sera identifiable, celui du commandant Bazin. Il y aura 14 rescapés qui ont réussi à s'échapper pendant la bataille.
12 décembre 1961 : Mitraillage de la Mercedes des barbouzes, quartier la Redoute, blessant Lucien Bitterlin et l'un de ses adjoints.
14 décembre 1961 : Attentat contre le navire de la marine "la Laïta" chargé de contrer les émissions pirates de l'OAS. Désertion du lieutenant Bernard à Lille, emportant avec lui plusieurs armes.
16 décembre 1961 : Assassinat par l'OAS à Oran du lieutenant-colonel Rançon, chef de la sécurité militaire, chargé de la lutte anti OAS au sein des officiers de l'armée30.
19 décembre 1961 ; journée unitaire de la gauche syndicale et politique, contre l'OAS et pour la paix en Algérie.
22 décembre 1961 : attentat par les barbouzes contre le restaurant "Le Grand Rocher", fréquenté par l'OAS : 12 morts.
31 décembre 1961 : attaque de la villa occupée par les barbouzes, rue Faidherbe : 14[réf. nécessaire] barbouzes tués et 2 blessés.
1er janvier 1962 : Michel Massenet, adjoint de Degueldre est tué à mains nues par un barbouze vietnamien.
Alger, 1er janvier 1962 : Explosion d'une bombe de l'OAS dans le quartier Bab-el-Oued
3 janvier 1962 : assassinat à Alençon d'Alfred Locussol, fonctionnaire réputé pro-FLN, par un commando OAS venu d'Algérie.
4 janvier 1962 : attaque à Paris par l'OAS du siège du Parti communiste.
12 janvier 1962 : Michel Liévin des commandos Delta est capturé par les barbouzes.
17 janvier 1962 : nuit bleue à Paris. L'OAS fait sauter une vingtaine de bombes. L'une d'elles vise l'immeuble du vice-président du Sénat Geoffroy de Montalembert . Une quinzaine d'attentats seront également commis une semaine plus tard.
19-20 janvier 1962 : sur ordre de Jean-Jacques Susini, Michel Leroy, responsable de Jeune Nation et René Villard, chef de France Résurrection, sont assassinés par Roger Degueldre et Philippe Le Pivain31. Proche du Colonel Rémy, par le biais du Marquis de Montpeyrous et du Comte de Charbonnière, et de certains réseaux de la Résistance, René Villard était en liaison avec Jacques Chaban-Delmas et Alain Peyrefitte. Leroy et Villard voulaient négocier avec le gouvernement une solution permettant aux Pieds-Noirs de rester en Algérie et de conserver des liens avec la France, basée sur un possible partage du territoire. Un troisième comparse, Jean Sarradet, est épargné par l'OAS32.
23 janvier 1962 : enlèvement par les barbouzes de José Salord et Albert Coronal soupçonnés d'appartenir à l'OAS.
27 janvier 1962 : enlèvement par les barbouzes de Henri Vinant (G.Fleury, Histoire secréte de l'OAS, Grasset, 2002, page ?).
29 janvier 1962 : piégeage par 92 kg de plastic et explosion du colis contenant la machine d'imprimerie à la villa d'El Biar occupée par les barbouzes. 19 barbouzes sont tués33 et 3 prisonniers OAS sont libérés, Vinant, Tislenkoff (technicien radio des émissions pirates de l'OAS) et Gosselin.
31 janvier 1962 : arrestation de Marcel Bouyer et Philippe Castille.
6 février 1962 : arrestation des membres du maquis Bonaparte par l'armée française.
7 février 1962 : plusieurs attentats à la bombe par l'OAS sont menés en région parisienne. Celui visant l'appartement d'André Malraux à Boulogne-sur-Seine blesse grièvement une fillette, nommée Delphine Renard âgée de quatre ans, ce qui choque profondément l'opinion publique. Le lendemain, une manifestation visant à dénoncer les actions de l'OAS débouche sur le drame de la station de métro Charonne.
7 février 1962 : le capitaine Philippe Le Pivain, chef de l'OAS du secteur de Maison Carrée, banlieue d'Alger, est abattu à un barrage par les gendarmes mobiles. À la suite de sa mort, le général Salan autorise le 23 février l'ouverture automatique du feu contre les gendarmes mobiles et les CRS34.
12 et 18 février 1962 : Attaque de l'hôtel Radjah où se sont réfugiés environ 25 barbouzes par les commandos Delta. Les barbouzes sont décimés. 4 deltas tués.
16 février 1962 : 4 barbouzes tués dans leur voiture.
