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Evian et les Oubliés de la République Française

Les Militaires Métropolitains, FSE, oubliés de la République

Dix ans après les négociations des Rousses - Vidéo Ina.fr

 

Dix ans après les négociations des Rousses. JT 13H. 20 mars 1972 5017 vues 05min 08s. 10 ans après la ...

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56 ans après les Accords d'Evian 

Les rousses

Le yeti

Le representant de la fnaca commission memoire serge drouot a perdu la memoire

lien -- http://www.ina.fr/audio/PHD94017840   sur passation de pouvoirs de la Force Locale 21/04/1962

Audio a écouter de la 8 minute a la 11 minute, ce qu'on peut voir sur www.ina.fr/video/CAF90002960

Bonne Lecture,  et, Merci, de me dire par un petit mot en fin de page, si vous avez  appris des choses sur cette période de Guerre d'Algérie, en lisant celle-ci.

 

Force locale de l ordre algerienne 2

Journal Centre Presse du Centre-Ouest du 19 Mars 2007

Photo prise dans les locaux du RICM de Poitiers, lors de la visite lundi 16 octobre 2023 dans la Vienne, de Madame Patricia Miralles Secrétaire d’Etat auprès du Ministre des Armées, chargée des anciens combattants et de la mémoire

Présentation du livre   << la Force locale en Algérie 19 mars 1962- 31juillet 1962 Omar Hamourit >>

Dans la tourmente après le cessez le feu du 19 mars 1962 en Algérie, un militaire du contingent de Vouneuil sous Biard, qui avait été versé d’office par l’Armée Française, dans l’unité 434 de la force locale Algérienne * comme Militaire Français du contingent de Métropole, témoigne dans un livre avec un Militaire du contingent Algérien d’Alger, sur le parcours qu’ils ont effectué ensemble dans les Aurès avant le 19 mars 1962 pendant la guerre et ensuite dans la force locale Algérienne a Tkout et Guyotville, jusqu’à l’indépendance.

*(Accords d’Evian -10% FSE -90 % FSNA dans les 114 unités constituées par plus de 91 régiments sur toute l’Algérie, pour cette période transitoire)

 

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 "Je ne savais pas, je n'étais plus la-bas"

Et pour ne pas en parler, on n'a tout fait, pour ne pas faire témoigner, "les militaires" qui étaient la-bas, ceux qui savaient, et, ceux qui avaient vécus cette période, dans la force locale.

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Il a fallu que je lise le Journal Officiel  en 2012 pour voir le texte officiel

Copie : Journal Officiel de la République Française du 20 mars 1962

Décret N° 62-306 du 19 mars 1962 portant organisation provisoire des pouvoirs publics en Algérie.

 Le Président de la République,

Sur le rapport du Premier ministre, du ministre d'Etat chargé du Sahara, des départements d'outre-mer et des territoires d'outre-mer, du ministre d'Etat chargé des affaires algériennes, du garde des sceaux, ministre de la justice, du ministre des armées et du secrétaire d'Etat au Sahara, aux départements d'outre-mer et aux territoires d'outre-mer,

Vu la Constitution, et notamment ses articles 34 et 72 ;

Vu la loi n° 56-258 du 16 mars 1956 sur les pouvoirs spéciaux en Algérie, modifiée et complétée ;

Vu la loi n° 61-44 du 14 janvier 1961 concernant l'autodéter­mination des populations algériennes et l'organisation des pou­voirs publics en Algérie avant l'autodétermination ;

Le conseil des ministres entendu,

Décrète :                    TITRE   Ier                           Dispositions générales.

Art. l. — L'organisation provisoire des pouvoirs publics en Algérie entre le cessez-le-feu et la mise en place des ins­titutions issues de l'autodétermination et du suffrage universel est réglée par les dispositions du présent décret.

Art. 2. — L'organisation des pouvoirs publics entre le ces­sez-le-feu et la proclamation des résultats de l'autodétermina­tion est aménagée par l'institution d'un haut-commissaire dépo­sitaire des pouvoirs de la République, d'un exécutif provisoire, chargé de la gestion des affaires publiques propres à l'Algé­rie et d'un tribunal chargé de réprimer les attentats à l'ordre public.

Art. 3. — Le haut-commissaire et l'exécutif provisoire se concertent en permanence, dans l'exercice de leurs attributions respectives, en vue de réunir les conditions nécessaires à la mise en œuvre de l'autodétermination et d'assurer la continuité des services publics.

                                                                                       TITRE  II  

                                                                           Du haut-commissaire.

Art. 4. — Le Gouvernement de la République est représenté en Algérie par un haut-commissaire.

