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L'OAS et le cessez le feu

Sources: Informations collectées sur internet sur les sites de TENES, de l'Encyclopédie, de Bab-el-Oued Story, Wikipédia et d'autres, sur les faits et les assassinats de l'OAS, qui se sont dérolés en Algérie et en France 

L’Organisation d’une Armée Secrète (OAS) a proclamée la stratégie de la «terre brûlée», et visent la destruction de tout ce qui peut « handicaper économiquement le jeune Etat pour des années à venir   « . L’OAS a ainsi ordonnée que des « exploitations agricoles, des bâtiments publics, des magasins et entrepôts, et même certaines cultures dans les domaines agricoles doivent être détruites plutôt que de tomber entre les mains de musulmans«  << j'ai put le constaté au mois de juin 1962 >>

« En France, les victimes sont moins bien traitées que les coupables »

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Sources: Informations collectées sur internet sur les sites de TENES, de l'Encyclopédie, de Bab-el-Oued Story, Wikipédia et d'autres, sur les faits et les assassinats de l'OAS, qui se sont dérolés en Algérie et en France 

« En France, les victimes sont moins bien traitées que les coupables »

04 Février 1960 Le Capitaine Jean-Pierre BIANCONI (affecté à l'EM d'ALGER) tué lors d'un attentat vers 21 heures à El-Biar en haut d'ALGER
09 Novembre 1960 De Gaulle révoque André JACOMET , secrétaire du Gouvernement en Algérie
Janvier 1961 Plasticage de Roger COIGNARD, Maire par interim d'ORAN
25 Janvier 1961 Maitre Pierre POPIE , avocat, faisait partie du collectif qui défendaient les membres du FLN, 1ère victime des commandos Delta
05 Février 1961 Attentat contre le Dr MERROT, ami intime de De Gaulle, sur la route de CASTIGLIONE par les frères PIEGTS, Claude et Robert
11 Février 1961 Création de l'OAS à MADRID
15 Février 1961 Création d'un maquis Algérie Française à BOURGUIRAT près de Mostaganem par les capitaines André Brousse de Montpeyroux et Jean Souètre
23 Février 1961 Les 9 membres du maquis de Mostaganem arrétés
19 Mars 1961 Barthélémy ROSSELLO , militant du MPC infiltré dans l'OAS, est abattu à ALGER
31 Mars 1961 Camille BLANC , Maire d'Évian ville où se déroulent les discussions entre le FLN et De Gaulle
09 Avril 1961 Cherif BELHAFFAF, assassiné à Strasbourg
14 Avril 1961 ALGER - Plasticage de l'appartement du commissaire GAVOURY
21 Avril 1961 L'Armée tente un Putsch pour garder l'Algérie Française
24 Avril 1961 à PARIS, BAYONNE, COURBEVOIE
06 Mai 1961 EL KSEUR : 68 parachutistes du CPA 30 refusent de partir en opération . Ils seront rapatriés en Métropole.
19 Mai 1961 19 plasticages à ALGER
20 Mai 1961 Plasticages à Alger, Sidi-Bel-Abbès, Mostaganem, Sidi-Bel-Abbès, Batna

 

 

