Les SAS ont été créées par un arrêté du 26 septembre 1955 du gouverneur général de l'AlgérieJacques Soustelle1,2. Les missions générales des chefs de SAS ont fait l'objet d'un décret du président de la RépubliqueCharles de Gaulle3,4.

Elles ont été dissoutes en 1962 avec l'indépendance de l'Algérie.

Organisation

Mission

Fin 1961, il y avait plus de 700 SAS : elles avaient pour mission essentielle d'établir un contact avec la population rurale en vue de lui permettre d'accéder à la modernité ; en développant l'instruction, l'assistance médicale, le développement rural3.

Elles avaient également une mission de renseignement militaire considérée comme une priorité dite « absolue » par le délégué général du Gouvernement en Algérie5.

En septembre 1955, Jacques Soustelle, gouverneur général de l'Algérie, constate la sous-administration des campagnes, l'absence de renseignements, et l'échec des grandes opérations militaires contre l'ALN, il décide de créer les SAS (Sections Administratives Spécialisées).

En 1958 on dénombre 700 S.A.S réparties sur l’ensemble du territoire de l’Algérie.

Les S.A.S, dont l’oeuvre est largement méconnue, s’inscrivent dans la politique d’intégration de la population musulmane mise en place par le gouvernement général, l’Algérie composée de 3 départements fait partie intégrante du territoire national.

Leur objectif : « faire de la population musulmane des Français », créer un lien direct avec cette population rurale isolée.

Une SAS est une structure administrative civile et militaire. Elle a pour mission d’assurer la sécurité et d’intervenir dans des domaines aussi divers que l'administration, la santé, le social, l’éducation, l'économie, l’habitat, la construction d’infrastructures et la protection des populations.

Ces missions impliquent une organisation particulière, l’intervention d’hommes et de femmes dans le fonctionnement administratif mais également sur le terrain en prise avec les réalités locales, les besoins et les aspirations des populations.

Les SAS s'intègrent dans la grande tradition des Bureaux arabes de l'Algérie (1833-1870) et des Affaires indigènes du Maroc (1926-1955)*.

Après les accords d’Evian, elles seront dissoutes en juin 1962, leurs officiers se mobiliseront pour sauver ces supplétifs qu'elles avaient engagés à leurs côtés, les Moghzanis. L’histoire oubliera ces hommes.

Il n’en reste pas moins une oeuvre humaine originale, mesurable et marquante, dont l’armée française peut être fière.

Le bilan des actions de cette structure civilo-militaire eut des effets positifs, tant sur le rapprochement avec les populations, que sur la connaissance des territoires, sa portée stratégique fut évidente. Cette expérience a inspiré, entre autre, l’armée américaine qui en fit un sujet d’étude dans ses écoles militaires pour mieux adapter la stratégie à développer en Afghanistan.

Cette exposition a pour but de faire connaitre la vie de ces Hommes et de ces femmes, leur quotidien, leurs actions, leurs convictions, leur idéal.

Elle restitue l’histoire dans un contexte imprégné de réalités ainsi que dans sa dimension humaine, aujourd’hui occultée.

Pertes

Les pertes des SAS de 1956 à 1962 sont :

Officiers : 73

Sous-officiers : 33

Personnel civil : 42

Moghaznis : 612

Commentaires (1)

1. ramdane bouchareb (site web) 30/04/2022

bonjour
je recherche des photos et des documents concernant ma ville
ain oussera (paul cazelles) algerie

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Date de dernière mise à jour : 20/07/2021

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