Le haut-commissaire est placé sous l'autorité du ministre d'Etat chargé des affaires algériennes. Il est nommé par décret en conseil des ministres.

Art. 5. — Le haut-commissaire est dépositaire des pouvoirs de la République en Algérie. Il a, en Algérie, la charge des intérêts de l'Etat et, concurremment avec l'executif provisoire, celle du respect des lois.

Art. 6. — Les services civils sur lesquels le Gouvernement conserve une compétence directe sont placés sous l'autorité du haut-commissaire.

Le haut-commissaire devra faciliter l'accès des Algériens aux emplois dans les services soumis à son autorité. Il facilitera également la tâche de l'exécutif provisoire pour permettre l'accès des Algériens aux emplois administratifs de l'Algérie.

Les conditions dans lesquelles le haut-commissaire exerce son autorité à l'égard des services de la justice et de l'enseignement sont fixées par décret.

Art. 7, — Dans l'exercice de ses responsabilités en matière de défense et de sécurité du territoire ainsi que de maintien de l'ordre, le haut-commissaire est assisté d'un officier général commandant supérieur des forces armées en Algérie.

Art. 8. — Le haut-commissaire est assisté d'une administration dont l'organisation est fixée par décret.

Le haut-commissaire, absent ou empêché, est suppléé par le secrétaire général du haut-commissariat.

                                                         TITRE III

                                                De l'exécutif provisoire.

Art. 9. — Les responsabilités relatives à la gestion des affaires publiques propres à l'Algérie sont confiées à un exécutif pro­visoire dont la composition est fixée comme suit :

Un président.   Un vice-président.   Dix membres.

Sous réserve des pouvoirs que le Gouvernement continue à exercer directement en Algérie et qui sont définis à l'article 11 ci-dessous, l'exécutif provisoire assure la préparation et la mise en œuvre de l'autodétermination en Algérie.

A cet effet, il propose les membres de la commission cen­trale de contrôle prévue par le règlement de l'autodétermination.

Il assure la gestion des affaires publiques propres à l'Algé­rie Jusqu'à la mise en place des institutions issues du suf­frage universel qui seront établies après l'exercice de l'auto­détermination.

Il dirige l'administration et les services civils de l'Algérie sur lesquels il exerce l'autorité hiérarchique.

Les présentes dispositions ne modifient pas les conditions d'application en Algérie de l'article 34 de la Constitution.

Art. 10. — Le territoire de l'Algérie, sur lequel l'exécutif provisoire exerce ses compétences, comprend les quinze dépar­tements suivants : Alger, Batna, Bône, Constantine, Médéa, Mos-taganem, Oasis, Oran, Orléansville, Saïda, Saoura, Sétif, Tiaret, Tizi-Ouzou, Tlemcen. '

Art. 11. — Les affaires publiques relatives à l'Algérie pour les­quelles le Gouvernement conserve une compétence directe sont :

La politique étrangère, la défense et la sécurité du territoire, la justice, la monnaie, les relations économiques entre l'Algérie et les autres pays, ainsi que le maintien de l'ordre en dernier ressort en accord avec l'exécutif provisoire, sauf empêchement grave ;

Sous réserve des attributions qui seront données par décret à l'exécutif provisoire, l'enseignement, les télécommunications, les ports et les aérodromes.

Il sera procédé par décret à la répartition entre les services de l'Etat et ceux de l'Algérie.

Il n'est rien modifié aux compétences des départements et des communes de l'Algérie.

Art. 12. — La responsabilité de l'exécutif provisoire est collective.

           Au sein de l'exécutif : a) Le président, assisté du vice-président, sera chargé notam­ment de la préparation et de la mise en œuvre de l'autodéter­mination ;

                        b) Les membres de l'exécutif provisoire seront respective­ment :

Délégué aux affaires générales ; Délégué aux affaires économiques;  Délégué à l'agriculture ; Délégué aux affaires financières ; Délégué aux affaires administratives ;

Délégué à l'ordre public; Délégué aux affaires sociales ; Délégué aux travaux publics ;  Délégué aux affaires culturelles ;     Délégué aux postes.

Le décret qui nomme les membres de l'exécutif fixe les attributions de ceux-ci, notamment en ce qui concerne la direc­tion des services placés sous l'autorité de l'exécutif.

Art. 13, — Le président et les membres de l'exécutif provisoire constituent leur cabinet et en proposent la liste à l'exécutif pour ratification.

Art. 14. — L'exécutif provisoire a le pouvoir réglementaire pour les affaires propres à l'Algérie.

Il nomme aux emplois dans l'administration de l'Algérie.

II doit accélérer l'application de la politique de promotion des Algériens musulmans et faciliter l'accession de ceux-ci aux postes administratifs, notamment aux postes d'autorité.