31 Mai 1961

Roger Gavoury , commissaire central d'Alger
13 au 22 Juin 1961 Plasticages à PAU, FOIX, BAYONNE
19 Juillet 1961 Michel SCHEMBRI, médecin, Maire de Fort-de-l'Eau
19 Juillet 1961 Edmond BOVIS, militant MPC, abattu à Orléansville
21 Juillet 1961 André PALACIO, ami de l'ancien Maire d'Alger Jacques Chevalier - Barbouze infiltrée dans l'OAS - Abattu à ALGER
Juillet 1961 Martin PASSANI, barbouze infiltrée dans l'OAS, est abattu à Alger
Juillet 1961 KHODJA abattu à Fort-de-l'Eau
05 Août 1961 Première émission radiophonique pirate de l'OAS
14-22 Août 1961 Plasticages à TARBES, ST CERE, TOULOUSE
31 Août 1961 Mohamed OUAMRI, commissaire de police à Alger
08 septembre 1961 L'attentat raté de Pont sur Seine contre De Gaulle
20 Septembre 1961 Alexis Goldenberg , commissaire de la Sûreté Nationale à Alger est tué au volant de sa voiture
23 Septembre 1961 Plasticage des locaux de Témoignage Chrétien à PARIS et Journée des Casseroles à ALGER
23 Septembre 1961 Concert de casseroles sur toute l'Algérie
25 Septembre 1961 Plasticage de la librairie "Rivages" à ALGER
26 Septembre 1961 Exécution d'Alfred FOX, officiellement attaché commercial au Consulat britannique à Alger 
En réalité trafiquant d'armes - En relation avec les Barbouzes pour noyauter l'OAS
28 Septembre 1961 Journée des bouchons à ALGER et ORAN
29 Septembre 1961 James MASON, officiellement attaché commercial au Consulat britannique à Alger - En réalité vendeur d'armes 
En relation avec les Barbouzes pour noyauter l'OAS
Septembre 1961 Tentative d'assassinat du docteur MERIOUANE à ALGER
02 Octobre 1961 l’OAS "liquide" le "milieu" truand d’ALGER soupçonné de collaboration avec le MPC (Barbouzes)
02 Octobre 1961 Allocution de De Gaulle - L'OAS ORAN fait sauter les transformateurs qui alimentent la Télévision + émission clandestine
11 Octobre 1961 ALGER : Arrestation d'Albert DOVECAR et Saisie de l'émetteur de l'OAS
17 Octobre 1961 3ème tentative d'assassinat contre Yves LE TAC, un des responsable Barbouzes d'Alger, grièvement blessé - Transféré à PARIS
19 Octobre 1961 ORAN - L'avocat Abed M'HAMED, défenseur attitré des tueurs du FLN, est exécuté
21 Octobre 1961 Plasticages à TOULOUSE
23 Octobre 1961 Commandant René POSTE , responsable de la Sécurité Militaire, tué à Alger - Nommé à ce poste par De Gaulle dont il était un ami
23 Octobre 1961 Dominique FONDACCI - Métropolitain, Ancien Parachutiste - Propriétaire d'un Night-Club à ALGER 
Travaillait pour les Barbouzes du Commandant POSTE
23 Octobre 1961 Destruction du commando de la Sécurité Militaire qui essayait de noyauter l'OAS 
26 Octobre 1961 Robert RETY, inspecteur de police tué d'une balle dans la nuque
28 Octobre 1961 NICE : Plasticage de l'hotel RHUL - PARIS : Plasticage du cabaret "Schocking Elysée"
30 Octobre 1961 Louis PELISSIER, officier de police des Renseignements Généraux, abattu par le lieutenant Alain PIGEART DE GRUBERT
Octobre 1961 Assassinat d'un conseiller municipal à GUYOTVILLE
01 Novembre 1961 Manifestations musulmanes : L'armée tire : 74 morts
03 Novembre 1961 Maitre ABED M'HAMED assassiné parce qu'il avait organisé l'évasion d'un tueur fln
5/6 Novembre 1961 Plasticages à TOULOUSE
09 Novembre 1961 René Joubert , commissaire principal à Alger, abattu par l'OAS
09 Novembre 1961 Assassinat du docteur MATIBEN à ALGER
10 Novembre 1961 ORAN - Le Commissaire MICELLI est l'objet d'un attentat pour son zèle dans la lutte anti-OAS. Grièvement blessé d'une balle dans la tête, il sera rappatrié
16 Novembre 1961 BOVIS, adjoint du chef barbouze d'Orléansville Guy GITS, est exécuté en pleine rue
20 Novembre 1961 William LEVY, secrétaire général de la SFIO, tué à Alger
22 Novembre 1961 Bombe à la Préfecture d'ORAN
23 Novembre 1961 Assassinat de Maurice PERRIN, fonctionnaire au Gouvernement Général à Alger
28 Novembre 1961 Palaccio, frère de André Palaccio, assassiné à Maison Carrée par Henri SOREL (Cdo B/8 du capitaine LE PIVAIN)
Fin Novembre 1961 Une patrouille de gendarmerie montée sur half-track remonte la rue Michelet à Alger. Elle est attaquée par un commando Z de Susini, conduits par Leroy et Villars 
2 cocktails Molotov et une grenade incendiaire : 4 gendarmes sont tués
02 Décembre 1961 Le Commandant Julien CAMELIN prend le commandement de l'OAS à ORAN et le lieutenant GUILLAUME le reste de l'Oranie
10 décembre 1961 Le Commissaire MICELLI, un des responsables anti-OAS, blessé grièvement
12 décembre 1961 Les chefs barbouzes BITTERLIN, GOULAY et LEMARCHAND tombent dans une embuscade en plein Alger : André GOULAY est sérieusement blessé
14 décembre 1961 Attentat contre le navire de la marine "la Laïta" chargé de contrer les émissions pirates de l'OAS
15 Décembre 1961 Désertion du lieutenant BERNARD à Lille, emportant avec lui un stock d'armes
16 Décembre 1961 Le Lieutenant-Colonel Pierre Rançon , chef de la Sureté Militaire d'Oran, est tué par une charge de plastic dans sa chambre à l'Hotel WINDSOR
21 décembre 1961 Norman TULIN, interne en Médecine, abattu route de la Corniche
22 décembre 1961 Plasticage par les Barbouzes du restaurant Le Grand Rocher, à Alger. Bilan 12 morts