18 février 1962 : Mitraillage d'un camp du FLN au Maroc par 2 chasseurs T6 "empruntés" à l'Armée de l'air.
19 février 1962 : Nomination du général Katz à Oran. Il mènera une campagne vigoureuse contre l'OAS et sera surnommé Gauleiter Katz par cette dernière.
22 février 1962 : Attentat FLN à Alger, 23 morts.
24 février 1962 : 20 morts dans une ratonnade à Alger34, à la suite de l'assassinat par le FLN d'un chauffeur de taxi très populaire de Bab El Oued, Angélo Victori.
25 février 1962 : Attaque au bazooka par l'OAS d'une caserne de gendarmes mobiles34 de Maison Carrée, les stocks d'essence et de munitions explosent. Création par le capitaine Roger Gaston du maquis Lyautey dans la région de Bouira. Ils seront capturés par l'armée française le 10 mai 1962.
26 février 1962 : Vague d'attentats de l'OAS contre les musulmans algérois. L'affrontement des communautés est engagé. Les attentats OAS ne sont plus seulement sélectifs.
27 février 1962 : Enlèvement par les barbouzes de l'ingénieur Petitjean, soupçonné d'appartenir à l'OAS. Il sera retrouvé coupé en morceaux.
28 février : Explosion d'une voiture piégée par l'OAS à Oran. Une trentaine de victimes musulmanes. Affrontements inter-communautaires.
1er mars 1962 : Massacre par le FLN de la famille Ortéga, gardiens du stade de la Marsa.
4 mars 1962 : Dans la nuit du 4 au 5, opération Rock and Roll à Alger, plus de cent explosions au plastic.
5 mars 1962 : Attaque de la prison d'Oran34, l'OAS y exécute 2 tueurs du FLN qui avaient été graciés. Nuit bleue à Alger, 130 explosions de plastic. On découvre également des cadavres de musulmans morts par strangulation dans des sacs marqués OAS35.
8 mars 1962 : Roger Frey, ministre de l'intérieur, donne l'ordre de mettre fin aux opérations des barbouzes et de rapatrier les survivants. Le bilan est d'environ 100 barbouzes tués, soit la moitié des effectifs envoyés.
9 mars 1962 : Fusillade à Oran provoquant neuf morts34. L'hôtel Radjah des barbouzes est rasé par 50 kg de plastic.
15 mars 1962 : Assassinat de six membres des centres sociaux d'Algérie, dont l'écrivain Mouloud Feraoun, suivi par le mitraillage de musulmans pris au hasard dans une file d'attente.
Dans les mois précédents le cessez-le-feu les attentats du FLN, comme ceux de l'OAS, se monteront à plusieurs centaines par mois. Après le cessez-le-feu, les attentats de l'OAS augmenteront encore en intensité. Le FLN se livrera davantage à l'enlèvement d'européens, suivi de leur disparition
Du cessez-le-feu à l'indépendance[modifier
La signature des accords d'Évian marque pour les Français d'Algérie une période de désillusion, d'abandon et de désespoir. La rupture avec l'armée se produit lors de la Fusillade de la rue d'Isly. L'OAS va tenter d'empêcher l'application des accords et, ne parvenant pas à enrayer le départ de la population européenne d'Algérie, se lance dans une entreprise de destruction36.
18 mars 1962 : signature des accords d'Évian. À partir de ce jour, le FLN n'est plus considéré comme une organisation illégale par le gouvernement français.
19 mars 1962 : cessez-le-feu entre l'armée française et l'ALN. Néanmoins, la sécurité des Français d'Algérie, garantie par les accords, n'est pas assurée. Seule la France applique les accords. L'ALN n'est pas désarmée. L'OAS va multiplier les attentats, et les forces de l'ordre françaises et l'armée coopèrent avec l'ALN pour lutter contre elle.
20 mars 1962 : l'OAS tire au mortier sur la casbah d'Alger. Elle lance un ultimatum aux unités françaises pour qu'elles quittent Bab El Oued, fief de l'OAS. Sortie du livre de Soustelle en exil, L'espérance trahie.
21 mars 1962 : attaque de l'émetteur pirate de l'OAS à Oran par les forces de l'ordre. Ce même jour, une harka de 16 hommes et une femme sont torturés et massacrés en public par le FLN à St Denis du Sig, sous les yeux de Jean-Pierre Chevènement, jeune sous-lieutenant français37.
22 mars 1962 : attaque d'une patrouille de half track des gendarmes mobiles par 20 hommes des commandos Z de l'OAS à la sortie du tunnel des facultés, occasionnant 18 victimes parmi les forces de l'ordre38. Tous les prisonniers FLN sont amnistiés.