Art. 15. — L'exécutif assure le maintien de l'ordre. La force de l'ordre visée au titre IV ci-dessous, ainsi que des services de police, sont placés sous son autorité.

Art. 16. — Les préfets et les sous-préfets sont placés sous l'autorité de l'exécutif provisoire pour ce qui relève des attribu­tions de celui-ci ; ils sont nommés après consultation de l'exé­cutif.

Art. 17. — Dans les conditions fixées par le décret prévu à l'article 1" de la loi du 14 janvier 1961, l'exécutif délibère de la préparation et de la mise en œuvre de l'autodétermination. Il prend à cet effet des décisions réglementaires.

Le scrutin d'autodétermination aura lieu dans un délai de trois à six mois à compter de la date de publication du présent texte ; la date en sera fixée sur proposition de l'exécutif provi­soire dans les deux mois qui suivront l'installation de celui-ci.

Art. 18. — Le haut-commissaire de la République est tenu préalablement informé des réunions de l'exécutif et de leur ordre du jour. Il reçoit dans les moindres délais les procès-verbaux des délibérations. Il peut assister aux séances et y être entendu.

Il peut réclamer une seconde délibération ; celle-ci est alors de droit.

Le haut-commissaire de la République et l'exécutif créent ensemble des organes de travail dans les domaines où une prépa­ration commune des décisions est rendue nécessaire par la répar­tition des compétences. Il en est notamment ainsi pour la prépa­ration de l'autodétermination et pour le maintien de l'ordre.

 Texte concernant la force locale dans les Accords d’Evian  et  qui  a concernés les militaires du contingents mutés d'office dans les 114 unités constitués par plus de 91 régiments, pendant la période transitoire  

                                             TITRE  IV

                                                      De la force de l'ordre.

Art. 19. — Il est créé une force de l'ordre propre à l'Algérie. Cette force do l'ordre est placée sous l'autorité de l'exécutif provisoire, qui décide des conditions de son emploi.

Art. 20. — La forcé de l'ordre aura un effectif global de 60.000 hommes. Son effectif initial sera de 40.000 hommes. Il comprendra :

Les auxiliaires de la gendarmerie et les groupes mobiles

de sécurité actuellement existants ; Des unités constituées par les appelés d'Algérie et, éven­tuellement, par des cadres pris dans les disponibles. L'exécutif provisoire a le pouvoir de compléter la force de l'ordre par rappel de réserves instruites.

.Art. 21. — Le directeur de la force de l'ordre est nommé par décret en accord avec l'exécutif provisoire.

                                                                              TITRE V

                                                                  Du tribunal de l'ordre public.

Art. 22. — n est institué un tribunal de l'ordre public qui comprendra un nombre égal de juges de statut civil de droit commun et de juges de statut civil local.

                                                                          TITRE VI

                                                                 Des mesures de rapatriement.

Art. 23. — Des commissions installées en Algérie et hors d'Algérie seront chargées de prendre toutes mesures adminis­tratives et autres utiles en vue du rapatriement en Algérie des Algériens réfugiés notamment en Tunisie et au Maroc

 Les commissions comprendront trois membres, l'un désigné par le haut-commissaire, le second par l'exécutif provisoire et le troisième, sous réserve de l'accord do cet organisme inter­national, par le haut-commissariat aux réfugiés.

Le contrôle de ces rapatriements sur les points de passage des frontières sera assuré par les services civils compétents.

                                                           TITRE VII

                                   Les conséquences de l'autodétermination.

Art. 24. — Dès l'annonce officielle prévue à l'article 27 du décret n° 62-305 du 19 mars 1962 portant règlement du réfé­rendum d'autodétermination, les actes correspondant à ces résul­tats seront établis :

            Si la solution d'indépendance et de coopération est adoptée :

            L'indépendance de l'Algérie sera immédiatement reconnue par la France ;

            Les transferts de compétence seront aussitôt réalisés ; Les règles énoncées par la déclaration générale et les déclarations jointes entreront en môme temps en.vigueur.

L'exécutif provisoire organisera, dans un délai de trois semaines, des élections pour la désignation de l'Assemblée natio­nale algérienne à laquelle il remettra ses pouvoirs.

Art. 25. — Le Premier ministre, le ministre d'Etat chargé du Sahara, des départements d'outre-mer et des territoires d'outre­mer, le ministre d'Etat chargé des affaires algériennes, le garde des sceaux, ministre de la justice, le ministre des armées et le secrétaire d'Etat au Sahara, aux départements d'outre-mer et aux territoires d'outre-mer sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l'exécution du présent décret, qui sera publié au Journal officiel de la République française.

                        Fait à Paris, le 19 mars 1962.