29 Décembre 1961 Plasticage d'une antenne relais TV à TOULOUSE
30 décembre 1961 L’inspecteur LAMANANS la brigade anti-OAS est tué
31 Décembre 1961 14 Barbouzes tués à la Villa Faidherbe à Alger
Décembre 1961 Jean-Pierre Maurin, commandant de police, successeur de Pierre Rançon, assassiné
Décembre 1961 Moise Choukroun, vice-président d'une Association de Maison-Carrée
Décembre 1961 Ramirez, cheminot employé à SNCFA, assassiné chez lui à ORAN
Janvier 1962 Me Pierre GARRIGUES, successeur de Me Popie, abattu
3 Janvier 1962 Assassinat de Yaya FERADI, représentant de commerce à ALGER
3 Janvier 1962 Alfred Locussol , fonctionnaire à Alençon
4 Janvier 1962 Plasticage d'un cinéma à TOULOUSE
5 Janvier 1962 Siège dans le centre d'ORAN d'un PC FLN : 11 morts, 7 blessés
6 Janvier 1962 Charles Causse, vice-président du Tribunal de grande instance d'Alger
12 janvier 1962 Michel LIEVIN, membre OAS des commandos Delta, est enlevé par les barbouzes
13 Janvier 1962 André Cornet, chef du Service de l'Hydraulique à Alger est tué
13 Janvier 1962 Guerrab Houari, Frih Mohamed, Hamdani Adda, Aoued Bendjebbar, militants FLN détenus à ORAN, condamnés à mort, 
sont enlevés par le commando BONAPARTE présentant des faux papiers pour les transférer. Ils seront brulés vifs
15 Janvier 1962 Plasticages de Marcel FAURANT, du Docteur TAUBER, de Mr OSETE à TOULOUSE
15 Janvier 1962 Victor DEMARE, Directeur Départemental des PTT à ORAN est abattu par le commando FRANCK
17 Janvier 1962 BONE : Plasticage au Ruisseau d'OR : 10 morts
17 janvier 1962 Nuit bleue à Paris. L'OAS fait sauter une vingtaine de bombes. L'une vise l'immeuble du vice-président du Sénat Geoffroy de Montalembert
18 Janvier 1962 ARCOLE Attaque à la grenade et au PM de sites fellouzes : 70 fellaghas abattus
18 Janvier 1962 ORAN : Exécution de Paul-Victor ARGEVAL, complice du FLN
19 Janvier 1962 CARTEAUX : Martin PIERROU exécuté pour malversations et complicité avec les Barbouzes
19 Janvier 1962 Séraphin Arsène Cottet, libraire à Hydra, assassiné par l'OAS
21 Janvier 1962 Exécution de Michel LEROY et René VILLARD suite à un conflit interne de l'OAS 
22 Janvier 1962 Omar Mohamed Selmi, militant FLN, assassiné à Fort-de-l'Eau
22 Janvier 1962 Ali Guicheri, militant FLN, assassiné à Fort-de-l'Eau
23 janvier 1962 Plasticage de l'hélice du navire "Djebel-Dira" par des hommes-grenouilles de l'OAS
23 janvier 1962 Enlèvement par les barbouzes de José SALORD et Albert CORONAL soupçonnés d'appartenir à l'OAS
23 Janvier 1962 Plasticage du Quai d'ORSAY - Enlèvement du Dr MAINGUY et évasion de 2 membres de l'OAS à LA SANTE
25 Janvier 1962 Plasticage d'un bar communiste à TOULOUSE
24 Janvier 1962 Assassinat à ORAN par Colline 5 le 29 janvier 1962 de Maitre TALEB après qu'il ait rencontré JOUHAUD
26 Janvier 1962 ORAN : Enlèvement de l'hopital puis assassinat du Directeur des PTT (Gaulliste) André MORALES
26 Janvier 1962 Mr Ruiz (Gaulliste), tué à Oran
26 Janvier 1962 Mr Pratz (Gaulliste), tué à Oran
27 Janvier 1962 Emile CONTANT, maire de L'ALMA, assassiné par l'OAS
Janvier 1962 Bernard Vignat, tué à Alger
Janvier 1962 Mr Sadi, professeur de gymnastique au lycée Bugeaud
Janvier 1962 Jean Berthet, syndicaliste, président de la mutuelle des PTT, tué à Oran
29 Janvier 1962 Destruction de la villa "Andréa" 8, rue Fabre, à El-Biar. 19 Barbouzes tués
29 Janvier 1962 Le colonel CHATEAU-JOBERT , alias capitaine Conan, qui a rallié l'OAS, prend en charge le Constantinois
Février 1962 Moula Hénine, étudiant du mouvement des libéraux, tué à Ben-Aknoun (Alger)
01 Février 1962 Moussa Halali, chauffeur de taxi, tué à Birmandreis (Alger)
01 Février 1962 Le Capitaine GASTON prend le maquis avec son commando de Chasse en Kabylie, secteur de BOUIRA
02 Février 1962 Époux FODIL Abassia et Mustapha, tués à Oran
05 Février 1962 Le Docteur Maxime FLECK est assassiné à MAISON-CARREE par 3 musulmans de l'OAS. Il était adjoint au Maire et ancien président de l'UNR
06 Février 1962 André BOULLE , commandant de gendarmerie à Sidi-Bel-Abbès est assassiné à un faux barrage par 2 hommes en tenue de l'Armée de l'Air.
Il travaillait secrètement avec la SM
02 Février 1962 Edition pirate de l'Echo d'Oran
06 Février 1962 Tentative d'assassinat de Maitre OUDINOT, directeur de la RTF à ALGER. Il sera gravement blessé, son chauffeur tué
07 Février 1962 Ahmed MOUISSAT, militant FLN de Badjarah
08 Février 1962 Métro Charonne, 9 morts manifestants anti-oas tués
14 Février 1962 2h de plasticages à ORAN dans la ville arabe contre des objectifs fln en passant par les égouts
14 Février 1962 Première attaque de l'Hotel Rajah, PC des Barbouzes
15 Février 1962 Le directeur des PTT tué à Oran
16 Février 1962 William HASSAN, directeur d'école, tué à Oran
16 Février 1962 4 Barbouzes tués à Alger
18 Février 1962 Deuxième attaque de l'Hotel Rajah, PC des Barbouzes - 25 Barbouzes tués
18 Février 1962 Raid aérien de l'OAS sur l’Etat-major de l’ALN à Oujda
19 Février 1962 Les barbouzes survivants de l'Hotel Rajah abattus à leur sortie de l'hopital Maillot
20 Février 1962 Investissement de la SAS de MOSTAGANEM - Butin : 167 Fusils, 56 PM, 1 million de cartouches