23 mars 1962 : un camion d'appelés du contingent est attaqué à Bab El Oued. 7 d'entre eux sont tués. L'armée boucle le quartier. Des barrages sont édifiés à l'entrée du quartier par l'OAS. Les affrontements provoquent 20 morts et 60 blessés parmi les insurgés, et 15 morts et 77 blessés parmi les forces de l'ordre39. Les commandos OAS, soutenus par la population et par une partie de l'armée qui tarde à boucler l'encerclement, s'enfuient par les égouts. Le couvre-feu est instauré, avec une heure par jour de sortie autorisée.
24 mars 1962 : arrestation du général Jouhaud, du lieutenant de vaisseau Pierre Guillaume (le crabe tambour), et du commandant Camelin.
25 mars 1962 : bombardement au mortier par l'OAS d'un quartier musulman à Oran, provoquant une quarantaine de morts34. Attaque de la banque d'Algérie par l'OAS rapportant vingt millions de nouveaux francs40.
26 mars 1962 : une manifestation pacifique organisée par l'OAS mobilise des Français d'Algérie et même des musulmans, afin de lever le blocus de Bab El Oued par l'armée. À la suite d'un coup de feu de provenance incertaine41, les tirailleurs ouvrent le feu rue d'Isly, occasionnant la mort de 62 manifestants.
fin mars 1962 : après l'échec du soulèvement de Bab-el-Oued, 15 000 civils sont arrêtés et 7 000 appartements saccagés lors de fouilles. Création du maquis OAS de l'Ouarsenis par le colonel Jean Gardes, fief du Bachaga Boualam et de ses mille harkis soutenant l'Algérie française depuis le début de la guerre. Environ 105 hommes y participent, dont le commando Albert.
29 mars 1962 : le Bachaga Boualam proclame lors d'une émission pirate de radio que l'Ouarsenis est terre française.
30 mars 1962 : arrestation d'Yves Gignac et d'Armand Belvisi.
3 avril 1962 : attaque par l'OAS de la clinique du Beau-Fraisier à Alger, désignée comme un repaire du FLN. Une trentaine de malades sont tués ou blessés36, 4 prisonniers sont délivrés[réf. nécessaire].
7 avril 1962 : arrestation de Roger Degueldre chef des commandos Delta. Le capitaine Raymond Mura lui succède. Mise en place de l'Exécutif provisoire en Algérie.
8 avril 1962 : référendum sur les accords d'Évian, s'adressant uniquement aux électeurs de métropole. 91 % de oui parmi les suffrages exprimés.
9 avril 1962 : Georges Bidault fait une déclaration au nom du CNR.
10 avril 1962 : fin de la tentative de maquis dans l'Ouarsenis. Le maquis a été bombardé par l'aviation française. Un dernier groupe du maquis de l'Ouarsenis, intégrant le commando Albert, affronte des membres de l'ALN, qui y ont été convoyés et ravitaillés par l'armée française42. Les membres du maquis sont finalement arrêtés les uns après les autres ou finissent par se rendre (colonne du capitaine Pierre Montagnon), certains s'échappent mais sont repris comme le lieutenant Pierre Delhomme. Beaucoup sont tués, dont le commandant Paul Bazin. Le lieutenant Ferrer et le sous-lieutenant Moutardier sont assassinés à Oran par l'OAS en avril 1962 (G. Fleury, Histoire secrète de L'OAS, 2002, Grasset, p. 1020 et 1032.). Le Bachaga Boualem négocie l'envoi en métropole par avion militaire de 200 personnes de ses proches à Mas-Thibert en Camargue, contre l'abandon du maquis.
12 avril 1962 : début des enlèvements d'européens par des groupes FLN, leur nombre ne faisant que croître au cours des mois qui suivent43.
13 avril 1962 : le général Jouhaud est condamné à mort.
15 avril 1962 : l'exode des Français d'Algérie commence, malgré les consignes de l'OAS qui interdit les départs.
19 avril 1962 : le général Katz, à Oran, interdit à toute personne de se trouver sur les balcons et les terrasses sous peine d'ouverture du feu sans sommation. À Paris, le conseil des ministres refuse la proposition de rapatriement des Harkis.
20 avril 1962 : arrestation du général Salan et du capitaine Ferrandi.
COLLECTIF, Le Procès du Général Raoul Salan. Sténographie complète des audiences, Réquisitoire, Plaidoiries, Verdict. Note liminaire des Avocats., ...