C. DE GAULLE.

Par le Président de la République

 Le Premier ministre,

MICHEL DEBRÉ.

Le ministre d'Etat chargé des affaires algériennes.

LOUIS JOXE.

Le ministre d'Etat chargé du Sahara, des départements d'outre-mer et des territoires d'outre-mer,

LOUIS JACQUINOT.

Le garde des sceaux, ministre de la justice,

BERNARD CHENOT.

Le ministre des armées,

PIERRE MESSMER.

Le secrétaire d'Etat au Sahara, aux départements d'outre-mer et aux territoires d'outre-mer,

JEAN DE BROGLIE.

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Président de l'Exécutif provisoire Algérien

-Adhéramane  Farés  [journal officiel du 7 avril 1962

Composition de l'Exécutif provisoire

Président : Abderrahmane Farès, notaire.
Vice-président : Roger Roth, avoué.
Délégué aux affaires Générales : Chawki Mostefai, docteur en ophtalmologie, représentant le GPRA.
Délégué aux affaires économiques : Belaid Abdesslam, étudiant, représentant le GPRA.
Délégué à l’agriculture : M’hamed Cheikh, agriculteur et éleveur.
Délégué aux affaires financières : Jean Mannoni, docteur en médecine.
Délégué aux affaires administratives : Abderrazak Chentouf, avocat représentant le GPRA.
Délégué à l’ordre public : Abdelkader El Hassar, avocat. (force locale)
Délégué aux affaires sociales Hamidou Boumediène, docteur en radiologie représentant le GPRA.
Délégué aux travaux publics : Charles Koenig, professeur de CEG.
Délégué aux affaires culturelles : El Hadj Bayoud Brahim, chef religieux du Mzab.
Délégué aux postes : Mohammed Benteftifa, pharmacien, représentant du GPRA.

[ Journal officiel du 10 avril 1962]

(article  19  et article  21 titre  IV  journal  officiel  du 20 Mars 1962

- Omar  Mokdad     Préfet de Saida, ancien commandant de l'armée Française est  nommé

Directeur des  forces  locales

Lieutenant-colonel Djebaili Adjoint  

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ARRETE INTERMINISTERIEL DU 30 mars 1962 -

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pour -  L'Application du Titre IV du DECRET 62-306 du 19 Mars 1962 portant organisation provisoire des pouvoirs publics en ALGERIE -

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ARTICLE 1er -     La Force de l'Ordre créée par l'article 19 du Décret 62-306 du 19 Mars 1962 est chargée d'assurer la surveillance générale, la protection des personnes et des biens et le maintien de l'ordre à l'exclusion de toutes dissions en matière de police judiciaire et de police militaire.

ARTICLE 2 -    L'effectif initial de 40.000 hommes de la Force de l'Ordre se répartit en :

-  une direction des commandements régionaux et départementaux,

-  114 groupes mobiles de sécurité   (G.M.S.)

-  110 pelotons de garde territoriale constitués par des gendarmes et des auxiliaires de gendarmerie,

114 compagnies constituées par des appelés.

    A ces unités s'ajoutent des compagnies sahariennes d'un effectif total de 3.500 hommes.

ARTICLE 3 -   Les pelotons de garde territoriale, les compagnies de force de l'ordre ainsi que les personnels militaires désignés pour servir dans la direction et les commandements, sont mis pour emploi à la disposition de l'Exécutif provisoire.

ARTICLE 4 -  L’emploi des unités de la Force de l’Ordre relève normalement des autorités préfectorales. L'Exécutif provisoire peut toutefois donner à une partie d'entre elles, normalement aux groupes mobiles de sécurité et excep­tionnellement seulement aux autres formations, des missions particulières hors de la région où elles sont stationnées.

     Les pelotons de garde territoriale et les compagnies agissent en principe dans les limites de l'arrondissement où ils sont implantés.

ARTICLE 5 - Les personnels entrant dans la composition de la Force de l'Ordre conservent leur statut propre.

ARTICLE 6 - La Force de l'Ordre pourra être complétée à 60,000 hommes par rappel de réserves instruites sur demande de l'Exécutif provisoire.

Les modalités du rappel de ce personnel et la constitution éventuelle des unités nouvelles seront fixées ultérieurement.