22 Février 1962 Henri Quiévreux de Quiévrain, ancien Maire communiste du Télagh, détenu à la prison d’Oran depuis 1960,
enlevé par l'OAS. Il sera retrouvé assassiné avenue de Saint Eugène
23 Février 1962 Mohamed DJENNADI, chauffeur de taxi, tué à Hydra (Alger)
23 Février 1962 Mr PECLET tué à Birmandreis près d'Alger
23 Février 1962 Ouali CHAOUCH, conseiller général, pro-fln, tué en centre-ville à Oran
24 Février 1962 Hélène TER, épouse CANAVESIO, comptable des Ets Serfati, tuée à Oran
24 Février 1962 20 morts musulmans à Alger
24 Février 1962 Joseph IMPAGLIAZZO tué à Hussein-Dey près d'Alger
24 Février 1962 ORAN : Hold-up au Centre Administratif de la police d'un important lot d'armes récupérées sur le fln
25 Février 1962 Plasticage du siège du FIGARO à Paris
25 Février 1962 David SERFATI, entrepreneur de menuiserie, tué à Oran
25 Février 1962 Abdelhamid BENAZOUZZ, militant Communiste, Kouba, Alger
25 Février 1962 Destruction de la caserne des Gardes Mobiles à MAISON-CARREE
26 Février 1962 Yahia CHERCHOUR, responsable FLN, tué au Champ de Manœuvres à Alger
26 Février 1962 Hocine DRID, infirmier, tué à Kouba près d'Alger
27 Février 1962 Mohamed HADADI tué à Kouba près d'Alger
27 Février 1962 Abdelkader BADAOUI, chauffeur de taxi, tué à Birmandreis (Alger)
27 Février 1962 Attaques de commandos sur ALGER Attaque de la caserne des TAGARINS
28 Février 1962 Hold-up en série ... c'est la fin du mois !
28 Février 1962 Areski Moussoui, Rabah Habib et Adab Moktar tués à Hussein-Dey
28 Février 1962 Aïcha Djiari tuée à Oran
28 Février 1962 Voiture piégée devant un tribunal fln en zone arabe à ORAN, 78 morts et 150 blessés
2 Mars 1962 Brahim Benhacoub, Said Hadj Hamou et Youcef Beztout tués à Hussein-Dey
3 Mars 1962 Pierre GARRIGUES, avocat, successeur de Me Popie, assassiné à Alger
4/5 Mars 1962 Nuit bleue à ALGER - 130 plasticages
4/5 Mars 1962 Nuit bleue à ALGER vue par un anti-OAS
05 Mars 1962 Abdelkhader Khédine, Mohand Yousfi, Mahmoud Laïmeche, Djafer Djemaï, Mohamed Medan, Salah Chebata tués à Alger
05 Mars 1962 Belmo Bendeba tué à Oran
05 Mars 1962 André Ruiz tué à Oran
05 Mars 1962 Antoine Espinosa tué à Ras-el-Aïn
05 Mars 1962 Léon Horbajd tué à Dar-el-Askri
05 Mars 1962 Un commando OAS de 30 hommes introduit 2 voitures piégées dans la prison Civile d'Oran - Des dizaines de morts et blessés 
2 tueurs FLN graciés par De Gaulle sont exécutés
08 Mars 1962 Roger FREY met fin à l'action des Barbouzes après l'attaque de l'Hotel RAJAH
08 Mars 1962 3 bombes au Chateau-Neuf à ORAN (Siège de l'Etat-Major) - Tout le personnel civil congédié
10 Mars 1962 Assassinat d'un conducteur de tramway musulman étiqueté comme FLN
12 Mars 1962 4ème bombe au Chateau-Neuf à ORAN (Siège de l'Etat-Major) - Tout le personnel militaire Pied-Noir muté
13 Mars 1962 5ème bombe au Chateau-Neuf à ORAN (Siège de l'Etat-Major)
14 Mars 1962 6ème bombe au Chateau-Neuf à ORAN (Siège de l'Etat-Major) à coté du bureau du Général CANTAREL
14 Mars 1962 Le Commissaire JURANDON (brigade anti-OAS) est assassiné
15 Mars 1962 Mouloud FERAOUN et 5 autres inspecteurs des Centres Sociaux Éducatifs de Ben-Aknoun sont assassinés
15 Mars 1962 Salah Ould Aoudia, inspecteur des Centres Sociaux Éducatifs, Ben-Aknoun
15 Mars 1962 Marcel Basset, inspecteur des Centres Sociaux Éducatifs, Ben-Aknoun, Alger
15 Mars 1962 Robert Eymard, inspecteur des Centres Sociaux Éducatifs, Ben-Aknoun, Alger
15 Mars 1962 Ali Hammoutène, inspecteur des Centres Sociaux Éducatifs, Ben-Aknoun, Alger
15 Mars 1962 Max Marchand, inspecteur des Centres Sociaux Éducatifs, Ben-Aknoun, Alger
17 Mars 1962 Les tueurs du FLN emprisonnés sont regroupés à BLIDA pour leur éviter d'être liquidés par l'OAS. 5 jours plutard De Gaulle les gracie
18 Mars 1962 Un commando OAS (Athanase GEORGOPOULOS) pénètre dans les locaux de l'ERM à ORAN et s'empare de véhicules remplis d'armes :
209 lance-roquettes antichars, 83 mitrailleuses de 12,7 et 2872 fusils
19 Mars 1962 8 Officiers désertent pour rejoindre l'OAS : Capitaine PAOLI (DBFM), Capitaine PIQUET, Lieutenant CUCHERA (chef du Cdo MONTFORT) 
Lieutenant DUMOULIN (DBFM), Capitaine LAGNEAU, Capitaine VINCENT, Lieutenant PLANCHOT (Légion), Lieutenant SALLIER (Légion)
20 Mars 1962 Grêve générale décrétée par l'OAS - Attaque des blindés de la Gendarmerie Mobile à ORAN
21 Mars 1962 St Denis du Sig : 16 hommes et une femme de la Harka sont torturés et massacrés en public par le FLN sous les yeux du S/Lt Jean-Pierre Chevènement
21 Mars 1962 Combats de rues dans le centre d'ORAN
21 Mars 1962 Destruction du Palais CARNOT à ALGER
22 Mars 1962 L'attaque et le siège de BAB-EL-OUED par l'Armée Française
22 Mars 1962 Attaque des Gardes Mobiles au Tunnel des Facultés par DELTA 24 (Adjudant Georges COUMES) : 18 gendarmes tués
22 Mars 1962 ALGER : Plasticage du Palais Carnot - 170 bureaux détruits 
23 Mars 1962 ORAN : Début du pilonnage au mortier des secteurs FLN
25 Mars 1962 Arrestation de JOUHAUD, CAMELIN, JOURDAIN ... L'OAS tentera de les délivrer vers 19h en attaquant la caserne de Gendarmerie
rue des Mostaganem : 1 Officier tué et 18 gendarmes blessés
26 Mars 1962