22 avril 1962 : libération à Fresnes de 200 prisonniers FLN, dont Yacef Saâdi qui retournent en Algérie.
23 avril 1962 : le conseil de l'ordre des avocats d'Oran dénonce les attaques de l'OAS.
24 avril 1962 : l'OAS attaque une clinique à Oran.
28 avril 1962 : des attentats attribués à l’OAS sont perpétrés à Étampes contre les locaux du journal communiste La Marseillaise de Seine-et-Oise et contre le commissariat de police44.
2 mai 1962 : attentat OAS à la voiture piégée sur le port d'Alger occasionnant une soixantaine de morts et une centaine de blessés. Le FLN, en réplique, se livre à des enlèvements de pieds-noirs dont beaucoup ne reparaîtront pas. L'absence de sanction des autorités françaises qui semblent minimiser ces enlèvements, favorise leur poursuite45. En mai, à Oran, entre 10 et 50 musulmans sont abattus chaque jour. Ce double terrorisme crée une séparation complète entre quartiers européens et musulmans à Alger et Oran34.
4 mai 1962 : arrestation d'André Canal (dit le Monocle) responsable d'OAS Métropole.
6 mai 1962 : la politique de la terre brûlée est instituée par l'OAS. Durant le mois de mai, des campagnes ciblées d'assassinats visant les musulmans par catégories professionnelles (femmes de ménage, facteurs...) contribue à séparer les deux communautés.
8 mai 1962 : les quelques barbouzes survivants sont ramenés en France.
9 mai 1962 : 41 cadavres égorgés par le FLN trouvés à Oran.
11 mai 1962 : incorporation forcée de 6 000 jeunes pieds-noirs dans l'armée avec mutation immédiate en métropole.
12 mai 1962 : Pierre Messmer et Louis Joxe précisent dans une note ministérielle que les militaires français organisant personnellement le rapatriement de leurs Harkis sont en infraction caractérisée, ces Harkis doivent immédiatement être renvoyés en Algérie.
14 mai 1962 : mitraillage de cafés par le FLN : 17 morts. Dans la même période, des boutiques ou des logements appartenant à des européens sont saisis.
18 mai 1962 : le Bachaga Boualem quitte l'Algérie avec ses Harkis. Première entrevue Farès-Susini pour un projet d'accord FLN-OAS.
20 mai 1962 : création à Rome par Georges Bidault, Jacques Soustelle, Antoine Argoud et Pierre Sergent d'un Conseil national de la Résistance, nommé ainsi par référence au CNR de 1943. Le FLN remet aux autorités une liste nominative de 112 policiers et militaires dont la mutation en métropole est demandée et sera immédiatement obtenue.
23 mai 1962 : le général Salan est condamné à la détention criminelle à perpétuité.
26 mai 1962 : le Haut Tribunal militaire est dissous par de Gaulle car il ne condamne pas à mort le général Salan. Une nouvelle Cour militaire de justice est créée par ordonnance le 1er juin46.
27 mai 1962 : le gouvernement annonce que 14 000 prisonniers FLN ont été libérés depuis les accords d'Évian.
29 mai 1962 : découverte d'un nouveau charnier de 35 cadavres d'européens à la Bouzaréah, abattus par le FLN, après ceux d'Hussein Dey. À partir de la fin mai, 8000 à 10000 Pieds-Noirs quittent quotidiennement l'Algérie.
7 juin 1962 : Albert Dovecar et Claude Piegts, membres de l'OAS, meurtriers du commissaire Gavoury, sont fusillés. L'OAS incendie la bibliothèque universitaire d'Alger. À Oran, elle détruit la mairie, la bibliothèque municipale et quatre écoles à l'explosif.
12 juin 1962 : démantèlement du réseau Est de l'OAS métropole, qui préparait l'assassinat de De Gaulle à Vesoul.
14 juin 1962 : tentative d'assassinat du général Katz à Oran. Son aide de camp, le général Ginestet, est tué à sa place ainsi que le médecin-colonel Mabille, alors qu'ils venaient se recueillir devant le corps du lieutenant-colonel Mariot, assassiné la veille40.
17 juin 1962 : accord de cessez-le-feu entre Jean-Jacques Susini pour l'OAS Alger et le docteur Mostefaï pour le FLN34. Cet accord sera désavoué des deux côtés47.
Le 20 juin 1962 La Mairie de Bône brûle Destruction de la Mairie de Bône Ce soir je suis resté assez longtemps à regarder l'incendie qui dévorait la mairie de Bône, en plein centre de la ville, à 100 mètres de notre caserne.C'est un attentat de l'OAS. Deux charges de plastic ont mis le feu et détruit ce bel édifice. Plus de toit, de plafonds, de vitres, d'archives. Il ne reste plus que les murs et le rez-de-chaussée.