 Le MINISTRE DES ARMEES                  LE MINISTRE D'ETAT CHARGE DES

Signe : P. MESMER -                       AFFAIRES ALGERIENNES - Signe : L. JQXE

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Les Oubliés de la République 

                Il est toujours plus facile de commencer une guerre que de la terminer. Si dès septembre 1959, à travers son discours sur l’autodétermination du peuple algérien, le général de Gaulle « comprit » l’inéluctabilité de l’indépendance de l’Algérie, il fallut encore plus de deux ans pour parvenir à la signature des Accords d’Evian. Plusieurs dizaines de milliers de jeunes Algériens, qui avaient répondu à la conscription, servaient alors dans l’armée française et ils constituèrent le noyau de la Force d’Ordre, dite Force locale, devant assurer le maintien de l’ordre sous les ordres de l’Exécutif provisoire, entre le cessez-le-feu du 19 mars 1962 et le vote d’autodétermination du 1er juillet 1962 dont le résultat ne faisait guère de doute. Faute de cadres indigènes compétents en nombre suffisant (même après 130 ans de colonisation), des militaires français, engagés et 3 000  à  4000 appelés du contingent, furent affectés à ces unités de Force locale. 

                Cent quatorze de ces unités furent constituées à partir de compagnies de l’armée française ; elles devaient conserver un lien organique avec les régiments dont elles étaient issues. Dans l’exemple que j’ai vécu, celui de la 403e UFL rattachée au 3e Bataillon de Zouaves, les choses se passèrent le plus correctement possible compte-tenu des difficultés présentées par une telle situation et, semble-t-il, il en fut de même pour l’ensemble des UFL du Constantinois. Le lien organique avec le 3e B.Z. ne fut jamais coupé, une section de la Légion étrangère fut placée en protection de l’UFL et, conformément aux ordres reçus, les appelés français furent retirés la veille du scrutin d’autodétermination. La transmission de pouvoir avec l’ALN se passa sans drame. 

                Les témoignages recueillis, notamment sur les sites créés par d’anciens appelés de la Force locale, semblent montrer qu’il n’en fut pas de même dans l’Algérois et l’Oranais où, il est vrai, la situation militaire s’était présentée d’une manière différente durant les sept années de guerre. Tout d’abord, les officiers ne prirent pas soin d’expliquer aux jeunes métropolitains qu’ils versèrent dans ces unités les enjeux nés de la conclusion du cessez-le-feu. Faute d’information, ceux-ci ne faisaient guère de différence entre les soldats des UFL, issus de l’armée française, et ceux de l’armée de libération nationale qu’ils avaient combattu pendant des mois en les considérant comme des terroristes.

                Nombre de ces officiers eux-mêmes qui, s’ils ne rejoignaient pas l’OAS, en étaient néanmoins proches psychologiquement, n’avaient pas compris la nécessité de mettre fin à cette guerre et encore moins les modalités et la finalité de Accords d’Evian. Ils ne déployèrent donc aucun zèle pour promouvoir l’action de la Force locale d’autant que, dans cette situation de transition politique, une propagande très active en faveur du mouvement indépendantiste se propagea jusqu’au sein des unités de Force locale[1].

                 Mais le pire était encore à venir. Les derniers de jours de juin, certains chefs de corps se désintéressèrent complètement du sort des appelés qu’ils avaient affectés dans des UFL et n’organisèrent pas leur rapatriement vers les unités de l’armée française. Selon les témoignages rassemblés sur le site internet d’Yvon Priou, certains de ces militaires furent séquestrés par des foules en délire, molestés par des « résistants de la dernière heure »[2]. Surtout certains, dont le nombre est difficile à préciser, furent enlevés et disparurent à jamais.

[1]On ne peut que penser au grand élan populaire qui accompagna Napoléon1erde Grenoble à Paris en mars1815 lors de son retour de l’île d’Elbe!                       [2]   Comme nous l’avons connu en France en août 1944                

                  Un voile fut jeté sur ces disparitions et, non sans difficulté, l’autorité militaire accepta de considérer ces victimes comme « Morts pour la France », des morts comme les 28 000 autres de la Guerre d’Algérie. Il est même difficile de les dénombrer car il fut décidé de traiter l’appartenance à la Force locale comme un simple détachement et de ne pas la faire figurer sur les états signalétiques de services et les livrets militaires.  Ainsi, aujourd’hui, il est impossible de prouver avoir servi dans les UFL sans une longue vérification dans les archives régimentaires. 

                 Les survivants de ce peu glorieux avatar de notre histoire militaire ont un devoir de mémoire envers leurs camarades tués et disparus. Cinquante ans après, le moment semble venu pour que, en-dehors de toute polémique, des historiens exhument les documents existants, éclairent les conditions de ces disparitions et apportent à des familles traumatisées, négligées jusqu’ici, la certitude que le sacrifice de leurs enfants, comme celui des tués du 10 novembre 1918 ou du 7 mai 1945, n’a pas été vain. 