ALGER : Le massacre de la rue d'Isly

Voir plus haut,  les informations du Ministre sur cette journée, par courrier a la date du 16 Juin 2003

26 Mars 1962 Plasticages à PARIS, BASTIA, RIOM, NICE ...
27 Mars 1962 Léon Bardy, chef de bataillon des groupes mobiles de sécurité à Oran, enlevé et assassiné
28 Mars 1962 Assassinat d'un gendarme métropolitain qui dénonçait ses collègues Pieds-Noirs à SIDI-BEL-ABBES
29 Mars 1962 Début du Maquis de l'Ouarsenis avec l'occupation de 3 postes militaires du village des Béni-Boudouane
30 Mars 1962 Attaque de la base de l'ALAT à SIDI-BEL-ABBES par l'OAS - Le lieutenant GAVALDON est tué, 1 blessé et 6 arrestations - Probablement suite à une trahison
Mars 1962 Explosion immeuble Quartier Lauriers Roses, Bône, 100 morts
Mars 1962 Baptiste Pastor, responsable Communiste de Bab-el-Oued, assassiné
Mars 1962 Gaston PORNANT ou PERNOT , responsable de l'Association Gaulliste d'ORAN, surpris en train de noter des n° de voitures, est lynché par la foule.
Grièvement blessé il échapera à un attentat. Il s'enfuira en Métropole
Mars 1962 Noël Linarès, directeur d'école au Clos Salembier, tué à Alger
Mars 1962 Gilbert LOMBART, Policier barbouze, tué à Alger
Mars 1962 Plasticage du QG FLN à ALGER
02 Avril 1962 Les Lieutenants MOUTARDIER et Raymond FERRER, 26 ans, tués à Oran pour leur travail de délations
03 Avril 1962 Yvon PERRIN est tué sur la base aérienne de LA SENIA
03 Avril 1962 Attaque de la clinique du Beau-Fraisier, repaire du FLN : 9 morts, 30 blessés
05 Avril 1962 ORAN : Rémy PUJOL, Chef de Colline ?, dérobe à la SAU du Petit Lac : 30 Fusils, 2 PA, 1 Mortier de 60, 5 Bazookas et les munitions correspondantes
11 Avril 1962 Marcel BOURGOGNE, chef d'escadron, tué à Alger. Il était responsable de la sécurité des membres de l'exécutif du Rocher-Noir
11 Avril 1962 Obus de mortier OAS sur le Palais d'Eté, 7 gendarmes blessés
14 Avril 1962 Plasticage de la tour de controle de MAISON BLANCHE
15 Avril 1962 Occupation du Central téléphonique d'ORAN, six heures durant, par des commandos de l’OAS en tenue léopard
17 Avril 1962 ORAN : La Cité des Oliviers est attaqué par des commandos OAS - Puis affrontement entre la population et l'Armée - 20 morts ? ou plus
17 Avril 1962 Assassinat du Commandant MAURIN qui avait remplacé Le Lieutenant-Colonel Pierre Rançon , chef de la Sureté Militaire d'Oran, est tué par une charge de plastic dans sa chambre à l'Hotel WINDSOR le 6 décembre 1961
20 Avril 1962 24 musulmans tués à Alger
20 Avril 1962 Abdelkader Serir Hadj, 59 ans, employé CFA, Perregaux
21 Avril 1962 Mohamed Bentayeb alias "Si Abdelkrim", lieutenant FLN tué près de Sidi Bel Abbès
24 Avril 1962 assassinat de l'Adjudant X et du secrétaire préfectoral de la Police
26 Avril 1962 Plasticage d'un avion CONSTELLATION d'Air Algérie à MAISON BLANCHE
27 Avril 1962 Gabriel Delage, Ingénieur des travaux publics de l'état, tué à Alger
27 Avril 1962 Véhicule piégé place du Gouvernement à ALGER : 8 morts, 20 blessés
29 Avril 1962 Désertion du Lieutenant MORRIS et du sergent DAVIET (5ème RI) cantonnés à Misserghin 
Ils emportent 2 GMC remplis d'armes : 25 fusils, 1 PM, 2 FM, des AA52, 1 Lance-Roquettes
Avril 1962 ORAN : 41 cadavres d'Europens découverts saignés à blanc
Avril 1962 Plasticage du Marché d'HUSSEIN-DEY
02 Mai 1962 Explosion sur le port d'Alger : 60 à 200 morts, 135 blessés
03 Mai 1962 3 bombes à la Nouvelle Préfecture d'ORAN (9ème, 13ème et 14ème étages) - FOUCHET Ministre de l'Intérieur obligé de monter à pied 14 étages 
Le plastiqueur : Jo TORROJA
04 Mai 1962 ORAN : René BITCHE tué pour collaboration avec le fln
04 Mai 1962 Les enlèvements d'Européens à ORAN
05 Mai 1962 Une auto mitrailleuse de la force locale détruite par l'O.A.S. Cinq membres de la force locale tués.
05 Mai 1962 A Issy les Moulinaux, la permanence du parti communiste est mitraillée par l'OAS
06 Mai 1962 ALGER : le lycée Pasteur est dévasté par une charge de plastic.
06 Mai 1962 ORAN : 5 tueurs FLN abattus
09 Mai 1962 ORAN : Les services des Impôts et des Contributions sont détruits : incendie et destruction des dossiers
11 Mai 1962 15 femmes de ménages tuées à Oran. Elles étaient soupçonnées de renseigner le FLN
12 Mai 1962 Bône : Le chef de cabinet de la Préfecture, Raymond Vignal, assassiné par l'OAS
13 Mai 1962 Mine antichar à ORAN au Petit Vichy qui pulvérise un véhicule de la Gendarmerie Mobile ... 6 blessés
14 Mai 1962 ALGER : le FLN mitraille simultanément 37 cafés ou restaurants européens - Le lendemain l’OAS tue en représailles 64 musulmans
15 Mai 1962 Abdelkader Khaled, jeune intellectuel, tué à Tlemcen
15 Mai 1962 Baba Ahmed Abdelaziz, Tlemcen
15 Mai 1962 Assassinat à SIDI-BEL-ABBES de Bouakaz Zédouchir, Sous-Préfet du TELAGH, ainsi que de 3 personnes de son état-major
17 Mai 1962 ORAN : Incendie des locaux des Contributions Diverses
21 Mai 1962 ORAN : Destruction des dossiers des Impôts Indirects
21 Mai 1962 La Préfecture de SAÏDA plastiquée - MOSTAGANEM : 2 grues du port détruites
23 Mai 1962 Le général Partiot refuse de désigner le peloton qui devra fusiller JOUHAUD - Il sera cassé de l'Armée
25 Mai 1962 René Sintès, artiste peintre, instituteur, tué à El Biar, Alger
25 Mai 1962 Le général De Bellenet, commandant de la zone centre Oran, est blessé à Perrégaux lors d'un attentat.
25 Mai 1962 Plasticage d'un avion NORD ATLAS du GT 1/62 à MAISON BLANCHE
26/27/28 Mai 1962 ORAN : Les snipers des quartiers Saint-Michel et de la Ville Arabe s'affrontent - La ville Arabe reçoit son lot d’obus de mortier ... 30 morts, 100 blessés
30 Mai 1962 ORAN : Destruction et incendie de la Recette Municipale
31 Mai 1962 ORANIE : 4 déserteurs rejoignent l'OAS avec armes et bagages (1 mortier, 1 FM, etc)
Mai 1962 ORAN : Assassinat de Daniel SERFATI dans sa villa de CANASTEL pour trafic d'armes au bénéfice du fln
07 Juin 1962 Combat dans le centre d'ORAN, place des Victoires, entre les commandos OAS et les Gardes Mobiles : 5 arrestations, 1 policier blessé

 

 

 

 

08 Juin 1962

Incendie des Facultés d'ALGER

Ce qui est navrant, c’est que dans les années 1990, l’UNESCO organisation Onusienne avait établie une liste des bibliothèques des livres de valeur, qui avaient été détruits à travers l’histoire, y compris pendant la période coloniale. L’incendie de la BU de la Fac Centrale d’Alger par l’OAS ne figure pas dans ce répertoire mondial des bibliothèques détruites, sous quelque nature que ce soit.

11 Juin 1962 Un puits de pétrole est plastiqué à Hassi Messaoud.
12 Juin 1962 Bataille navale au large d'ALGER
13 Juin 1962 Lieutenant-colonel André Mariot, 53 ans, Chef de Corps du 5ème RI, tué à Oran Bd Galliéni
14 Juin 1962 Le Général Philippe Ginestet, commandant du corps d'armée d'Oran, assassiné à la morgue d'Oran 
en venant s'incliner sur la dépouille d'André MARIOT
14 Juin 1962 Médecin-Colonel Étienne Mabille, 55 ans, Tué (par erreur ?) à la morgue d'Oran en venant s'incliner sur la dépouille d'André MARIOT
15 Juin 1962 Attentat à la Mairie d'Alger : 40 morts
18 Juin 1962 ORAN : Destructions d’édifices publics : locaux de la Mairie, Ecoles, Caisses d’assurance ...
24 Juin 1962 Joseph KUBASIAK, ancien chef de la base militaire de Blida et qui s'était opposé au Putsch, tué à Aix-en-Provence
26 Juin 1962 Incendie du port d'ORAN
29 et 30 juin 1962 Plus de 2.200 Pieds-Noirs embarquent sur des ferrys Espagnols malgré l'opposition de de gaulle
30 Juin 1962 Exécution d'une barbouze à Champigny sur Marne : Roger MAUGUERET
2 juillet 1962 Désertions massive des ATO
5 juillet 1962 Génocide à ORAN
7 juillet 1962 Le Consul de France en Algérie est sodomisé en public sur la plage de SIDI-FERRUCH
20 février 1963 Arrestation du commando OAS de Gilles Buscia qui réussira à s'évader
25 février 1963 Enlèvement à Munich d'Antoine Argoud par les services secrets français
5 Mars 1963 Jean Marcetteau De BREM tue le banquier LAFOND, ami de de gaulle
11 mars 1963 Le Lieutenant-Colonel Bastien-Thiry est fusillé
15 août 1964 Faux attentat au mont Faron (TOULON) visant à faire exploser une jarre au passage du général De Gaulle
8 avril 1965 Arrestation de Gilles Buscia : c'est la fin des opérations OAS.