24 juin 1962 : assassinat à Aix-en-Provence par un commando Delta, du Commandant Joseph Kubiziak qui avait refusé de livrer la base aérienne de Blida lors du putsch du 21 avril 1961
25 juin 1962 : l'OAS fait sauter les citernes d'essence du port d'Oran. L'incendie durera 3 jours.
27 juin 1962 : la direction de l'OAS appelle à déposer les armes. Les commandos Delta quittent Oran pour l'Espagne, avec le butin résultant de l'attaque de six banques les jours précédents.
28 juin 1962 : le lieutenant Degueldre est condamné à mort.
Fin juin 1962 : 328 000 personnes ont quitté l'Algérie en juin, ce qui porte à 690 000 le nombre total de départs.
30 juin 1962 : suicide du général de Larminat qui devait présider la nouvelle Cour de Justice48.
1er juillet 1962 : référendum d'autodétermination en Algérie. Seuls les électeurs d'Algérie sont appelés à voter. Le référendum est approuvé par 99,72 % des votants49, mais 600 000 Pieds-Noirs sur un million ont quitté le pays50.
2 juillet 1962 : les derniers commandos OAS quittent Alger.
3 juillet 1962 : l'Algérie accède à l'indépendance, après le référendum du 1er juillet. Premiers accrochages entre le GPRA et les différentes mouvances du FLN pour l'accès au pouvoir.
Après l'indépendance[modifier | modifier le code]
5 juillet 1962 : massacre à Oran, plusieurs centaines d'européens sont tués par l'ALN. L'armée française, commandée par le général Katz n'intervient que très tardivement. Une exception, le lieutenant de l'armée française Rabah Kheliff, désobéissant aux ordres du général Katz, sauve avec ses hommes environ 400 Européens enlevés. Il sera sanctionné pour cette action[réf. nécessaire]. Sur l'ensemble de l'Algérie, environ 3000 européens sont signalés disparus depuis le 19 mars.
Ce n'est pas l'État français qui est responsable de ce qui s'est passé le 5 juillet à Oran, c'est l'OAS et tous ceux qui ont soutenu ces assassins, implicitement ou explicitement, c'est-à-dire ceux-là mêmes qui aujourd'hui se lamentent.
Anne Guérin-Castel
6 juillet 1962 : le lieutenant Roger Degueldre, chef des commandos Delta, est fusillé. Les capitaines Jean de Balby de Vernon, Michel Cabanes et Michel Martet, du 501e régiment de cavalerie de Rambouillet, ayant refusé l'ordre de former le peloton d'exécution, sont sanctionnés et mis aux arrêts.
8 juillet 1962 : En Algérie, début des massacres organisés de Harkis, qui feront entre 60 000 et 150 000 morts selon les sources.
18 juillet 1962 : Susini quitte l'Algérie pour l'Italie.
10 août 1962 : mandat d'arrêt international contre Georges Bidault.
22 août 1962 : attentat du Petit Clamart visant à tuer le général De Gaulle.
17 septembre 1962 : arrestation du colonel Jean-Marie Bastien-Thiry.
19 octobre 1962 : à la suite d'un recours déposé par les avocats d'André Canal, le Conseil d'État annule l'ordonnance présidentielle instituant la Cour militaire de justice pour violation d'un principe général du droit51.
28 novembre 1962 : Le général de Gaulle gracie le général Jouhaud.
14 février 1963 : Arrestation du commando projetant de tuer de Gaulle à l'école militaire.
20 février 1963 : Arrestation de 20 personnes du commando OAS de Gilles Buscia. Celui-ci s'évadera de la prison de Fresnes.
25 février 1963 : Enlèvement à Munich d'Antoine Argoud par les services spéciaux français.
11 mars 1963 : Le lieutenant-colonel Bastien-Thiry est fusillé.
18 avril 1963 : Jean de Brem est tué par la police à Paris.
avril 1963 : Exil de Georges Bidault.
juillet 1963 : Démantèlement de l'imprimerie de l'OAS.
30 novembre 1963 : Arrestation de Jean-Marie Curutchet à Dakar.
20 janvier 1964 : Arrestation d'une partie du commando du colonel Pierre Château Jobert à Orléans.
février 1964 : Démantèlement d'un réseau du capitaine Pierre Sergent.
15 août 1964 : Attentat du mont Faron visant à faire exploser une jarre au passage du général De Gaulle.
décembre 1964 : plusieurs prisonniers OAS sont libérés.