  Jacques Macé, ex-sergent à la 403e UFL 

Merci à jacques Macé pour ce nouveau article ci-dessus " Les Oubliés de la République"  pour avoir cité mon site yvon priou dans le 5ème paragraphe que je vous demande de bien lire et relire pour  bien comprendre la situation des militaires français de métropole.

 << Mais le pire était encore à venir. Les derniers de jours de juin, certains chefs de corps se désintéressèrent complètement du sort des appelés qu’ils avaient affectés dans des UFL et n’organisèrent pas leur rapatriement vers les unités de l’armée française. Selon les témoignages rassemblés sur le site internet d’Yvon Priou, certains de ces militaires furent séquestrés par des foules en délire, molestés par des « résistants de la dernière heure »[2]. Surtout certains, dont le nombre est difficile à préciser, furent enlevés et disparurent à jamais  >>

 La Nation Française encore en 2014, n’a  pas  voulu, et ne veut pas comprendre et elle considère  que tous les militaires ont tous été  traités,  avec  une même égalité. Notre situation pendant cette période de transition de trois mois, n’était pourtant  pas la même que celles des militaires musulmans du contingent et gradés,  de toutes tendances, qui étaient chez eux,et qui avaient tous sans exception  un patriotisme exalté,  jusqu’à leurs discordes fin juin 1962,  pour la prise du pouvoir. 

 Copie  site  http://www.araprem.asso.fr/les_harkis.htm

"Le devoir d'une Nation c'est de protéger tous ses citoyens, L'honneur d'une Armée c'est de récupérer tous ses soldats".

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 Un commentaire parmi d'autres  pour juger la situation sur le terrain:   André Guillot, "La guerre d'Algérie, témoignages d'appelés foréziens", Cahiers de Village de Forez  n° 101, 2011 Témoignage d’un appelé, officier en Algérie   (juillet 1961 – septembre 1962) André Guillot  Sous- lieutenant     Copie extraite << Le 19 mars 1962, j’étais à Bordj-Bou-Arreridg pour le cessez-le-feu. Les drapeaux verts sont sortis de partout, vous auriez dit vraiment... un champ de verdure. Et des « fells », il y en avait partout. On passait en half-tracks, ils nous faisaient des bras d’honneur... Les « you-you » des femmes, c’était quelque chose ! C’était le cessez-le-feu... On avait une drôle d’impression.>>

Un survivant de ce peu glorieux avatar de notre histoire militaire qui avait  un devoir de mémoire envers mes camarades tués et disparus.  yvon Priou

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 Lot et garonne

  Voir sur  le Web ;     1962, fin de la guerre d’Algérie

Le Lot et Garonne à l’heure des Accords d’Evian

Conseil Général  du Lot et Garonne

Tout est bien renseigné par ce département que je félicite le Consei Général, pour la mise a disposition de ces archives sur Internet ! 

Je regrette  simplement, qu'il n'y est pas un mot sur la Force Locale ?  

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Les Forces militaires présentes sur le terrain en Algérie 

après le Cessez le Feu du 19 Mars 1962 à midi,  suite aux accords d’Evian du 18 Mars 1962 du 5 Avril 1962  au   1 juillet 1962

Militaires  de l’Armée Française

Encadrement  de métiers et Militaires du contingent maintenus

O.A.S   organisation de l’armée secrète       

  Civils Pieds Noir  + déserteurs Militaires Gradés de métiers ou engagés

A.L.N    Armée de Libération Nationale    

responsables  et représentants militaires envoyés de Tunis,  aux ordres de l’exécutif provisoire Algérien du Rocher Noir et le G.P.R.A

F.L.N   Front de Libération Nationale   

 Militaires des six Wilayas (Fellagas) renforcées par  les Militaires Musulmans déserteurs, des Harkis et   des maquisards (marsoins) +les militaires de la Zone autonome d’Alger

U.F.L   Union des Forces locales

Militaires Musulmans de l’armée Française  Harkis et anciens de S.A.S   90% +  10%  Militaires Français européens du contingent  (dont des maintenus)  pour l’encadrement de cette future armée Algérienne, prévue par les accords d’Evian et aux ordres de l’Exécutif Provisoire Algérien du Rocher Noir

U.F.O  Unions des Forces de l’Ordre  (dénominations  des Forces  locales envoyés dans les villes)

Un document datant du 14 juillet 1962  concernant la force locale (UFL) 446

Decision 14 juillet 1962

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Guy Beaujard, fils de gendarme, enfant de Troupe, refuse à 18 ans la carrière militaire et part comme instituteur civil en Grande Kabylie en 1959. La France est alors empêtrée dans cette sale guerre. En juillet 1962, il est oublié par l’armée française. Sous prétexte de le faire prisonnier, le colonel du FLN, Si Mohand ou el Hadj, le met dans le bateau pour la France. Il vient de lui sauver la vie. Retrouvé et invité par ses anciens élèves, ’le Schirh’... (CELUI QUI SAIT)... retourne avec émotion à Tifrit N’Aît Oumalek et à Moknéa en 2010. Il y apprend que l’embuscade subie lors de son arrivée a été montée par le fils du colonel Si Mohand : "Le fils a failli me tuer et le père me sauve la vie, c’est une belle histoire". Ce film documentaire retrace l’accueil chaleureux qui lui a été offert et ravive les mémoires.