 

 

 

 

Il est  votée le 3 décembre 1982 la dernière des lois d’amnistie réintégrant dans l’armée les officiers généraux putschistes et permettant même les "révisions de carrière" nécessaires à la perception de l’intégralité de leurs retraites. Cela, au nom de l’argument formulé par François Mitterrand : "Il appartient à la nation de pardonner. 

D’après Gilles Manceron et Hassan Remaoun 

A partir du 20 mars 1962 : l’OAS veut rendre les Accords d’Evian inapplicables

A partir du 20 mars 1962 : l’OAS veut rendre les Accords d’Evian inapplicables

 

Le 20 mars 1962, quatre obus de mortier tombent sur la place du Gouvernement, faisant 24 morts et 59 blesssés parmi les musulmans. (photo © Dalmas - Sipa)

 

On connaît la suite : le 22 mars au soir, des commandos de l’OAS attaquent une patrouille de la gendarmerie mobile qui sortait du tunnel des facultés – bilan : 18 gendarmes tués. Le lendemain ils ouvrent le feu sur un véhicule de transport de troupes tuant 7 soldats appelés du contingent : Roger Oudin, Robert Nogrette, Jean Grasset, Philippe François, Daniel Doutre, Messaoud Secuh et Saïd Belmiloud, tous 2ème classe.

Il y a 59 ans : que s'est-il passé à Alger entre le 18 mars et le 26 mars 1962 à Alger ? Un témoignage d'Yves Courrière

D'abord rendons un hommage à : 

Roger Oudin 

Robert Nogrette 

Jean Grasset 

Philippe François 

Daniel Doutre 

Messaoud Secuh 

Saïd Belmiloud 

appelés de l'Armée française 

 tous 2e classe 

lâchement assassinés par l'OAS 

le 23 mars 1962, à dix heures 

place Desaix à Alger 

Après les 24 morts civils musulmans du 20 mars 1962 

Après les 18 gendarmes assassinés le 22 mars 1962

Ce furent les premières victimes de l'OAS 

 d'après le 19 mars 1962

Le récit d'Yves Courrière 

[A Evian], le 18 mars 1962, en début d’après-midi, les trois négociateurs français apposèrent leur signature auprès de celle — unique — de Krim Belkacem. […] De son côté, le « haut-commandement de l’OAS » annonça sa détermination de poursuivre le combat. […] Le 20 mars, ceux qui n’avaient pas entendu la déclaration de guerre de Salan en prirent connaissance par tracts ou de bouche à oreille. « Je donne l’ordre à nos combattants de harceler toutes les positions ennemies dans les grandes villes d’Algérie […] ». […] 

L’après-midi du 20 mars, à l’heure où les musulmans de la Casbah prenaient le soleil sur la place du Gouvernement, bavardant entre eux, écoutant les conteurs ou savourant un beignet, quatre obus de mortier de 60 tombèrent dans la foule. D’une terrasse de Bab El-Oued l’équipe des « artilleurs » dirigée par le Toulousain, un déserteur parachutiste, et la Crevette, également déserteur, venait à titre d’avertissement de bombarder la place du Cheval. 24 morts, 59 blessés. Le sang, la panique, puis la colère, la fureur. 

A partir du 20 mars 1962 : l’OAS veut rendre les Accords d’Evian inapplicables


 

« En avant, sur Bab El-Oued, ça vient de là-bas. » Un sous-officier français paniqué glissa sa main vers l’étui à revolver. Un officier qui avait surpris son geste se rua sur lui, le gifla violemment, calmant ainsi l’exaltation de la foule. Aussitôt les responsables FLN de la Casbah se présentèrent. « Mon commandant, il faut empêcher nos compatriotes de descendre. » Le service d’ordre FLN se mit en place avec une rapidité stupéfiante. « Allez, rentrez chez vous, ne faites pas leur jeu. Rentrez... Allez rentrez... » Des arguments frappants vinrent même convaincre les plus excités. L’émeute avait été évitée par miracle. Pour la première fois FLN et armée française avaient collaboré pour éviter l’affrontement racial. Le miracle pourrait-il se renouveler ? 

Le 22 mars, à 21 heures, vingt hommes des commandos Z attaquèrent une patrouille de half-tracks de la gendarmerie mobile qui sortait du tunnel des Facultés. Un tireur au bazooka, à plat ventre sur le trottoir, devant la vitrine du maroquinier Bissonet, au coin du boulevard Saint-Saëns et de la rue Michelet, atteignit le premier blindé. Ce fut le signal de la fusillade. Au fusil mitrailleur, à la mitraillette, à nouveau au bazooka, les troupes de l’OAS firent reculer la patrouille. Les half-tracks tentèrent de faire marche arrière et de ressortir du tunnel vers l’avenue Pasteur. Ils y parvenaient lorsqu’une pluie de grenades MK2 et M26 lancées des jardins des Facultés, au-dessus du tunnel, pénétrèrent dans les caissons des véhicules. Des FM, placés en embuscade rue Berthezene et avenue Pasteur, achevèrent le travail. Seul le servant du bazooka OAS fut atteint d’une rafale de mitrailleuse. Les autres s’enfuirent indemnes. Les gendarmes déploraient dix-huit morts et vingt-cinq blessés. Trois blindés étaient hors de combat. Les « ordres impératifs » de Salan étaient suivis. Degueldre allait-il voir son rêve se réaliser et Alger devenir un nouveau Budapest ?

Bab-el-Oued, capitale de la révolte 

Le lendemain du cessez-le-feu, l’OAS adressa un « ultimatum » aux forces de l’ordre. C’est le secteur Orléans-Marine — commandé par l’ex-sous-préfet Jacques Achard — qui le rendit public sous le tract n° 35 CEI/12/OAPP/XI. L’OAS adorait ces sigles mystérieux qui donnaient à la moindre de ses déclarations l’apparence sérieuse d’une note d’état-major. 