8 avril 1965 : Arrestation de Gilles Buscia : c'est la fin des opérations OAS.
18 juin 1966 : Une loi permet la libération d'environ 80 prisonniers politiques.
3 novembre 1967 : Claude Tenne s'évade de la prison de l'ile de Ré. Il ne sera pas repris.
juin 1968 : amnistie et libération des prisonniers OAS par de Gaulle, à la suite des événements de mai 1968 et de son entretien à Baden Baden avec Massu. Il s'agit de faire barrage aux idées révolutionnaires auxquelles n'adhèrent pas les anciens de l'OAS. Les membres de l'OAS vivant dans la clandestinité depuis 1961 réapparaissent, comme le colonel Pierre Chateau-Jobert à Morlaix.
L'amnistie complète est accordée par la loi du 24 juillet 1968.
été 1968 : Autodissolution du CNR.
décembre 1968 : Un disque Messages de Noël 1968 est enregistré par Jean Pax Méfret, regroupant les messages à l'occasion de l'amnistie des généraux Raoul Salan et Edmond Jouhaud, du colonel Antoine Argoud, de Georges Bidault, Jacques Soustelle, Joseph Ortiz, du capitaine Pierre Sergent. L'assassinat le 20 décembre du colonel Raymond Jean Gorel alias Cimeterre, ancien trésorier de l'OAS gracié et libéré en 1966, relance le mystère du trésor de l'OAS52.
Condamnations
L'OAS a elle aussi subi des pertes et officiellement 119 membres ont été tués.
En 1962, 635 membres de l'OAS sont arrêtés. 224 sont ensuite jugés, dont 117 acquittés, cinquante-trois condamnés à une peine de prison avec sursis, trente-huit à une peine de prison ferme, trois sont condamnés à mort et fusillés (Roger Degueldre, Claude Piegts et Albert Dovecar) ; le lieutenant-colonel Bastien-Thiry est également passé par les armes. Son appartenance à l'OAS est sujette à discussion66, mais, selon les membres du commando, il appartenait bien, comme eux, à la dernière formation de l'OAS-Métropole, également appelée OAS-CNR.
Jusqu'en 1965, les arrestations s'élèveront à dix mille personnes, et le nombre de condamnés à 3 680 (décompte de Rémi Kauffer, qui estime par ailleurs que les policiers, gendarmes, militaires et barbouzes ont tué plusieurs centaines de Français d'Algérie durant la guerre)
. Plusieurs membres de l'OAS se sont réfugiés à l'étranger, notamment en Espagne, au Portugal et en Amérique du Sud. Plusieurs sont condamnés à mort par contumace (Joseph Ortiz, le colonel Château-Jobert, André Rossfelder, le colonel Arnaud de Seze, le colonel Yves Godard, les capitaines Pierre Sergent et Jean Biraud). La peine de mort pour motif politique, abolie depuis 1848, ayant été rétablie par ordonnance du 4 juin 1960.
En ce qui concerne les seuls officiers de l'armée française membres ou sympathisants OAS, environ 490 ont été condamnés à de la prison, 530 rayés des cadres, 1300 démissionnent.
Président des jeunes de l'UNC de la Loire-Inférieure avant la guerre, compagnon de la Libération, ancien officier de l'état-major du général Leclerc, il est président de l'UNC de Loire-Atlantique. C'est la première fois que l'UNC n'est pas présidée par un ancien combattant de 1914-18. Il n'a présidé l'UNC que quelques semaines: chef du réseau Ouest de l'OAS-Métro, il est arrêté en mars 1962, jugé et condamné à 13 ans de prison ;
Amnistie
La première amnistie date du 17 décembre 1964 et concerne les « événements » d'Algérie.
Le 21 décembre 1964, les prisonniers condamnés à des peines inférieures à quinze ans de détention (soit 173 anciens membres de l'OAS) sont amnistiés par grâce présidentielle, car il s'agit de prisonniers politiques. D'autres mesures de grâce sont prises à Noël 196568.
En mars 1966, une centaine de condamnés sont graciés et, le 17 juin 1966, une seconde loi d'amnistie efface les condamnations des condamnés libérés. Le général Jouhaud, condamné à mort le 13 avril 1962, passe 235 jours dans une cellule de condamné à mort, sa peine est commuée en perpétuité, il est libéré en décembre 1967.