Manifeste des 521 officiers généraux ayant servi en Algérie du  Lundi 18 Mars 2002.

Officiers ayant servi en Algérie de 1954 à 1962, en notre nom et au nom de tous les hommes que nous avons commandés, morts et vivants, nous voulons apporter notre témoignage sur le rôle de l'armée à cette époque. Cela dans le double but de dépassionner les débats et de rétablir la vérité historique, masquée aussi bien par les provocations que par leurs exploitations médiatiques.

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  Copie  extraite  du site     "anciens camarades des Aurés"

Voyage                            

                                           Algérie 2014: un voyage pas comme les autres

Un groupe d'une cinquantaine de personnes témoignent de leur voyage visiter l'Algérois, la grande et petite kabylie ainsi que le massif des Aurès.

Tous animés par un mème désir, celui de revoir ces régions de l'Algérie profonde où ils vécurent une période marquante à bien des titres, de leur existence et ou tout à changé ne serait ce que la population qui en 1962 était de 9 millions et maintenant à plus de 38 millions d'habitants dont plus de la moitié n'ont pas connus la guerre d'indépendance et qui est pour beaucoup déjà oubliée.

L'Algérie d'aujourd'hui, ce n'est pas celle d'hier. Si le coeur des villes visitées a peu changé, il n'en n'est pas de même des périphéries. Les champs ont fait place à des contructions d'immeubles souvent non terminés chose étonnante: les villages, dont les maisons étaient en terre, ont laissé place à des immeubles bâtis même sur les points hauts particulierement en kabylie. La propreté, choque le visiteur, comme l'importance des forces de l'ordre très présentes

L'économie du pays repose essentielement sur la production du pètrole et du gaz. L'agriculture a sa place, mais le pays n'est pas en autosuffisance. Les voies d'accès sont nombreuses et assez bien entretenues, comme les auroutes très encombrées à certaines pèriodes de la journée; il est vrai que le gaz-oil ne coûte que 23 centimes d' euros le litre

Présisons que la jeunesse subit un fort taux de chômage et que les diplômés quittent leur pays pour trouver un emploi particulièrement en pays francophones comme bien sur la France, mais aussi le Canada ou l'Afrique; le SMIC est à 180 € par mois

Pour rentrer dans le détail de ce voyage, il y a lieu de préciser que celui-ci s'est fait en toute sécurité et sous escorte permanente soit de la police et la gendarmerie.

L'accuiel à été partout remarquable et très apprécié, la nouriture simple, classique mais copieuse et de bonne qualité, avec une hôtellerie pas toujours homogène en qualité.

Arrivés à Alger, c'est toujours Alger la Blanche avec ses façades et ses couleurs très caractéristiques. La rue Michelet et celle d'Isly n'ont pas changé, le monument des martyrs qui surplombe le port est à la fois majestueux et massif avec sa garde d'honneur.

La visite du monastère de Tibhirine situé à 150 Km au sud-ouest d'Alger, accessible par les gorges de la Chiffa appelé plus populairement " ruisseau des singes " avec une route très étroiteet sinueuse, via la ville de Médéa, ou l'on découvre à chaque virage les restes des tours de surveillance de la guerre

C'est Tibhirine situé dans la partie est du massif de l'Ouarsenis, surveillée en permanence par la police et personne ne peut cacher son émotion en particulier au cimetière ou sont inhumés  seules les  têtes des moines assassinés. Au retour, c'est la cathédrale de Notre Dame d'Afrique avec un accueil chaleureux d'un des deux prêtre qui se réjouit de parler aves des compatriotes tout en évoquant sa mission en terrain musulmane.

Notre voyage se poursuit vers la grande Kabylie par les georges de Palestro. Celles-ci nous permettent d'accéder à Draa-el-Mizan où nous prenons notre rapas, gardés par une dizaine de gendarmes équipés d'un véhicule blindé en raison d'un attentat la semaine auparavant contre des militaires , ainsi le secteur ou nous trouvons est soumis à une opération de ratissage destinée à purger la zone des " rebelles " qui pourraient s'y trouver encore.. toujours sous escorte nous pénétrons au coeur du massif ou nous pouvons voir les emplacements de postes, au lion la montagne DJUDDJURA encore enneigé, puis c'est TIZI-OUZOU, puis Fort National et après une montée sinueuse bordée  de précipices, l'accès au col de Tirourda(1960m) au sud une vue sur la large vallée de la Soummam.