« Les forces de l’ordre, gendarmes mobiles, CRS et unités de quadrillage sont invitées à se refuser à toute action dans le secteur délimité par la caserne Pélissier, la caserne d’Orléans, Climat-de-France et Saint-Eugène. Quarante-huit heures de réflexion sont laissées aux officiers, sous-officiers et soldats qui, à partir du jeudi 22 mars 1962 à 0 heure, seront considérés comme des troupes au service d’un gouvernement étranger. » 

Depuis la mort de Le Pivain, les gendarmes mobiles étaient devenus l’une des cibles préférées de l’OAS. Cette fois, c’était à l’armée que l’organisation demandait de « réfléchir ». Et vite. Jacques Achard et le colonel Vaudrey, forts de la directive N° 29 de Salan, avaient décidé d’ériger Bab-el-Oued en zone insurrectionnelle et de l’interdire à l’armée après l’avoir interdite aux musulmans. C’était un test. L’armée, jusque-là très en retrait, oserait-elle tirer sur les membres de l’OAS retranchés au coeur de la population française d’Alger ? 

« Désarmez les militaires, ne tirez pas sur l’armée… », tels furent les ordres donnés par Achard et Vaudrey appuyés par Jean-Claude Pérez. Persuadés que l’armée allait réfléchir et ne participerait pas à la réduction du « périmètre réservé », les chefs de l’OAS pensaient implanter une zone insurrectionnelle qui, faisant tache d’huile, gagnerait toute la ville. Que les gendarmes mobiles s’attaquent au bastion de Bab-el-Oued et ils n’auraient plus envie d’y revenir… […] 

Le 23 mars, à l’aube, l’ultimatum avait expiré. Jacques Achard, qui avait établi son PC dans un bistrot du boulevard Guillemin, contrôla les emplacements des commandos Alpha. L’ex-sous-préfet avait baptisé ses groupes de choc de son nom de code. Il n’était pas fâché de prouver ainsi son indépendance à l’égard de Degueldre. Pendant la nuit, les habitants de Bab-el-Oued, suivant les consignes de l’instruction N° 29, avaient répandu des bidons d’huile de vidange et des clous sur les chaussées. Les rues étaient « piégées ». À plat ventre sur les terrasses, camouflés derrière les volets ou les rideaux de canisses, la mitraillette ou le FM pointé, les alphas attendaient L’OAS tenait le faubourg. Bab-el-Oued, ivre d’orgueil, devenait la capitale de la révolte. Le premier quartier à faire « sécession » ! À 8 heures, une patrouille militaire d’appelés fut désarmée sans résistance ! L’OAS triomphait. 

Des militaires français victimes de l’OAS 

À 10 heures, deux camions de l’armée dérapent dans une flaque d’huile, place Desaix. Deux camions de bérets noirs du CI 160 de Beni-Messous, des appelés du train. Immédiatement, plusieurs dizaines de jeunes gens de Bab-el-Oued les entourent. Ils tendent les mains vers leurs armes. A quelques mètres, attentif, un commando Alpha les couvre. Mais à bord des camions les bidasses ne veulent rien savoir pour livrer leurs mitraillettes. Surpris par la réaction hostile, les jeunes pieds-noirs hésitent. Les alphas arrivent à la rescousse. À bord d’un camion, un appelé musulman arme sa MAT. Et c’est le drame. Le commando OAS ouvre le feu. Le pare-brise vole en éclat. Le chauffeur est tué. Sur le plateau du camion, les soldats n’ont pas eu le temps de tirer. Pris sous le feu croisé, ils tombent l’un après l’autre. À la hâte, les hommes de l’OAS se saisissent de leurs armes et s’enfuient. Le silence est revenu place Desaix. Rue Christophe-Colomb, des têtes apparaissent aux balcons puis très vite se réfugient dans l’ombre des appartements, volets tirés. En bas, sept garçons sont morts : Roger Oudin, Robert Nogrette, Jean Grasset, Philippe François, Daniel Doutre, Messaoud Secuh et Saïd Belmiloud, tous 2e classe. Onze sont blessés et gémissent en perdant leur sang. 

Cette fois, l’irréparable était commis. L’OAS avait ouvert le feu sur une patrouille d’appelés coupables de ne pas avoir « réfléchi ». Le commandant en chef, Charles Ailleret, quitta immédiatement Reghaïa pour la caserne Pélissier, d’où il décida de conduire lui-même, aux côtés du général Capodano, commandant le secteur Alger-Sahel, la riposte à l’insurrection. L’OAS avait été jusqu’au bout de ses promesses. L’ultimatum expiré, elle considérait tout soldat français comme un soldat ennemi. Plus de quartier ! La lâche attaque de Bab-el-Oued fit le tour de la ville. Les appelés, qui, quarante-huit heures plus tôt, ne pensaient qu’à regagner leurs foyers, n’eurent plus qu’une idée : venger leurs copains tombés sous des balles françaises alors que le cessez-le-feu venait de mettre fin à sept années de guerre. Pour éviter des exactions aveugles, Ailleret fit intervenir dans un premier temps gendarmes et CRS. Eux avaient déjà durement payé mais ils avaient l’habitude du combat de rue. Et garderaient leur sang-froid. Mais très vite, devant la réaction de Bab-el-Oued, il fallut se résoudre à appeler la troupe. De 10 heures à 12 h 30, des combats sporadiques ensanglantèrent les points vitaux de Bab-el-Oued. Sept soldats et gendarmes y trouvèrent la mort. Cette fois, la riposte fut d’une violence extrême. Les blindés tirèrent sur les façades. Leurs mitrailleuses firent refluer les habitants, terrorisés au fond de leur appartement. À 14h30, après une brève accalmie, Bab-el-Oued ressembla à Budapest. 

Les commandos Alpha avaient dû refluer et menaient le combat du haut des terrasses. Des chars tiraient sur tout ce qui bougeait. À 17 heures, Ailleret ordonna le bouclage complet de Bab-el-Oued et fit donner l’aviation. Il fallait aller vite. Réduire le camp retranché et éviter de nouvelles « Barricades ». Une première vague de T-6 fit un straffing sur Bab-el-Oued, tirant des rafales au-dessus des terrasses. Au passage, plusieurs appareils ainsi que des hélicoptères lance-grenades essuyèrent le feu des mitrailleurs de l’OAS. C’en était fini des coups de semonce. La deuxième vague tira sur les servants des FM situés sur les terrasses. C’était la guerre. Stupéfaite, la population tenta de se mettre à l’abri. Personne n’avait pensé un seul instant que l’armée puisse intervenir. Cris, hurlements, scènes d’hystérie. Implacables, les colonnes blindées se mirent en marche, arrosant les façades pour se libérer de la tension, pour faire peur, pour obliger l’OAS à se retirer. 