En 1968, des anciens de l'OAS rencontrent Jacques Foccart pour lui proposer leur ralliement au régime gaulliste contre la "chienlit", et demander l'amnistie intégrale des membres de l'organisation encore incarcérés, ce qu'ils obtiendront le 7 juin 68 après les événements de mai 68 : le gouvernement, craignant un coup de force des communistes, efface toutes les sanctions disciplinaires et professionnelles et réintègre les amnistiés dans leurs droits, pensions et décorations69. Cette amnistie est promise par de Gaulle à Massu, lors de sa visite à Baden Baden.
En juillet 1974, une amnistie complémentaire efface d'autres condamnations pénales, autorisant ainsi la réintégration de cadres de l'OAS dans la vie politique française notamment par l'intermédiaire des Républicains indépendants de Valéry Giscard d'Estaing, ce qui permet à certains comme Pierre Sergent de devenir députés.
Dans le cadre de l'élection présidentielle française de 1981, des négociations menées par des proches du candidat François Mitterrand aboutissent à l'appel du général Salan à voter Mitterrand et sanctionner Giscard d'Estaing.
Le 3 décembre 1982, les officiers survivants sont réintégrés dans les cadres de l'armée par une nouvelle amnistie (loi du 24 novembre 1982), à l'exclusion des officiers généraux.
En 1987, une loi sur les rapatriés amnistie les dernières condamnations encore effectives.
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Le chahid Hamdani Adda, plus connu sous le nom de guerre de Si Othmane......Brûlé vif .
« A deux mois du cessez-le feu, sous l'égide du général putchiste Edmond Jouhaud, des membres de l'OAS sont venus l'enlever de la prison d'Oran pour mettre fin à ses jours, en le brûlant vif, un certain 12 janvier 1962, avec trois de ses compagnons »
Feu Hamdani Adda a intégré, pour rappel, les rangs de l'ALN en 1957 et a été, en sa qualité de chef de région, le chef du secteur autonome de la ville de Tiaret. Si Othmane était l'organisateur des réseaux urbains FLN et son nom était lié à toutes les actions menées contre l'armée coloniale
Arrêté le 05/12/1959, il sera condamné quatre fois de suite à la peine capitale. Il séjourna dans les prisons de Tiaret et d'Oran où il s'imposa comme porte-parole des 2 000 détenus qui s'y trouvaient et qu'il mobilisa pour la cause.
le combat de ce digne Moudjahid qui, lors de son emprisonnement, a su comment défendre les droits des détenus algériens. Hamdani Adda oeuvrait comme chef de région, dans la wilaya 5. Il avait sous sa coupe, toute la région de Tiaret dans laquelle il avait mené la vie dure à l'armée française...
Par .Amar Belkhodja, historien et journaliste,
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Extrait de L'expiation, Pion éd. 1968. page 144 agonie d'Oran, tome 2
Jour de l'Indépendance de l'Algérie
Dimanche 1 er juillet Je suis inscrit dans un petit village à quinze kilomètres d'Oran, Misserghin, où nous avons une propriété. En cette journée de référendum, nous voici donc de bonne heure sur la route, mon beau-frère et moi. D'habitude si fréquentée, cette route est aujourd'hui déserte. A Misserghin, un barrage interdit l'entrée du village. Les militaires FLN, en tenue, le gardent. Nous avançons prudemment «On ne passe pas! C'est interdit. -Mais nous venons voter !» Ces paroles jettent le plus grand trouble. Finalement on soulève la barrière et nous arrivons sur la place de la mairie, envahie de burnous blancs: pas un seul Européen. Environ deux cents Musulmans font la queue pour voter. Nous nous mettons à la suite, attendant notre tour. Nous n'y sommes pas depuis une minute qu'un délégué du FLN vient nous chercher pour nous faire passer devant tous les autres. Colonialisme pas (encore) mort. ...Nous appréhendons le retour en ville... mais nous retrouvons Oran très calme. Dans les quartiers européens il n'y a pratiquement personne. Chacun attend derrière ses volets de voir ce, qui se passe. Vers midi, devant le calme, les Français commenceront à sortir, mais ils hésiteront encore à aller voter.
-Jeudi 5 juillet Les premiers jours de l'Algérie algérienne sont des jours de fête. Chacun, Européen et Musulman, savoure la paix retrouvée. Peu à peu les Français reprennent confiance. Le spectre de l'affrontement des communautés s'éloigne. La fête officielle de l'Indépendance est fixée au 5 juillet. Pendant cinq jours, désoeuvrés, les gens boivent, s'excitent. Brusquement, au matin du 5, vers 11 heures, des coups de feu éclatent à Oran: la chasse à l'Européen commence. Dans toutes les rues du centre-ville, hommes, femmes, enfants sont tués ou enlevés. Situé près de la mairie, l'immeuble de notre journal sert de refuge aux Européens. Dans le hall aux lourdes colonnes, la foule est affolée et pleure.