Une descente rapide nous conduit à Azazga, Ifigha, Yakouren puis retour à Tizi-Ouzou où nous dînons dans un restaurant comparable à une grotte.

Le lendemain, nous partons pour Draa-Ben-Khedda (ex-Mirabeau) puis Dellys en bordure de mer où des centaines d'hectares de vigne ont été récemment plantés, puis à Tigzirt-sur-mer ou nous visitons le port et les ruines romaines.

Le jour suivant nous longeons en bordure, la céllèbre forêt de chênes de l'Akffadou et quittons la Grande kabylie pour entrer en Petite Kabylie par le bas de la vallée de la Soummam pour déjeuner à Bejaïa (ex-Bougie) suivi de la ville et le Pic des Singes avec une vue surplombante de la mer, époustouflante.

La côte (corniche Kabylie) est plutôt une région touristique, avec de nombreux hôtels. Le lendemain nous partons pour Constantine par les grandioses gorges de Kherrata avec un arrêt au monument du souvenir des événements du 8 mai 1945.

Arrivés à Constantine , nous nous rendons au monument souvenir Français de la 1er  Guerre Mondiale qui surplombe la ville et les gorges du Rumel avec une traversée à pied du pont suspendu qui enjambe les gorges (vertigineux).

Après une nuit dans un hôtel confortable, c'est la visite de la grande Mosquée Abbelkader, la plus grande de l'Afrique du Nort. Elle peut accueillir 12 000 personnes et elle est impréssionnante de beauté. Les jours qui suivent sont réservés à la visite du massif des Aurès, situé beaucoup plus au sud avec la ville de Batna (ville imposante). Nous visitons les ruines de la ville romaine de Timgad.

Nous sommes le 1er mai, nous visitons à Belhouid un ancien poste militaire français réhabilité sous l'impulsion du Maire qui nous rend visite, et qui est le seul poste militaire conservé en état, ignorant que nous étions d'anciens combattants qui passaient dans son village, il nous accueille chaleureusement et n'a aucune rancoeur envers la France qui avait emprisonné sa mère pendant 2 ans." Je peux aller la chercher si vous voulez, mais elle a 87 ans".Les gorges de Thiganimine nous permettent d'atteindre Tifelfel ou était l'école de l'instituteur Guy MONNEROT tué le 1er novembre 1954 (déclenchement de l'insurrection de la Toussaint Rouge).

Nous gagnons plus au sud Rhoufi, le célèbre Canyon du même nom, merveille géologique millénaire aux méandres paresseux et aux falaises abruptes de plus de 30 km de long où l'eau de l'oued alimente des palmeraies plus ou moins à l'abandon. Dans les rochers de la falaise, un ancien hôtel troglodyte construit vers 1925, c'est une curiosité. Puis c'est la route vers Biskraporte du désert, avec des oueds nombreux et sa couleur ocre et ses paysages minéraux, nous permettant d'admirer ces lieux.

Le lendemain, après une visite du grand marché de Bishra, visite des gorges d' d'El-Kanthara où l'on s'arrête sur le pont de Napoléon !!!. Nous admirons une immence palmeraie, autour d'elle que des sols sans végétation, le  contraste est saisissant. De retour sur Sétil où nous sommes accueillis à l'entrée de la ville par quatre cavaliers en tenue de parade. ils nous accompagnent juqu'a l'hôtel où de nombreux curieux s'interrogent sur ce que peuvent être ces hôtes à qui ils font pareil accuiel .

Nous retiendrons de ce voyage une ambiance très amicale et en toute sécurité, marquera longtemps les esprits car les contacts avec la population ont été très courtois, et les personnes rencontrées n'ont pas caché leur plaisir de nous recevoir .

 

 

Commentaires (2)

1. Un internaude (anonyme) 23/11/2015

Il doit bien existé dans certaines archives, une liste des militaires DCD dans les UFL-UFO pendant la période transitoire après le 19 mars en Algérie
Pourquoi n'est-elle pas publique ?

2. Un Ancien Combattant 23/10/2013

Il est dit dans cet article que, pour ces militaires métropolitains mutés dans ces Unités de la Force Locale
"Surtout certains, dont le nombre est difficile à préciser, furent enlevés et disparurent à jamais". [u][/u]
Il est difficile de croire que l' Armée Française n'est pas eu le chiffre exact de ces militaires ?

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Date de dernière mise à jour : 04/11/2023

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