Cette fois, ce fut la débandade. Alertés, les commandos Delta de Degueldre tentèrent de dégager ceux de Jacques Achard. Certains parvinrent jusqu’au PC du boulevard Guillemin et « couvrirent » la retraite. D’autres, bloqués par les barrages, firent le tour de Bab-el-Oued, cherchant la faille dans le dispositif d’Ailleret. Ils la trouvèrent en début de soirée à Saint-Eugène où un colonel « sympathisant », chargé de boucler le secteur, retarda à l’extrême l’exécution de ses ordres. Lorsque, à 21 heures, il mit en place le dispositif qui devait l’être à 19 heures, Bab-el-Oued, dévasté, n’abritait plus un seul commando OAS. Ne restait qu’une population affolée pour laquelle un atroce calvaire allait commencer. […] Bab-el-Oued, encerclé puis investi, fut soumis au couvre-feu permanent. Les ménagères eurent une heure par jour pour faire leurs courses. À la demande de la Croix-Rouge, des ambulances sillonnèrent le quartier populaire pour emmener les blessés. Elles revinrent bredouilles. Les pieds-noirs conservaient leurs blessés et leurs morts. On ne sut jamais le chiffre exact des pertes civiles du 23 mars 1962. Au bas mot, vingt morts et quatre-vingts blessés. Cinq bataillons des réserves du corps d’armée d’Alger interdirent à quiconque d’entrer ou de sortir de Bab-el-Oued. Alors commença la grande fouille. Six escadrons de gardes mobiles, deux compagnies de CRS, deux bataillons d’infanterie, deux sections de grotte et deux équipes de détection des transmissions, appuyés par deux régiments blindés, passèrent le quartier au peigne fin. Pendant le blocus, 7 148 appartements furent « visités » et 3 309 hommes et adolescents arrêtés et envoyés en centre de transit pour « vérification d’identité ». 

A partir du 20 mars 1962 : l’OAS veut rendre les Accords d’Evian inapplicables

 

Pendant quatre jours, les gendarmes firent payer en bloc leurs morts du 24 janvier 1960, et ceux des dernières semaines. Derrière leur passage, ce ne fut qu’appartements dévastés, postes de télévision enfoncés, armoires brisées, linge répandu. Après le combat, le cataclysme. Les malheureux pieds-noirs, cloîtrés dans les ruines de leur appartement, n’avaient plus le droit de sortir, pas même celui de paraître à leurs fenêtres ou à leurs balcons. Leur quartier, jadis si joyeux, présentait un aspect lamentable. Trottoirs jonchés d’ordures, voitures écrasées par les chars, fils des trolleys et du téléphone pendant lamentablement sur les façades écaillées par les obus de 37 et les balles de mitrailleuses lourdes. En fait de camp retranché, d’État dans l’État promis par Achard et l’OAS, Bab-el-Oued n’était plus qu’un quartier dévasté par la guerre civile où hommes et femmes, abattus, désespérés, pleuraient leurs morts et le fol espoir perdu. Pour la première fois, ils se sentirent réellement abandonnés. Brutalement, le voile s’était déchiré. Tous les mots d’ordres, toutes les images factices, tous les slogans qu’on leur avait jetés en pâture pour masquer la réalité, tombaient en poussière. « Nos-frères-musulmans-qui-suivraient-le-plus-fort » étaient là à deux pas, dans la Casbah, masse hostile qui entendait elle aussi faire payer ses morts, venger ses fatmas étranglées, ses ouvriers lynchés, ses marchands de quatre saisons poignardés. « L’armée-qui-ne-nous-quitterait-jamais » n’existait plus. Envolée, la 10e DP et ses paras, la légion et ses bérets verts ! Ne restait qu’une armée inconnue à laquelle on avait voulu comme jadis imposer sa loi. Mais cette armée nouvelle avait changé. Elle ne tolérait pas que l’on tue les siens. Elle n’hésitait plus à intervenir. Prompt à l’enthousiasme, Bab-el-Oued ne l’était pas moins au découragement. Ses habitants s’y plongèrent avec une sorte de frénésie. Personne ne trouva grâce à ses yeux. Pas même l’OAS. Les Jésus, les tueurs de Jacques Achard, on les avait aperçus au début. Et puis après, pfuitt... envolés. Les Salan, les Susini, tous les colonels qu’on aimait tant, vous les aviez vus, vous, pendant la bataille ? […] 

Le dimanche soir, 25 mars, en même temps qu’il apprenait l’arrestation de Compagnon – pseudonyme de Jouhaud –, Salan eut connaissance d’un tract OAS qui appelait la population à manifester son soutien à la population de Bab-el-Oued. Personne ne lui avait signalé cette opération. Personne ne lui avait demandé son avis ! C’était pourtant — à la lettre — la mise en application de la deuxième partie de son ordonnance N° 29. Le colonel Vaudrey et Jacques Achard, ulcérés de l’échec de l’opération Bab-el-Oued, avaient décidé de pousser la foule dans la rue. Si les bourgeois du centre d’Alger montraient à l’armée leur solidarité avec le petit peuple de la Baseta et des Trois-Horloges, tous les espoirs seraient permis. Briser le blocus était à leur avis la dernière chance de réussite de l’OAS à Alger, où il fallait faire oublier aux pieds-noirs l’échec de la bataille de Bab-el-Oued et l’arrestation de Jouhaud !

Photo prise dans les locaux du RICM de Poitiers, lors de la visite lundi 16 octobre 2023 dans la Vienne, de Madame Patricia Miralles Secrétaire d’Etat auprès du Ministre des Armées, chargée des anciens combattants et de la mémoire

Présentation du livre   << la Force locale en Algérie 19 mars 1962- 31juillet 1962 Omar Hamourit >>

Photo prise dans les locaux du RICM de Poitiers, lors de la visite lundi16 octobre 2023 dans la Vienne, de Madame Patricia Mirallés Secrétaire d’Etat auprès du Ministre des Armées, chargée des anciens combattants et de la mémoire. 

Dans la tourmente après le cessez le feu du 19 mars 1962 en Algérie, un militaire du contingent de Vouneuil sous Biard, qui avait été versé d’office par l’Armée Française, dans l’unité 434 de la force locale Algérienne * comme Militaire Français du contingent de Métropole, témoigne dans un livre avec un Militaire du contingent Algérien d’Alger, sur le parcours qu’ils ont effectué ensemble dans les Aurès avant le 19 mars 1962 pendant la guerre et ensuite dans la force locale Algérienne a Tkout et Guyotville, jusqu’à l’indépendance.

*(Accords d’Evian -10% FSE -90 % FSNA dans les 114 unités constituées par plus de 91 régiments sur toute l’Algérie, pour cette période transitoire)

 

 

 

 

 

 

Yves Courrière 

 

 
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Date de dernière mise à jour : 04/11/2023

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