Date de dernière mise à jour : 05/07/2022
Commentaires (11)
1. Mouissat 23/09/2023
[/b]Merci pour votre travail de mémoire et moi j ai appris beaucoup de choses en lisant votre article et j ai appris beaucoup sur la mort de père .
Il est DCD à un moment où l oas tuer des citoyens pour tuer et mettre le KO
RIP et paix à l âme de mon père et à tous les autres morts pour l Algérie.
Merci à vous.
N .mouissat
2. Donios 06/09/2022
Au moment de l’indépendance pourquoi le pouvoir n'a pas été donné aux harkis ?
priou yvon marie noel Le 07/09/2022
Tu poses une question que je ne peux pas répondre http://marienoelpriouemonsiteforcelocalemars1962.e-monsite.com/pages/harkis.html Et Pourquoi des militaires du contingents FSE ont été mutés d'office avec les Algériens pour constituer la force locale Algérienne prévue après le 19 mars 1962 par les Accords d'Evian
3. antoine fernandez 27/01/2022
Bonjour, merci d'ouvrir la voix aussi aux Pied-noirs qui ont subit les crimes innommables des fascistes et racistes de l'OAS. Nous habitions avec ma famille le quartier de Maraval à Oran. Entre 61 et 62 ce fût un massacre contre la population algérienne auquel nos avons assistés. Tous ceux qui avaient le malheur de traverser le quartier étaient abattus. Avec mon frère des fenêtres de notre immeuble nous avons été témoins de nombreuses exécutions. Le quartier était couvert de drapeaux noirs OAS, il y avait toute une organisation fasciste des habitants, des tours de gardes de l'immeuble, des bouteilles vides ramassées par les enfants pour les cocktails Molotov sur le toit. Les femmes qui faisaient les courses avaient un sifflet pour avertir si un "raton" passait par là, j'ai assisté à un lynchage d'un jeune algérien, j'ai encore ses cris ses pleurs dans ma tête et l'image d'une voisine qui fracasse son crane avec une bouteille de lait. ça me hante. J'ai gardé le souvenir douloureux de beaucoup d'autres tueries de mes voisins d'immeuble sur les algériens . On en parle jamais de ces tueries que les simples gens ont pu commettre en Algérie et notamment à Oran. J'ai 72 ans aujourd'hui et le souvenir est vif de ces meurtriers et meurtrières pied-noirs. La menace de la monté de l'extrême droite en 2022 en France me révolte, je sais de quoi ils sont capables...
priou yvon marie noel Le 27/01/2022
Bonsoir monsieur Merci de votre message, et de votre témoignage très utile
4. GIMENEZ MORENO JOSE 17/03/2021
BONJOUR JE SIUS ALA RECHERE DE MON GRAND PERE MORENO JOSE MORT ASASINER EN 1960 1961 MERCI DAVENCE POUR TOUT RENSEILLMENT
ALGERIE
5. priou 14/03/2021
Monsieur Sonnat ou Madame Sonnat J'ai bien pris note de votre message mais il est dommage que je ne peux pas vous répondre Désolé que vous ne soyez pas capable de mettre un indice pour vous joindre !!!!
Enfin je viens de voir votre adresse( merci !!!!!!!! a ceux qui l'avaient masquées
6. SONNAT 14/03/2021
Il n'y a pas eu que les attentats de l'OAS vous oubliez les massacres de FLN qui ont fait des morts pratiquement tous les jours du premier novembre 1954 au delà du 5 juillet 1962. les crimes des barbouzes de De GAULLE et les CRS etc etc . De plus l'OAS a été créé en février 1961 autrement dit a fait son bon boulot que pendant 17 seulement et elle a pratiqué son plan de la TERRE BRULEE. VOUS ETES DES MENTEURS doublés DE CONS
7. Priou (site web) 13/03/2019
Pourrait-on avoir un petit extrait de ce Paris Match (Date) Car je ne peux vous joindre autrement (ymn.priou@gmail.com)
8. doria yvette (site web) 13/03/2019
Le 26 mars 1962 mon frère Claude Marcel Marsoin a été tué à Alger. Qui aurait pu le connaître ?(En son temps tout un reportage sur le Paris Match). Claude me manque et je pense à lui
priou yvon marie noel Le 13/03/2019
Merci de votre message, il faudrait voir la date exact du décès, car sur mémoires des hommes ce nom figure a la date du 23 Mars 1962